Devoir de Philosophie

Tout savoir sur EPICURE et LUCRÈCE...

Publié le 08/07/2009

Extrait du document

epicure

 

ÉPICURE. Fils de colons athéniens établis dans l'île de Samos, Épicure naquit en 341 av. J.-C. A dix-huit ans, il vient étudier à Athènes. Il y suit l'enseignement des successeurs de Platon à l'Académie, et d'Aristote au Lycée. Les colons étant expulsés à la mort d'Alexandre, sa famille se réfugie à Colophon en Asie mineure. Épicure y étudie avec un disciple de Démocrite', puis fonde vers 311 une école à Mytilène, dans l'île de Lesbos. Chassé au bout d'un an, il enseigne à Lampsaque. En 306, il achète un jardin à Athènes et il y enseigne jusqu'à sa mort, en 270 ; on donnera le nom du «Jardin« à cette école fréquentée par de nombreux disciples qui se tiennent à l'écart de la vie publique. Malade, en proie à de grandes souffrances, Épicure garda une sérénité qui fit l'admiration de ses amis et fut un appel à la sagesse pour ses successeurs. De son œuvre considérable – 300 ouvrages, dont un Traité de la nature en 37 livres –, nous n'avons gardé que trois lettres (A Pythoclès, sur les phénomènes célestes, A Hérodote, sur la physique, A Ménécée, sur le bonheur du sage) et quarante sentences, transcrites par un disciple.

LUCRÈCE. Lucrèce, dont nous connaissons mal la vie, honore Épicure comme un dieu libérateur de l'humanité. Titus Lucretius Carus naît probablement en 95 ou en 98 av. J.-C. d'une des plus anciennes familles romaines. La tradition, ou la légende, veut qu'il ait composé son poème De la nature entre les intervalles de la folie. Rien n'est moins sûr ; il dédie cette oeuvre grandiose (six chants), la première composée en vers latins sur des pensées philosophiques, à un certain Memmius, dont la carrière politique ultérieure montre qu'il méritait mal cette confiance. La légende de sa folie laisse suppposer un caractère passionné de vérité, soucieux de se tenir à l'écart des luttes aveugles de son temps. Il meurt en 55 ou 53.

 

epicure

« nous importe que l'éclipse de soleil soit due à l'interposition de la Lune, à celle d'un autre corps invisible, ou àl'extinction momentanée du Soleil. 5.

Nos sensations naissent au contact des corps qui nous entourent, agissant sur notre propre corps.

Pour letoucher c'est évident, mais le son, le goût, l'odorat, la vue se ramènent en quelque sorte au toucher.

Dans tousles cas, il y a émission et réception de corpuscules, d'effluves, et avec la vision, de «simulacres» (eidôla, petitesimages), fines pellicules détachées des corps et venant impressionner l'oeil. 2.

LE PLAISIR ET LE BONHEUR Pour se délivrer des plaisirs et des peines imaginaires, il faut savoir que le plaisir est le principe et la fin de la vieheureuse, le premier des biens conformes à la nature.

Les débauchés, les intempérants le comprennent mal, carle plaisir imaginaire qu'ils recherchent les tourmente en une inquiétude sans cesse renaissante ; le plaisir résidedans l'équilibre des composantes du corps : rien de plus aisé que de suivre le corps, ce guide de la vie sensée :la nature pourvoit toujours à nos plaisirs nécessaires, liés à des besoins limités ; Épicure dit se dilater de plaisiren se nourrissant d'olives et d'eau ; nulle restriction ascétique ici : la Lettre à Ménécée interprète la vie selon leplaisir comme le grand art de savoir se contenter de peu.

La philosophie ne nous demande pas de nous priver, nimême de nous abstenir, à l'occasion, de plaisirs naturels et non nécessaires, comme de goûter mets délicats ouvins rares.

N'est mauvais que le faux plaisir, ni naturel ni nécessaire, du luxe, de la richesse, de la gloire, parcequ'il n'a pas d'objet.

Ici la physique matérialiste nous défend : ce matérialisme-là est «l'armure du sage» (Alain).Les mythes terrifiants sur les dieux, les enfers, la mort et les châtiments ne résistent pas à la courageuseentreprise philosophique de libération ; c'est par un éloge ardent d'Épicure que Lucrèce, par deux fois (Chant I,vers 62-79 et Chant III, vers 1-30) s'exhorte lui-même à l'audace de comprendre.

Alors que la superstition nousmaintenait dans la peur « l'humanité traînait une vie abjecte », un Grec osa lever le regard vers ces fables et sedresser, puis parcourir l'univers, «forcer les portes étroitement closes de la nature».

Enfin, il revint «pourenseigner ce qui peut naître, ce qui ne le peut, les lois qui délimitent le pouvoir de chaque chose suivant desbornes inébranlables».

Commandé par la superstition pour satisfaire les dieux, le sacrifice d'Iphigénie est autantune sottise qu'un meurtre affreux : il n'y a nul rapport entre les vents dont a besoin la flotte grecqued'Agamemnon et la vie d'une jeune fille ; cette absurdité, qui fait honte au genre humain, témoigne aussi d'unefausse piété, car les dieux vivent tranquilles, n'ayant rien de commun avec ce dont l'imagination humaine lesaffuble ; ils n'en demandent pas tant ; à vrai dire, ils ne demandent rien et le sage atteint une vie quasi-divineen leur ressemblant sur ce point.Puisque tout bien et tout mal résident dans la sensation, la mort n'est rien pour nous et l'inquiétude attachée àson attente, sans fondement.

Épicure prend la mort au piège d'une alternative : ou bien elle est, et nous nesommes pas, ou bien nous sommes, et elle n'est pas.

Tant que nous vivons, elle n'est pas, et dès qu'elle est là,nous ne sommes plus.

Penser la mort, c'est donc ne rien penser : la mort est mort de la mort.

Délivré tout à lafois de la crainte et de l'espérance, de l'ambition et des dieux indiscrets, le sage vit «caché», à l'écart dutumulte mondain, entouré de quelques amis, car l'amitié est, avec la pensée, le plus précieux des biens.

Ilcontemple le spectacle de la politique et des passions comme un homme demeuré sur la terre ferme :« Il est doux, lorsque sur la vaste mer, les vents soulèvent les flots, de regarder de la terre ferme les rudespeines d'un autre.

» (Lucrèce, début du Chant II).Non que la souffrance de personne soit un plaisir ; mais il apprécie d'en être épargné.

En témoignage d'amitié, illègue ce seul conseil : que nul ne tarde, dans sa jeunesse, à philosopher, ni, vieux, ne s'en lasse (Épicure, Lettreà Ménécée).

Et lorsque son corps l'avertit d'une fin prochaine, il trouve dans son souvenir la ressource pour lajoie :« Je t'écris en ce jour bienheureux, le dernier de ma vie ; les douleurs de vessie et d'entrailles que j'éprouve nesauraient être plus intenses ; mais à tout cela, la joie de mon âme a résisté, en souvenir de nos entretienspassés » (Lettre à Idoménée).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles