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Tout savoir sur HEGEL...

Publié le 08/07/2009

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hegel

Georges-Guillaume-Frédéric Hegel naît à Stuttgart (Wurtemberg) le 27 avril 1770 ; son père est fonctionnaire à la Chancellerie ; sa mère meurt en 1783. Après de brillantes études au Lycée de Stuttgart (grec, latin, mais aussi mathématiques et physique), il entre en 1788 au séminaire (Stift) de théologie protestante de Tübingen ; il s'y lie d'amitié avec Hölderlin et Schelling, s'enthousiasme pour la Révolution française, lit Rousseau (Émile, Du contrat social). Renonçant à l'état de pasteur, il devient précepteur privé, écrit une Vie de Jésus (1795-1796) puis L'esprit du christianisme et son destin (1799). Soutenant une thèse sur les orbites des planètes (1801), il est nommé «professeur privé« (appointé par ses étudiants) à l'Université d'Iéna. Il rédige La Phénoménologie de l'Esprit, achevée pendant la bataille d'Iéna ; l'ouvrage paraît en 1807.  Hegel dirige La Gazette de Bamberg (Bavière), journal politique sur lequel s'acharne la censure. De 1807 à 1816, il est directeur du Lycée (Gymnase) de Nuremberg, administrateur soucieux de la discipline et des contenus d'instruction, assurant un cours de philosophie (qui sera la Propédeutique philosophique), remplaçant les professeurs défaillants aussi bien en mathématiques qu'en grec ou en latin. Au cours de ces années, il écrit La Science de la Logique. Marié, il aura deux enfants.  En 1816, Hegel est nommé professeur à l'Université de Heidelberg ; il publie l'année suivante le Précis de l'Encyclopédie des sciences philosophiques, exposé du système à l'intention de ses auditeurs ; il l'enrichira de remarques explicatives lors des éditions ultérieures (1827, 1830). Nommé en 1818 professeur à l'Université de Berlin, Hegel, dont la notoriété s'étend, développe et éclaire par son enseignement les moments du système ; ses Leçons seront publiées après sa mort par d'anciens étudiants : Leçons sur l'Histoire de la Philosophie, sur l'Esthétique, sur la Philosophie de l'Histoire. En 1821, il publie les Principes de la philosophie du droit. Recteur de l'Université de Berlin (1829), Hegel meurt le 14 novembre 1831, victime de l'épidémie de choléra qui sévit en Europe.

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« l'absolu.Sur une circonférence, tout point est aussi bien commencement qu'aboutissement.

En un sens, le parcoursphilosophique va de la phénoménologie à la logique.

La «phénoménologie de l'esprit» décrit dans son développementnécessaire le processus de culture par lequel la conscience naïve s'élève au savoir.

La conscience, qui est l'Etre «pour-soi » s'y oppose à l'«en-soi» (l'objet, la chose immédiate) jusqu'à ce qu'elle comprenne l'identité de l'en-soi etdu pour-soi, qui est l'Esprit.

Le parcours conduit au seuil de la Logique.

Ce chemin, que suit la conscience dans sontravail de culture est le « chemin du doute et du désespoir » ; au savoir, sa fin est tracée, ses épreuves, seséchecs sont formateurs.

Optimisme radical, la phénoménologie ne considère pas l'inculture comme un vide : en cesens, la phénoménologie est une maïeutique, cet art d'accoucher les esprits que Socrate dit avoir repris de sa mère,sage-femme ; l'inculture, c'est du savoir non développé, qui n'a pas pris conscience de soi.

Il ne s'est pas élevé auconcept.

La phénoménologie de l'Esprit se caractérise par l'opposition de la certitude (vérité subjective) et de lavérité ; cette opposition disparaît dans le Savoir.Les «figures» de la conscience sont les moments par lesquels elle passe, et qu'elle dépasse nécessairement pourchercher leur vérité dans une figure supérieure.

Par exemple, la conscience débute dans la présence à ce qui est iciet maintenant : la «certitude sensible» ; mais à l'ici et au maintenant, elle ne peut demeurer ; percevoir, ce n'estdéjà plus sentir ; qui ne ferait que sentir ne sentirait rien ; il y a déjà de l'universel dans les déterminations ici etmaintenant. Autre exemple : la conscience parvenue à la conscience de soi aspire à être reconnue par une autre conscience.

Ilne lui suffit pas de détruire ou de consommer l'objet ; irritée de ce qu'elle trouve et de ce qu'elle est, incapable decoïncider avec soi comme l'animal, la conscience éprise de reconnaissance lutte avec une autre conscience ; parcette épreuve elle s'élève au-dessus de son appartenance à la nature et de son attachement immédiat à la vie.

