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Un bien peut-il naître d'un mal ?

Publié le 11/02/2016

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Conclusion

Il faut distinguer le mal que l'on commet volontairement, le mal que l'on commet parce que les circonstances nous y obligent, et le mal que l'on subit. Concernant le mal qui renvoie directement à la volonté morale, on ne peut pas dire qu'il puisse être la condition d'un bien. Tout au contraire! Si je vole autrui, je l'incite à me reprendre ce que j’estime être (à tort sans doute...) ma propriété. S'il y parvient, je me sentirai à mon tour spolié. Concernant

le mal que je commets parce que j'y suis contraint, j'ignore quelles peuvent en être les conséquences; non les conséquences immédiates, mais celles qui sont à moyen ou long terme. Enfin, concernant le mal que je subis, seul l'avenir peut me dire s'il constitue une injustice avérée ou si, finalement, il n'a pas contribué à développer ma sensibilité, mon intelligence à atteindre des objectifs que, sans lui, je n'aurais jamais atteints.

« 1 Un mal ne peut pas être la condition d'un bien 1 -= 4~t·H• Le progrès moral de l'humanité dépend étroitement de la volonté de chacun d'agir selon la vertu.

Tout comme la violence engendre la violence, le mal engendre l'injustice, qui, à son tour, engendre le mal.

Le mal met toujours en péril le bien S i, sur cent personnes respectant leurs engagements, une seule cela conscience de soi sait le devoir comme l'essence absolue; elle n'est liée que par lui, et cette substance est sa propre pure conscience.» Friedrich Hegel, La Phénoménologie de l'esprit ne les tient pas , il fau­ dra avoir recours à la contrainte de la loi pour que l'ordre soit main­ tenu.

Rousseau a rai ­ son de dire que l'homme moral n'a pas besoin de loi .

Malheureusement, le bien se propage dif­ ficilement , tandis que le mal sème ses mau­ vaises graines à tout vent.

On ne peut pas viser un bien en commettant un mal H egel, dans les Prin ­ cipes de la philoso ­ phie du droit , critique l'adage selon lequel la fin justifie les moyens .

Si la fin est bonne , les moyens le sont aussi .

Reste à savoir si les moyens en question sont véritablement des moyens , c 'est-à-dire s'ils sont bons relativement à la fin qu'ils sont cen­ sés servir.

De faux moyens ne peuvent pas être la condition d'une bonne fin.

Le mal est toujours synonyme d'injustice P laton , dans La Répu­ blique, montre que plus l'État est injuste, plus les citoyens le deviennent , et plus ils le deviennent, plus l'ɭ tat multiplie les injus­ tices.

Pour rompre ce cercle, il faut éliminer l'injustice, c'est-à-dire le mal.

D'un point de vue moral, le mal reste le mal.

Il est la condition d'un nouveau mal, et non d'un bien.

Aucune fin, aussi estimable soit-elle, ne peut dépendre de moyens qui, quant à eux, ne le sont pas.

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