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Toute connaissance autre que scientifique doit-elle être considérée comme une illusion ?

Publié le 10/03/2004

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scientifique

DEFINITIONS:

     Toute : ici, adjectif indéfini ; une quelconque, n'importe quelle (connaissance prise au hasard parmi la totalité des connaissances).

     Connaissance (latin cognitio, fait de connaître) : acte par lequel l'esprit saisit un objet, se rend présent (au sens ou à l'intelligence) cet objet en s'efforçant de le discerner ou d'en posséder une représentation généralement adéquate.

     Scientifique : ici, se rapportant à la science c'est-à-dire (par opposition à la connaissance « vulgaire «) à une connaissance rationnelle obtenue soit par voie démonstrative soit par observation et vérification expérimentale. La connaissance scientifique est caractérisée par sa démarche rationnelle et sa visée (ï objectivité.

     Doit-elle : est-elle nécessairement et obligatoirement.

     Être considérée : ici, être envisagée par un examen critique.

     Illusion (latin illudere, se jouer, se moquer de) : se caractérise, comme l'erreur, par un jugement erroné et une tromperie ; diffère néanmoins de l'erreur par la présence du désir. Illusion = croyance d'ordre affectif liée à la réalisation d'un désir (Attention ! on ne nous dit pas, dans l'intitulé : « doit être considérée comme une erreur «. L'intitulé du sujet est, en fait, plus subtil que nous ne pourrions le penser).

     Sens du sujet : toute saisie d'un objet, saisie s'efforçant de le discerner et d'en posséder une représentation, doit-elle être considérée comme une simple croyance d'ordre affectif, si sa démarche n'est pas rationnelle et objective ?

 

•    Problème : la vérité est-elle subjective ou objective ?

•    Le plan sera de type dialectique par thèse, antithèse et synthèse.

 

scientifique

« destinée à servir de transition.

Dans l'état théologique, l'esprit humain, dirigeant essentiellement ses recherches versla nature intime des êtres, les causes premières et finales de tous les effets qui le frappent, en un mot, vers lesconnaissances absolues, se représente les phénomènes comme produits par l'action directe et continue d'agentssurnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes les anomalies apparentes del'univers.

Dans l'état métaphysique, qui n'est au fond qu'une simple modification du premier, les agents surnaturelssont remplacés par des forces abstraites, véritables entités (abstractions personnifiées) inhérentes aux divers êtresdu monde, et conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés, dontl'explication consiste alors à assigner pour chacun l'entité correspondante.

Enfin, dans l'état positif, l'esprit humain,reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers,et à connaître les causes intimes des phénomènes. [La connaissance est une construction élaborée par l'intelligence à partir de la perception.

L'interprétationscientifique n'est pas la seule connaissance possible. L'«homme d'expérience» en fait la preuve.] La science n'est pas toute la connaissanceIl faut opérer une distinction entre connaissance et science.

Dans une culture où règne le discours mythique,il peut y avoir des connaissances sur la nature, les hommes, les effets bénéfiques ou maléfiques des plantes,etc.

Et pourtant, il n'y a pas de science au sens que nous donnons aujourd'hui à ce terme.

De même, dans lafoi religieuse, on peut «connaître» Dieu, sans besoin de démonstration scientifique. L'expérience peut donner une connaissance qui n'est passcientifiqueOn appelle homme d'expérience celui qui a beaucoup vécu et se seraitinstruit au contact de réalités diverses.

Ce que cet homme saitd'expérience, ce qu'il sait pour l'avoir éprouvé, vaudrait plus que toutethéorie.

L'habitude, comme fruit de l'expérience, serait même commel'affirme Hume «le grand guide de la vie humaine».

L'hommed'expérience, le sage que l'on consulte parce qu'il sait ce qu'il convientde faire, n'a pas une connaissance de type scientifique.

Et pourtant, ilconnaît l'homme et n'ignore rien des mécanismes qui le régissent.

Sur leplan de l'action, les situations que nous rencontrons sont parfois sisingulières et complexes que les leçons du passé ne servent à rien sansla capacité d'analyser rapidement les données du problème.

Sur le plande la spéculation, on peut même soutenir, avec Descartes, que lesleçons de la vie ne sont d'aucun secours.

Le voyageur égaré dans laforêt qui hésite sur la direction à suivre doit prendre des décisions quilui permettront de sortir de son état de doute.

La loi de l'action estd'être raisonnable quand elle ne peut être rationnelle.

Ce qui estraisonnable c'est de ne pas hésiter perpétuellement sur la direction àprendre, même si un choix irrationnel met fin à la délibération.Aussi Descartes conseille-t-il au voyageur égaré de marcher le plusdroit qu'il peut vers un même côté car arriver quelque part est mieuxque piétiner sur place.

En revanche, l'esprit en quête de vérité doit provoquer des raisons de douter et seméfier de la séduction du probable car il peut arriver que ce qui nous paraît probable et même très probablesoit faux et que ce qui est vrai ne nous paraisse pas probable. La perception est une connaissancePour Hume, sont données à l'esprit d'abord des impressions, à savoir des perceptions vives, et en second lieules idées qui en sont les copies affaiblies (Traité de la nature humaine).

Au point de départ de sa philosophie,nous rencontrons donc, non seulement des données élémentaires, mais encore des données qui ne sedistinguent que par la manière dont nous en faisons l'expérience.

Il n'y a pas d'extériorité, celle des chosesdont nous instruisent les sens, ni d'intériorité, celle de l'esprit quand il réfléchit sur lui-même : il n'y a quel'expérience et ses critères, la vivacité ou la faiblesse du senti.Toute la pensée relève alors des relations entre ces données et de la manière dont nous les éprouvons.

C'estdire qu'il n'y a aucune relation, si ce n'est celles que l'esprit établit.

Ainsi, l'idée de causalité, qui signifie qu'il ya une connexion nécessaire entre deux choses, la cause et l'effet, n'est pas perçue dans les choses mêmes,mais vient de ce que l'esprit prend l'habitude de les lier (Enquête sur l'entendement humain).

C'est une simpletendance de l'esprit, une association spontanée entre ses idées, qui nous fait croire à une causalité que nousn'observons jamais.. »

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