Une conscience peut-elle être totale ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
2)L'existence d'un
inconscient.
C'est d'abord à travers la pratique de l'hypnose (1887) que se révèle à Freud
l'impossibilité d'identifier psychique et conscient. Lorsque des ordres sont
donnés à un sujet hypnotisé et qu'il s'y soumet après son réveil, c'est bien la
preuve que la parole du médecin a mis en branle un certain nombre de mécanismes
sans que le malade en sache rien. Quelque chose qui échappe totalement à la
conscience entre donc ici en jeu et produit des effets. Bien plus, lorsqu'un
malade, une hystérique par exemple, est interrogé sous hypnose sur les causes de
son mal, il peut évoquer certains événements traumatiques, origine des
symptômes, et se trouver par là guéri, bien qu'il ne se souvienne plus d'avoir
parlé lorsqu'il se réveille. On est donc ici en présence de processus psychiques
inconscients dont la réalité est rendue suffisamment manifeste par leur
efficacité. Le fait qu'ils soient liés à la parole conduit Freud, à partir
d'expériences que lui communique Josef Breuer (1893), à abandonner l'hypnose
dont les résultats se révèlent souvent peu durables et à mettre au point une
nouvelle méthode, celle de l'association libre. On demande au malade de dire
tout ce qui lui vient à l'esprit sans choisir, sans rien cacher, sans faire
intervenir son jugement critique ; bientôt apparaissent des événements
totalement oubliés et dont il était incapable de se souvenir lorsque sa
conscience était vigilante. Par la parole ainsi libérée, autant qu'il est
possible, du contrôle conscient, les faits traumatiques, source de la maladie,
viennent au jour et les symptômes se dissolvent. À l'oreille de l'homme dit
normal, les propos tenus, lorsqu'il est laissé libre cours au jeu des
associations, paraissent incohérents et sans signification.
L’idée d’une conscience totale est difficilement représentable pour l’esprit. La conscience est à la fois la seule réalité psychique qui nous est présente à l’esprit, quelque chose qui nous habite entièrement. Il est difficile de concevoir un ailleurs, une autre perception de nous-mêmes que par l’intermédiaire de la conscience. La conscience apparaît comme une totalité, comme une présence actuelle. Mais est-ce réellement notre réalité psychique, est-ce possible de tout percevoir, d’être conscient de tout ce qui se passe dans notre esprit ? L’omniscience n’est-elle pas l’apanage du divin ?
« transcendant, dont l'homme n'est finalement pas capable.. »
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