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Tout est-il révélateur dans le langage ?

Publié le 22/02/2012

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langage
- L'ouverture sur d'autres cultures a souvent provoqué la disparition d'un peuple ou la perte de son identité, c'est-à-dire de sa langue, de ses coutumes, de ses croyances (massacre des Aztèques, colonisation africaine). Elle peut cependant être fructueuse (amélioration des conditions de vie dans le tiers monde grâce aux vaccins, apports de l'art nègre aux artistes européens du début du XXe siècle). - C'est pourquoi l'unification européenne suscite des sentiments contradictoires. Ses fruits (force économique du Grand Marché) ne font pas oublier les risques, pour chaque nation, de perdre sa spécificité. - D'où les axes suivants : L'ouverture sur d'autres cultures, même fructueuse, peut porter atteinte à l'identité d'un peuple. Celle-ci peut être préservée à certaines conditions.
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« ; la Cour de Justice européenne estime que le droit communautaire est supérieur aux droits nationaux, ycompris les Constitutions. L'élargissement de l'Europe.2. - De la chute du mur de Berlin les pays communistes espèrent une amélioration de leur sort.

Or, cette ouvertureremet en question les bases de la société communiste telle qu'elle s'était constituée en « identité » : réforme del'économie, transformation de la vie politique par l'instauration de la liberté d'opinion.

Et certains des plusanticommunistes parmi les Européens de l'Est craignent de perdre au contact de l'Occident l'identité d'avant lecommunisme qu'ils pensent avoir enfin retrouvée. C.

Les réactions de crainte face à ces ouvertures La fermeture totale. Ex.

: l'Albanie, la Chine, l'Iran intégriste ont tenté de se fermer aux influences extérieures pour protéger leursspécificités. 1. La domination ou la crainte de la domination.2. Ex.

: pour préserver la pureté aryenne, Hitler asservit les peuples « inférieurs » et se débarrassa des plus «dangereux ».

Ex.

: Mme Thatcher (discours de Bruges, 20 septembre 1988) refusait un « super État européen » et voulait « préserver les différences de traditions, les pouvoirs parlementaireset le sens de l'orgueil national dans son propre pays ».

La crainte d'une hégémonie allemande motive également biendes réticences. 3.

La méfiance diffuse envers ce qui est étranger. Ex.

: xénophobie actuelle envers les immigrés, dont on n'attend plus de fruits économiques depuis la crise de 1973,et dont l'origine culturelle lointaine (Maghreb, Afrique, Extrême-Orient) rend conflictuelle l'intégration. II.

L'identité d'un peuple peut être préservée à certaines conditions A.

Une politique volontaire et mesurée peut préserver l'identité Il faut éviter les chocs culturels trop brusques, qui peuvent anéantir un peuple ou provoquer des réactions decrainte débouchant sur la violence. Ex.

: après avoir préconisé l'unification totale, la Communauté a préféré, devant les résistances, adopter lasolution de la simple reconnaissance, entre nations, des produits ou des diplômes. 1. Il faut promouvoir les cultures traditionnelles en leur donnant les moyens de s'exprimer. 2. Ex.

: l'acquisition par chaque Européen de deux langues européennes peut enrayer dans la Communauté lasuprématie d'une langue commune principale qui serait l'anglais.

La politique de quotas pour les émissions étrangèreset le soutien financier à la production européenne peuvent atténuer l'américanisation de notre culture. B.

L'attachement à l'identité ne doit pas aller jusqu'à ignorer que les peuples, comme les êtres, évoluent ets'enrichissent sans cesse au contact des autres 1.

La vie des peuples est souvent faite d'un brassage incessant. Ex.

: nos ancêtres les Gaulois étaient déjà un mélange de peuples divers (Ibères, Ligures, Celtes), auxquelss'ajoutèrent les Romains, l'influence primordiale d'une religion venue d'Orient (le Christianisme), les Francs, les Goths,etc.

Fernand Braudel, dans l'introduction de L7dentité de la France, définit celle-ci comme « un résidu, un amalgame, des additions, des mélanges.

Un processus, un combat contre soi-même, destiné à se perpétuer ».

Lefait qu'actuellement 1 Français sur 5 ait un parent ou un grand-parent étranger n'est pas si « étranger » à notreculture, à notre identité. 2.

Ce qui apparaissait au départ comme une atteinte à l'identité aboutit souvent à un enrichissement. Ex.

: au Moyen Age, la culture arabe, par les contacts établis parfois violemment (croisades des chrétiens contre lesmusulmans, conquête de l'Espagne par les musulmans), a enrichi la culture européenne, qui à l'époque était moinsraffinée, en lui apportant les valeurs courtoises, le goût du luxe, un développement des arts. Ex.

: de grands auteurs français apparaissent au XXe siècle parmi les anciens colonisés ou les immigrés, commeTahar Ben Jelloun (Marocain d'expression française) ou Eugène Ionesco (immigré roumain). Conclusion. »

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