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Toute personne est-elle par définition ou principe respectable ?

Publié le 31/08/2014

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Analyse du sujet

 

On a intérêt à d'abord recenser les expressions dans lesquelles intervient le terme « respect « (respect de la patrie, des biens, du dra¬peau...)

Le respect est-il le même (en intensité, en fondement) dans tous ces cas ?

Existe-t-il une relation entre respect et obligation légale ? Cette relation intervient-elle dans toutes les formes de respect ?

Toute personne est-elle par définition ou principe respectable ? Peut-on concevoir des situations où une personne ne mérite pas d'être respectée ? D'où provient cette absence de « mérite « ?

Plan

Introduction

I. — Aspects diversifiés du respect

II — Obligation légale et obligation morale

III. — Respect de l'acquis, respect du possible

Conclusion

« [1 -Aspects diversifiés du respect] L'individu est quotidiennement invité à respecter la tranquillité de son voisin aussi bien que le drapeau qui flotte au fronton de sa mairie ou que la propreté des pelouses ...

Sans oublier le respect qu'il doit, affirme-t-on, à la personne humaine (même si ce dernier se trouve ordinairement bafoué dès qu'éclate un conflit entre communautés).

Peut-on déceler quelques éléments communs à de telles variantes du respect, ou admettra-t-on simplement que ce terme est un fourre-tout qui ne désigne rien de spécifique, en particulier aucune valeur, et qui permet simplement de faire allusion à diverses contraintes de la vie sociale ? Il semble possible de regrouper les formes du respect en deux grandes rubriques: - d'une part, c'est l'attitude à avoir à l'égard des personnes en général, quel que soit leur âge, leur origine, leur condition sociale, etc.

- de l'autre, c'est l'attitude prônée à 1' égard de choses, d'institutions, ou de symboles.

[Il -Obligation légale et obligation morale] Ces deux rubriques ne font pas appel à une seule catégorie d'obliga­ tion.

Le respect de ce qui peut se distinguer des personnes (même si cela peut leur être rattaché plus ou moins directement) correspond à une obli­ gation d'origine plutôt juridique, légale, ou qui du moins participe de 1' or­ ganisation de la société.

Au contraire, si je ne respecte pas une personne, ce n'est pas une loi juridique que je transgresse, c'est plutôt une injonc­ tion morale.

On peut de plus remarquer que ce qui, en dehors de la personne, appelle le respect, renvoie toujours plus ou moins directement à l'homme lui-même.

On doit ainsi respecter les biens d'autrui parce que, d'une cer­ taine façon (et même si on peut comme le faisait Rousseau en déplorer les excès, qui aboutissent à une confusion entre l'être et l'avoir ou l' appa­ rence), autrui se définit aussi par ses biens.

On doit respecter le drapeau national parce qu'il symbolise l'existence d'un pays qui rassemble bien des hommes.

Si le respect est dû aux institutions, c'est aussi parce qu'en leur absence, la vie collective s'effondrerait, et parce qu'elles témoignent de la volonté commune de vivre ensemble.

Même le respect que l'on doit, selon certains, à la vie en général ou à l'animal, trouve son sens relative­ ment à 1' existence humaine : détruire la vie ou les espèces autres que la nôtre, ce serait détruire l'équilibre général qui garantit la survie de l'homme lui-même.

Par contre, le respect dû à la personne n'est pas d'origine seulement légale (même si une loi peut parfois venir en renforcer l'exigence) ; il désigne bien plutôt une exigence d'ordre éthique, antérieure même à toute. »

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