Tâche du romancier et invention des personnages
Publié le 07/09/2018
Extrait du document
Quel est l’intérêt d’imiter pour imiter ? « La vie imite l’art beaucoup plus que l’art n’imite la vie, prétend Oscar
Wilde. Au commencement, le romancier se voit faussaire. Il imite ses prédécesseurs sans rien apporter à ce qui a
déjà été fait, et c’est ainsi qu’il parvient à la maitrise de l’Art. Musiciens, peintres et écrivains existent dans l’ombre
et singent tant qu’ils n’ont pas adopté leur propre style. Puis, à force de travail, ils parviennent à créer à leur tour et
contribuer à l’histoire de l’Art. Le talent parvient de l’originalité de la pensée, de la vision, de la compréhension et du
jugement même des choses. Selon Oscar Wilde, « ce n’est pas en retournant radicalement la thèse de l’imitation
que l’on trouvera le sens de l’art, pas plus que l’on ne pourra cerner la place qui revient à l’imitation.
« Le réaliste, s’il est artiste, cherchera non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en
donner la vision la plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même. » écrit encore Maupassant.
Le romancier ne décrit pas intégralement la réalité : il en montre seulement les facettes qu’il songe importantes
tels que dans Candide, de Voltaire. Souvent, cette sélection de la réalité est intentionnelle. Zola ainsi dénonce de
façon implicite la misère humaine et ceux qui en sont responsables.
Les Goncourt, Daudet, Zola, Maupassant attirent à eux la réalité jusqu’à lui faire rendre les nuances les plus
délicates des sensations. Ils ne reproduisent pas une pale copie : au travers de la tentative de représenter la
réalité, ils avancent et regardent la vie « comme un miroir qui se promène sur une grande route » (Stendhal) tout
en mettant à jour « la dure réalité » des choses. Dans l’Etranger, Camus via le personnage de Meursault
démasque l’absurdité de l’existence. Le but n’est pas d’effectuer une copie conforme seulement, mais d’éclairer
l’esprit des lecteurs et de les amener à ouvrir les yeux sur les réalités. La réalité véritable des chose qui dépasse
les personnages eux-mêmes.
Les personnages, ayant une accroche incontestable à la réalité aussi bien socialement que moralement
s’inscrivent dans le temps de la fiction où ils évoluent. Toutefois, ils appartiennent aussi dans le présent du
romancier qui les fait naître. Si le parcours est simple et le personnage commun, les romanciers et leurs
personnages communiquent différentes significations et inventent leur réalité de sorte que le lecteur s’interroge.
Conclusion : Pour conclure, le naturalisme a bouleversé le regarde de la population. Les écrivains, par leurs ouvrages réalistes et philosophies, voulaient refléter la société ainsi nous pouvons dire que leurs romans étaient les miroirs de celle-ci sous le second empire. Les auteurs, à cette époque, se comportaient comme de véritables journalistes : « Le naturalisme, dans les lettres, c’est également le retour à la nature et à l’homme, l’observation direct, l’anatomie exacte, l’acceptation et la peinture de ce qui est », écrivit Emile Zola dans « le roman expérimental » en 1880. Avec leur volonté de représenter le réel, les écrivains naturalistes ont permis aux lecteurs de s’identifier dans ces personnages et de leur faire découvrir le monde dans lequel vivait telle classe sociale.
Par conséquent, nous pouvons nous interroger sur comment le naturalisme a-t-il influencé beaucoup d’écrivains et pourquoi ?
«
L’importance que la réalité s’inscrive dans tous les domaines, c’est-à-dire, les personnages, leur passé et leurs
parcours est nécessaire pour un écrivain naturaliste.
Les parcours vraisemblables des personnages sont l’ultime
travail a effectué pour gagner la confiance du lecteur et ainsi l’aider à s’identifier parmi eux.
Leur évolution dans
ces parcours transcrivait la réalité de la société à cette époque, une société divisée par les diverses classes
sociales existantes.
Ainsi, Zola dans « L’Assommoir », écrit en 1877, fait évoluer Gervaise, une blanchisseuse
dans un milieu populaire.
Les détails minutieux et documentés apporteront un effet de réel par le portrait réalisé de
cette jeune femme et par l’emploie d’un langage adapté.
Ces parcours sont des expériences humaines facilitant
l’attention portée par le lecteur pour ces ouvrages.
La crédibilité est le principal qualificatif qu’un personnage doit
posséder pour entraîner le lecteur dans son voyage.
Balzac, en écrivant le Colonel Chabert, fait progresser son héros dans une société où l’Empire a laissé place à la
Restauration, ceci étant des faits réels, son parcours le devient lui aussi.
II- Mais il crée
en même temps des personnages particuliers pour en proposer sa vision
1°des êtres fictifs dignes d’intérêt Le Colonel Chabert = la fausse aux soldats
Néanmoins, l’écrivain a un devoir : rendre ses personnages dignes d’intérêt.
S’il n’effectue pas cet effort, les
lecteurs ne seraient guère attirés par son livre ce qui lui vaudrait un échec.
En effet, l’auteur doit susciter la
curiosité du lecteur en faisant vivre à ses personnages, des histoires invraisemblables.
Par exemple, Balzac a su
suscité cette curiosité par le récit incroyable de son personnage, le Colonel Chabert, quand il est revenu du
royaume des morts.
Certes, ce récit paraît être qu’un simple détail dans tout le livre mais c’est ce détail qui
provoque la curiosité et l’envie de continuer la lecture.
L’émotion est aussi la clef.
Les lecteurs ont cette envie d’être
ému, par exemple, par le récit d’un homme perdu racontant son périple pour rentrer chez lui comme le montre
Honoré de Balzac dans « le Colonel Chabert ».
Victor Hugo est l’un des auteurs à avoir le plus cerné la question
avec son livre « Les Misérables », parut en 1862.
Cet ouvrage décrit la vie de misérables dans Paris et dans la
France provinciale du XIXe siècle.
Il s’attache plus particulièrement aux pas d’un bagnard, Jean Valjean.
Cet
homme, sous la plume d’Hugo, provoque une très forte émotion chez le lecteur.
Ainsi, les écrivains naturalistes ont
ce devoir d’attiser la curiosité et l’émotion du lecteur tout au long de leur livre.
II-2°qui peuvent prendre d’autres dimensions Le Colonel Chabert = son apparition « fantomatique » à 01h00 du matin chez
Derville, Harry Potter Dimension fantastique
Ces personnages peuvent prendre d’autres dimensions telles que fantastique, caricaturale ou encore imaginaire.
Les écrivains naturalistes jouaient de cette alternance entre réalisme et fiction pour attirer le lecteur.
Mais ce
« jeu » n’a cessé de s’accroître.
En effet, aujourd’hui, ce mélange a influencé le monde entier comme une
anglaise, Joanne Rowling, auteur de la saga d’Harry Potter entre 1997 et 2007.
Elle a su accorder parfaitement
des éléments réalistes et fantastiques créant une saga devenue très célèbre.
Son exemple confirme que les
naturalistes ont influencé beaucoup de générations d’écrivains par leur manière de travailler.
Pour en revenir au
XIXe siècle, Balzac a réussi à alterner réalisme et fiction dans son roman « le colonel Chabert » et plus
précisément dans l’extrait où son personnage apparaît tel un fantôme dans le bureau de son avoué, Maître
Derville, à 01h00 du matin.
La description étant faite par le point de vue d’un jeune avoué stupéfait, elle prend une
dimension fantastique par cette apparition pouvant être qualifiée de surnaturelle.
II-3°en suivant un parcours révélateur Selon les objectifs de l’auteur, selon le sens du roman
Les personnages révèlent leur personnalité suit au parcours révélateur qui les accompagne.
En effet, chaque
auteur a un objectif précis pour son personnage par lequel il propose sa vision.
Zola, dans « le forgeron », le décrit
ainsi que son travail avec une grande admiration.
Indirectement, il nous propose sa vision telle que selon lui, ce
travail mérite d’être admiré et non méprisé comme.
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