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Un jugement de gout peut-il être moral ?

Publié le 19/09/2012

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Nous sommes en présence de l'ambiguïté fondamentale de la valeur esthétique. La belle oeuvre d'art a une valeur universelle, tout comme l'impératif catégorique kantien. La vraie morale est un équilibre et un ordre, tout comme l'oeuvre d'art qui possède son harmonie intérieure. S'il y a un sens à juger une oeuvre d'art d'un point de vue moral, ....

« • Organisation du plan • Toute la culture grecque a associé beau et bien.

• Mais un jugement de goût, qui provient de la sensibilité, peut-il corres­ pondre à une valeur morale qui se règle sur la raison ? • Si esthétique et éthique peuvent correspondre par leur aspiration à l'uni­ versel, le but de l'art n'est pas la morale (cf.

sujet 4, question 3).

CORRIGÉ [Plan détaillé] [Introduction] Le beau se rapporte au jugement de goût et provoque le sentiment esthétique.

Ce qui est moral se rapporte aux jugements de valeur éthique, c'est-à-dire au bien et au mal, au juste et à l'injuste, etc.

En quel sens ces deux sphères, l'esthétique et l'éthique, peuvent-elles correspondre? L'œuvre d'art correspond au désintéressement propre à l'esthétique : l'œuvre d'art n'a pas de fin utile; en ce sens elle est désintéressée, car relevant du domaine de la contemplation.

Au contraire, le point de vue moral suggère l'idée de fins pratiques, d'actions.

Le problème est donc de savoir si lier esthétique et éthique a un sens, et lequel.

[1 -L'œuvre d'art lie à la fois beauté et bien) Platon et la culture grecque : - Beauté et morale sont indissociables : cf.

dialectique de l'amour dans Le Banquet : de la beauté d'un corps, on s'élève à la beauté de tous les corps, pour accéder ensuite à la beauté de l'âme, beauté spirituelle qui connaît le bien; pensez à l'expression: «avoir une belle âme».

[Il -Mais un jugement de goût peut-il être moral ?] Kant et le jugement de goût : Le jugement de goût est de nature sensible : nous sentons la beauté.

« Le beau est l'objet d'un sentiment de goût désintéressé», et« est beau ce qui plaît universellement sans concept» : la représentation d'un bel objet sti­ mule notre esprit et apporte une satisfaction qui n'est le produit d'aucune règle déterminée.

La beauté n'est pas définie par concepts, car un concept a toujours une signification générale, alors que la beauté est toujours celle d'une chose sensible particulière.

Comment, alors, juger une œuvre d'art d'un point de vue moral, puisque la morale est un ensemble de lois uni­ versellement et inconditionnellement valables ?. »

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