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Toutes les opinions sont-elles équivalentes ?

Publié le 10/12/2009

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L'opinion ne semble donc pas résister dans la raison, ni d'ailleurs dans le domaine du rationnel, c'est il serait judicieux de n'accorder de crédit à aucune, car rien ne prouve que celle-ci soit meilleure qu'une autre. Cependant, il arrive que quelqu'un souhaite imposer ses conditions ces valeurs à tous. C'est cet art de convaincre qu'enseignent les sophistes comme Gorgias ou Calliclès à l'époque de Platon, sans aucune quête de vérité ou de justice. Dès lors, l'opinion apparaît comme un instrument dangereux pouvant aboutir sur une dictature politique. D'ailleurs, toutes les opinions racistes que formulent certains hommes politiques sont des jugements non fondés et sans justification. Alors, il semblerait qu'il faille valoriser une opinion plus qu'une autre afin de ne pas être prisonnier de celles des gens avides de pouvoir. En effet, si nous n'accordons aucune valeur équivalente aux opinions, comment devient-il ainsi possible d'agir ?

« droite et la connaissance.

Ainsi, si l'on demande à quelqu'un: « Pleut-il ce matin ?", tout en sachant que c'est le caset que l'homme répond : « j'ai entendu dire qu'il ferait mauvais », cela n'est qu'une opinion sans preuve qui reposesur le ouï-dire.

Et si l'on nous répond : « oui, je pense qu'il pleut », c'est encore une opinion, mais qui est juste bienqu'elle ne comporte aucune justification, c'est alors une opinion droite.

Et si quelqu'un nous affirme : « je suis sortieà l'instant un instant, il pleut », cette personne a alors une connaissance du temps qu'il fait et son opinion estfondée.

Ainsi, affirmer que toutes les opinions sont fausses ou qu'elles ont toute la même valeur n'est pas vrai.

On ytrouve des idées fausses, des préjugés, des croyances ou des affirmations superficielles, mais parfois, on peutaccidentellement croiser des intuitions justes, une idée vraie.

Cependant, justifier une opinion droite, démontrerqu'elle est vraie serait la transformé en connaissance.

L'opinion est en quelque sorte l'intermédiaire entre l'ignoranceet le savoir.

L'opinion droite, même si elle ne possède pas de connaissances certaines a une portée importante dansles domaines où l'homme doit faire des choix pour agir.

En effet, les hommes sont sans cesse soumis à prendre des décisions et pour cela, il faut favoriser uneopinion plutôt qu'une autre.

En fait, ce sont nos valeurs morales, c'est que nous considérons comme bien ou mal,juste ou injuste, qui vont influencer et guider nos choix.

Mais pour choisir et par conséquent agir, commentpouvons-nous clairement différencier le « bon » et le « mauvais » ? Parfois, nous n'avons pas le besoin de peser lepour et le contre le choix s'impose de lui-même.

Par exemple, personne ne mettrait sur un pied d'égalité le diagnosticd'un médecin et celui d'un passant qui ne connaît rien à la médecine.

De sorte qu'il est impossible d'affirmer un pointde vue subjectif que toutes les opinions se valent.

Mais peut-on dépasser le point de vue personnel, pour se poserla question de façon objective ? Il faudrait pour cela établir des valeurs morales universelles qui excluraient lesopinions impliquant le mépris de la personne, il privilégierait les autres.

Donner son opinion, c'est donc faire un usage intelligent, raisonnable de sa liberté de choix, de sa libertéd'expression.

Nous devons prendre conscience de ce à quoi notre pensée est réduite lorsqu'on laisse libre cours àdes croyances ancrées en nous.

Pour cela, il faut limiter nos jugements aux domaines qui nous sont suffisammentéclairés et accepter notre ignorance.

Descartes se méfie lui aussi de l'opinion et écrit à valeur de conseil, dans lesMéditations Métaphysiques I : « il me fallait entreprendre sérieusement une fois dans ma vie de me défaire de toutesles opinions que j'avais reçues jusqu'alors en ma créance est commencer tout de nouveau dès les fondements si jevoulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences ».

En effet, pour démontrer scientifiquement une conviction, il faut parfois faire abstraction de toutes lescroyances et opinions, même les plus ancrées dans les moeurs.

Il est vrai que certaines opinions paraissent aupremier abord complètement aberrantes alors que la science à prouver qu'elles sont vraies.

C'est le cas de Copernicqui suite à ces observations du système solaire avança à l'hypothèse du mouvement de la Terre et d'autresplanètes autour du Soleil.

Son opinion souleva de nombreuses critiques et dérangea l'opinion de l'Eglise, c'estpourquoi, elle ne fut pas prise en compte par ses contemporains mais fut plus tard définitivement reconnue.

Lascience permet de déceler la fausseté ou la vérité des opinions et donc de leur attribuer une valeur.

On ne peut donc pas donner arbitrairement une valeur aux opinions, mais on ne peut affirmer que toutesont la même valeur, car ce serait nier la morale et la science, alors que celles-ci, par ce qu'elles sont fondées etsûres, nous permettent justement de faire la part des choses.

En aucun cas, une opinion ne peut juger de la valeurd'une opinion.

Pour qu'une opinion valide, il faut qu'elle dépasse le simple jugement, le simple avis et qu'elle tendevers la vérité.

Au niveau de la connaissance, si le savoir est aussi une, de l'opinion hasardeuse et douteuse n'a aucune valeur et ilfaut lui préférer la morale, la science à la philosophie.

En revanche, là où la connaissance est inaccessible, l'opiniona sa place.

Cependant, elle ne peut se suffire à elle seule.

En effet, c'est du domaine de l'action morale de donnertort ou raison à l'opinion.

Nous pouvons-nous dire, en excluant les valeurs morales, toutes les opinions se valentpuisqu'elle repose sur aucune vérité universelle.

Mais, dès lors qu'une opinion a été démontrée par la science, elleest un simple avis mais c'est un fait.. »

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