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Tiepolo, Giambattista

Publié le 22/02/2012

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(Venise, 1696 - Madrid, 1770) Peintre italien. Ses premières oeuvres de jeunesse sont nettement influencées par les oeuvres contemporaines de Piazzetta. La coupe diagonale de la composition, la gamme intense des couleurs, et un clair-obscur dramatique caractérisent par exemple son oeuvre de jeunesse Le Martyre de saint Barthélémy (1722). Le passage à une sensibilité plus rococo correspond à la décennie 1720-1730, et culmine dans son chef-d'oeuvre de jeunesse, les fresques pour l'Archevêché d'Udine. Tiepolo y offre les premiers exemples de décoration en trompe-l'oeil de surfaces assez vastes, tandis que la gamme des couleurs s'éclaircit, en s'arrêtant sur de délicates teintes pastel.

« TIEPOLO 1696-1770 LoRSQ.UE l'on étudie la peinture vénitienne du XVIIIe sièc1e, l'on est surpris par le nombre et l'étendue des problèmes qu'elle a posés et résolus.

Elle apparaît dominée par un groupe de per­ sonnalités qui sont parmi les plus vigoureuses et les plus novatrices de leur époque.

Bien que chacun s'exprime dans le langage pictural qui lui est propre, tous ces artistes ont en commun un style et, plus encore, un goût: celui de la lumière.

Le clair-obscur tragique de Piazzetta, sa prédilection pour la lumière diffuse des jours finis­ sauts, la luminosité blanche et aérienne de Canaletto, les brillantes touches de couleurs de Fran­ cesco Guardi, la clarté qui, chez Tiepolo, rayonne et envahit tout l'espace, ne sont que les solu­ tions diverses d'un même et lancinant problème: celui de la lumière.

Jean-Baptiste Tiepolo est l'une des figures les plus importantes du XVIIIe siècle vénitien.

Par la vigueur de son tempérament, la fécondité de son inspiration, l'ivresse créatrice dont il est animé, il s'apparente aux grands maîtres du XVIe siècle, Tintoret et Véronèse.

L'univers qui vit dans son imagination n'a que peu de rapports avec le monde contempo­ rain.

Sur le mode épique et fastueux qui est le sien, il met en scène légendes païennes ou épisodes bibliques, qu'il transporte toujours sur le plan décoratif.

Dans cette exubérance qui semble ressurgir du XVIe siècle, il n'y a jamais place pour une préoccupation intellectuelle ou archéologique.

C'est une sensibilité nouvelle, nourrie de la sen­ sualité et de l'émotivité de son époque, qui apparaît brusquement, anime toute la conception décorative de Tiepolo et la rend parfois audacieusement moderne.

Les événements de la vie de Tiepolo sont liés aux étapes de sa carrière artistique.

Né à Venise en 1 6g6, il épouse en 1 719 la sœur de Francesco Guardi, en 1 726 il est à U dîne, en 31 à Milan, en 32 à Bergame, en 34 à Vicence, en 37 et en 40 à Milan, en 43 aux environs de Vicence, entre 50 et 53 à Wurtzbourg.

En 57 il retourne à Vicence et en 59 à Udine, en 61 il est à Strà et à Vérone, en avril 62 il part pour l'Espagne et meurt à Madrid.

En 56, il avait été nommé président de l'Académie de Venise.

Il eut deux fils, peintres l'un et l'autre: Jean-Dominique et Laurent.

Elève de Lazzarini, médiocre représentant de l'école décorative du XVIIe siècle, .Tiepolo s'oriente subitement vers la technique du clair-obscur pratiquée par Piazzetta et le style mouve­ menté de Bencovich.

Du Sacrifice d'Isaac de 1716 (Ospedaletto de Venise) aux fresques de l'évêché d'Udine en q26, s'écoulent dix années ferventes et fécondes au cours desquelles il apprend à connaître les œuvres de Piazzetta, Bencovich, Soli mène, Sébastien Ricci, et enfin Véronèse.

Rencontres, sou­ venirs, exemples, à travers lesquels se crée et se forme ce que l'on pourrait appeler la première époque du style de Tiepolo.

Connaissant ses débuts et le brusque changement d'orientation qui a marqué sa jeunesse, nous discernons plus clairement ce qui caractérise son âge mûr.

Celui­ ci est marqué par une passion dans la recherche et une ardeur de tempérament que ne pouvait satisfaire la calme objectivité de l'art décoratif traditionnel.

Renonçant au clair-obscur agressif. »

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