Devoir de Philosophie

Texte de Merleau-Ponty:

Publié le 05/10/2013

Extrait du document

merleau

Merleau-Ponty

Vous dégagerez l'intérêt philosophique du texte suivant en procédant à son étude ordonnée :

«Il y a ( ... ) deux vues classiques. Lune consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. Lautre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant 5 qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur 1 ui, une liberté acosmique1• D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre il est conscience constituante du monde. Aucune de ces deux vues n'est satisfaisante. À la première on opposera toujours (. .. ) que, si l'homme était une chose entre les choses, il ne 10 saurait en connaître aucune, puisqu'il serait, comme cette chaise ou comme cette table, enfermé dans ses limites, présent en un certain lieu de l'espace et donc incapable de se les représenter tous. Il faut lui reconnaître une manière d'être très particulière, l'être intentionnel, qui consiste à viser toutes choses et à ne demeurer en aucune. Mais si l'on voulait 15 conclure de là que, par notre fond, nous sommes esprit absolu, on rendrait incompréhensibles nos attaches corporelles et sociales, notre insertion dans le monde, on renoncerait à penser la condition humaine. «

 

Cette réfutation a pour principe ce que la seconde thèse soutient également. Comment rendre compte de la connaissance, de la pensée du sujet qui fait la science, dès lors que l'on a tout réduit à la passivité des choses soumises à des lois ? L'auteur insiste sur la distinction entre chose et esprit, en la rapportant à la distinction entre présence et représentation. La présence caractérise la chose : elle peut, comme nous l'avons suggéré plus haut, être localisée et mesurée. On peut l'« enfermer dans ses limites «. Une chose est là devant moi, dès lors que je peux fixer l'objet de ma perception dans certaines limites. La présence, définie ici par la limitation de l'existence, est un certain mode d'être qui est propre aux choses.

merleau

« ..,.

Sont susceptibles d'être expliqués, en dehors des mots cités, les termes suivants : « influences physiques, physiologiques, socio­ logiques », « liberté acosmique », « présent » et « représenter », qui sont soulignés par l'auteur, « l'être intentionnel », « esprit absolu ».

LA CONCLUSION DU TEXTE ..,.

Elle apparaît dans l'avant-dernière phrase du texte: il faut reconnaître à l'homme une manière d'être très particulière : l'être intentionnel.

Le thème du texte est donc le statut et la nature de l'homme : son « être ».

La thèse qui est soutenue est que l'on ne peut saisir l'être de l'homme ni comme une chose ni comme une conscience, mais selon une cer­ taine manière d'être intermédiaire, que nous aurons à préciser.

LA STRUCTURE DU TEXTE ..,.

La démarche de l'auteur consiste à examiner les positions possibles quant au statut de l'homme, et à les renvoyer dos à dos comme à la fois partielles et contradictoires, pour faire valoir une position différente et conciliatrice.

Le texte commence par un exposé de ces deux positions opposées, il montre ensuite qu'« aucune de ces vues n'est satisfaisante»: il commence par réfuter la première thèse, en montrant qu'elle ne peut pas rendre compte de la connaissance.

Pour rendre compte de la connais­ sance, il faut accorder à l'homme une manière d'être spécifique, ce qui ne revient pourtant pas à assumer la seconde thèse.

PLAN Introduction O Le duel entre deux options A - Un simple point de vue sur l'homme B -La première thèse C -La seconde thèse O Réfutation de la première thèse, et idée d'une solution A -Présence et représentation B -L'esprit délimite pour lui-même la chose C -Nature humaine et ontologie. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles