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> Un homme peut-il m’être complètement étranger ?

Publié le 10/09/2018

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La philosophie n'a pas immédiatement été capable de penser l'homme dans son universalité. Les penseurs grecs excluent volontiers de l'humanité normale, c'est-à-dire de celle qui répond aux normes qu'ils définissent comme devant caractériser l'homme, ceux qu'ils nomment « barbares ». Ce sont avant tout des individus qui, ignorant la langue grecque (l'étymologie les désigne comme utilisant un langage d'oiseau), ne peuvent en conséquence participer de la raison.

Bien comprendre le sujet

 

Thèmes concernés : la culture, la société, la morale.

 

• Vous devez prendre l'adverbe « complètement » au sens le plus fort : radicalement ou absolument.

 

• La différence (l'altérité) entre les hommes paraît facile à constater ou à admettre, mais jusqu'où doit-on la concevoir : signifie-t-elle qu'il pourrait ne rien y avoir de commun entre moi-même et un autre homme ?

 

• Doit-on au contraire admettre qu'il demeure toujours un fond commun, quelle que soit l'altérité ?

 

Utiliser ses connaissances

 

• Les notions anciennes de « barbare » ou de « sauvage » désignent des hommes totalement étrangers - mais avec des possibilités de conversion (esclavage, baptême, colonisation, etc.).

 

• L'histoire du xx* siècle est richeen exemples de barbarie : le tortionnaire nazi m'est-il « complètement » étranger ?

 

• Levinas : autrui est précisément l'altérité absolue, mais son visage me somme de considérer que sa différence est constitutive d'une humanité commune.

 

Les pièges à éviter

 

• Ne vous contentez pas d'énumérer des exemples de comportements étrangers : un échantillonnage ne démontre rien.

 

• Évitez d'affirmer massivement que tous les hommes appartiennent par principe à l'humanité, ce qui supprime la question et en méconnaît la profondeur.

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