Ellese dédouble dans les figures complémentaires du maître et de l'esclave.

Le maître a surmonté la peur de mourir ;l'esclave, épargné, s'est enchaîné à la vie.

Mais ce moment instable dans son inégalité se renverse en son contraire,clé de l'histoire humaine : alors que le maître, sorte d'enfant qu'on porte, ne vit plus qu'une existence deconsommateur à qui les plats arrivent tout préparés, le travail réclame de l'esclave intelligence, prévision, disciplinedes penchants.

Le monde réel devient l'oeuvre du travail, maître de la nature.

Le maître ne peut que s'abêtir dans lajouissance ou affronter à nouveau le risque, à la guerre ou dans les tournois.

L'esclave devient le maître du maître,et le maître devient l'esclave de l'esclave.

Nouvelle inégalité dont l'issue fait de l'Histoire la lente prise de consciencede la liberté réelle de l'esclave et sa revendication, non par la révolte sporadique, mais par le droit, où tous serontreconnus libres et égaux.Aucune de ces figures réelles n'est «vraie» ou «fausse», et il faut renoncer à juger que l'un a tort et l'autre raison.Ordinairement, on se représente le Vrai et le Faux comme des pensées figées l'une en face de l'autre ; ainsi appelle-t-on «vraie» la proposition selon laquelle « César est mort en 44 avant Jésus-Christ », vérité historique, ou celle quiénonce «la somme des angles d'un triangle est égale à deux droits», vérité mathématique ; malgré leur différence,l'esprit demeure également extérieur à de telles énonciations ; l'une rapporte un fait, l'autre, à travers un appareildémonstratif, contemple un résultat comme si c'était un fait.

L'effectif, le réel étant l'élément de la philosophie, leVrai s'y pense en son processus ;«Le résultat n'est rien sans son devenir» (Phénoménologie de l'Esprit, Préface).Pour user d'une image imparfaite empruntée à la vie organique, la vérité d'un arbre, ce n'est pas la graine ; il y fautun développement en moments dont aucun ne se suffit isolément : la floraison, les fruits, chacun de ces moments,nécessaire au tout, «réfute» ceux qui le précèdent et qui le contenaient abstraitement, et il fait advenir les autres,en une croissance (véritable sens du mot «concret», de concrescere, croître).

Le Vrai, c'est le Tout.

3.

LOGIQUE, NATURE, ESPRIT L'autre parcours, Hegel l'a retracé dans L'Encyclopédie ; il va des déterminations de la pensée pure, la Logique, àl'Esprit, retour de l'Idée en elle-même après son extériorisation en Nature.

En un sens, l'Esprit est «toujours déjà là».Mais seule la Philosophie le sait (Art et Religion le pressentent et le représentent).

La philosophie, lorsqu'elles'occupe de l'Histoire, du Droit, de l'Art, de Dieu, a précisément cela pour contenu.

Mais ce contenu, elle en sait larègle de développement et elle la pense en elle-même.

La logique est la science de la pensée pure, passageincessant : l'Être absolu, qui est, sans qu'aucune détermination n'énonce ce qu'il est, est tout aussi bien Non-Être.La vérité de ce passage, il faut la chercher dans le Devenir.

La Logique dit le vrai d'un processus au terme duquelelle se laisse aborder.On comprend que la Logique, science de la contradiction surmontée qui est à l'oeuvre dans le réel naturel etspirituel, ne conduit pas à s'enfermer dans l'abstraction, mais à en sortir ; la Nature est l'Idée hors de soi, mais quitend à prendre la forme de l'individualité vivante.

Du plus abstrait au plus concret, la Philosophie de la Natureconduit de l'espace et du temps, de la matière et du mouvement (Mécanique, Nature en-soi) à la Nature pour-soi,manifestée en forces (Physico-chimique) pour parvenir à l'organique, Nature en-soi et pour-soi.

L'organisme animalest déjà de l'esprit qui sommeille.La Philosophie de l'esprit retrace l'éveil progressif de l'Esprit à partir de la Nature qui l'a porté.

École d'humilité, laLogique amenait à comprendre la nécessité, pour l'Esprit, de passer par la Nature.

Nouveau remède contrel'impatience, la Philosophie de l'Esprit invite à penser d'abord l'Esprit enfermé en un sujet, Esprit «subjectif».

De l'âme à la conscience s'effectue un immense chemin : âme « naturelle » vibrant aux rythmes des saisons et desjours, marquée par le sommeil et la veille, puis âme «sensible», individualité pourvue du sentiment de soi, puis âme«réelle», s'exprimant hors d'elle-même, l'esprit va s'élever à la conscience.

Mais il y aura fallu de nombreuses. »

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