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une hiérarchie, distinguant les relations et les termes sur lesquels elles portent (Ueber Gegenstânde hôherer Ordnung, 1899; Ueber die Annahmen, 1902).

Publié le 21/10/2012

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une hiérarchie, distinguant les relations et les termes sur lesquels elles portent (Ueber Gegenstânde hôherer Ordnung, 1899; Ueber die Annahmen, 1902). ( H.D.) PEANO Guiseppe (1858-1922) On connaît la polémique de Poincaré contre Peano, et sa boutade : « J'entends mal le péanien. « Peano, et à sa suite l'école italienne, se proposa de fonder les mathématiques sur une axiomatique et de montrer par là qu'elles sont entièrement réductibles à la logique : « La logique mathématique représente avec le plus petit nombre de conventions toutes les propositions de mathématique... Mais elle ne se réduit pas simplement à une écriture symbolique abrégée : elle permet d'étudier les lois de ces signes, et les transformations des propositions « (Notations de Logique Mathématique, 1894). Si l'on peut accorder à Brunschvicg que « récrire ainsi les mathématiques, c'est en réalité les repenser «, force est de reconnaître, avec Poincaré, qu'une telle tentative ne peut porter que sur la science déjà constituée et que les définitions auxquelles elle parvient ne sont d'aucune utilité là où une difficulté se présente. ( H.D.) COUTURAT Louis (1868-1914) étudia les travaux encore inédits de Leibniz, avant de donner droit de cité à la logistique dans la philosophie française. Dans un esprit assez proche de celui de Russell, il a publié : La logique de Leibniz (190 ) ; L'infini mathématique (1905); L'algèbre de la logique (1905). RUSSEL Bertrand (né en 1872) (Voir page 316) WITTGENSTEIN Ludwig (1889-1951) qu'on aurait pu d'abord rattacher au « positivisme logique « et au « Cercle de Vienne «, a tellement évolué de l'époque du Tractatus logico-philosophicus jusqu'à celle des Philosophische Untersuchungen, qu'il est nécessaire de distinguer deux moments très différents dans sa pensée. Dans son premier ouvrage, il présente sa philosophie comme une tentative révolutionnaire qui consiste à chercher un éclaircissement radical des pensées. Par sa méthode, la philosophie s'oppose aux sciences de la nature : sa fonction est de montrer comment les solutions traditionnelles apportées aux problèmes philosophiques, et ces problèmes mêmes, naissent d'un mauvais usage du langage. L'ouvrage part des principes du Symbolisme Logique. Mais il sous-entend une conception de la signification d'inspiration réaliste selon laquelle les idées sont les images de la réalité. Il y a des relations nécessaires entre les mots et les choses qu'ils désignent. Une sorte de «participation « s'établit entre l'image et la réalité à laquelle elle se réfère. Quelle que soit la valeur des discussions logiques, fortement empreintes des idées exposées par Russell et Whitehead dans leurs Principia Mathematica, ces discussions logiques sont fondées en fait sur une conception préalable et toute réaliste du monde et de la connaissance qui relève de cette métaphysique que Wittgenstein voulait précisément bannir. Les thèses des Philosophische Untersuchungen diffèrent de celles du premier ouvrage en ce que l'auteur épure encore sa conception de la philosophie comme analytique du langage. Il renie comme non philosophiques les tentatives explicatives du premier ouvrage concernant la structure du monde et de la pensée, et réduit la philosophie à une fonction exclusivement descriptive. Le philo...

« n'avons idéalement besoin que d'un seul système conceptuel, non métaphysique, mais pratiquement il nous en faut plusieurs.

Dans le Recueil d'articles 1926-1936, nous voyons Schlick appro- fondir encore son positivisme et son ob­ jection logique contre toute métaphysique.

Le métaphysicien est victime d'un malen­ tendu : les questions philosophiques, inso­ lubles par une riférence à l'expérience observatrice, sont à tort prises pour des questions de fait : ces faits-là seraient d'un autre ordre, au-delà de toute expé­ rience.

Effectivement, il ne s'agit que de deux attitudes (liées et dépendantes} dans le processus de la connaissance : « le philosophe cherche à éclairer le sens de nos énoncés, le savant cherche à décider de leur vérité.

» Le scepticisme est logique­ ment tout aussi peu difendable puisqu'il prétend douter alors qu'il ne peut même pas questionner.

Le sens d'une question ne peut, en effet, être indiqué qu'en décri­ vant la méthode à employer pour y ré­ pondre.

Si l'on ne décrit pas cette méthode, la question est dénuée de tout sens.

Nulle question qui n'admette, en principe, de réponse.

( A.S.) NAGEL Ernest (né en 1901) est l'un des principaux logiciens améri­ cains d'aujourd'hui.

Il est l'auteur des Principles of the Theory of Proba­ bility (1939).

Il avait publié précédem­ ment avec M.

R.

Cohen An Introduc­ tion to Logic and Scientific Method.

AYER Alfred J.

(né en 1910) prqfesseur à Oxford, puis à Londres, doit sa réputation à deux ouvrages: Language, Truth and Logic (193fi) et The foundations of empirical knowledge (1940).

L'ORIENTATION PHÉNOMÉNOLOGIQUE DILTHEY Wilhelm (1833-1911) Parmi ses nombreux ouvrages nous cite­ rons ceux qui ont été traduits en français: Introduction à l'étude des sciences humaines (Essai sur le fondement que l'on pourrait donner à l'étude de la société et de l'histoire); Le monde de 1 'esprit; Théorie des concep­ tions du monde (Essai d'une philoso­ phie de la philosophie).

Il faut signaler aussi tout particulièrement : Ideen über eine beschreibende und zerglied­ ernde Psychologie ( 1894) et Erfahren und Denken (1892).

Pour Dilthey, l'exploration du passé humain, l'étude des sciences morales, de l'art, de la poésie, de la religion, ramène toujours au seul objet de la philosophie et de l'histoire: comprendre l'homme et surtout com­ prendre la prise de conscience de l'homme par lui-même.

L'œuvre de Dilthey se présente donc comme une « critique de la raison historique ».

Cependant cette cri­ tique est elle-même approfondie en une « critique historique de la raison » qui ne mène plus à la découverte de formes logiques, mais de fonctions de l'esprit, lesquelles s'expriment non seulement dans les sciences, mais aussi dans l'art, la religion, la vie, se manifestent dans l'histoire et expliquent le devenir créateur.

La vie exerce un primat absolu sur la pensée, et la critique analyse les catégories dans lesquelles la vie se saisit elle-même, puisque la vie est en histoire à la fois sujet et objet.

La critique est donc la prise de conscience de la réflexion de la vie sur elle-même: toujours historique, elle se développe dans le devenir auquel elle s'applique.

Chaque époque, chaque en­ semble culturel a sa signification en tant qu'exprimant une « conception du monde >> (Weltanschauung) irréductible, laquelle ne relève pas d'une explication causale mais d'une « compréhension » qui est la saisie immédiate de cette signification.

Di/they a eu une très forte influence sur la philo­ sophie allemande, et tout particulièrement sur la philosophie de l'histoire et sur la sociologie.

BRENTANO Franz (1838-1917) Ancien prêtre, Brentano est resté marqué par la tradition aristotélico-scolastique, et a consacré une grande partie de son œuiJre à l'étude d'Aristote et de la philosophie du Moyen Age.

Voici ses principaux ouvrages: De la signification multiple de l'être selon Aristote ( 1862) ; A.

Comte et la philoso­ phie positive ( 1869); L'athéisme et la science ( 1873); De l'origine de la connaissance morale ( 1889) ; Recherches sur la psychologie des sensations (1907); Aristote et sa conception du monde ( 1911).

Mais c'est surtout par sa Psychologie du point de vue empirique (1924-1929) qu'il a exercé une grande influence sur la psychologie et la philosophie modernes.

Empruntant en effet au vocabulaire sco­ lastique le concept d'intention appliqué à la connaissance, Brentano définit tous les faits psychiques par leur « intention­ nalité » : « Le caractère propre du fait psychique est de se rapporter à un objet.

» Brentano n'aboutit pas à un réalisme naïf.

Tout au contraire, pour lui, en dehors du moi nous n'atteignons que des phé­ nomènes.

Les phénomènes physiques n'ont qu'une existence intentionnelle, et seuls les phénomènes psychiques possèdent une réalité effective.

Mais Brentano ne définit pas les phénomènes psychiques comme des contenus de conscience, ainsi que le fait la psychologie classique.

La représentation n'est pas ce qui est représenté mais l'acte même de représenter.

La représentation n'est pas un son ou une couleur mais l'audition d'un son, la vision d'une couleur.

Il s'agit là d'une véritable pré­ figuration de la phénoménologie de Husserl.

HUSSERL Edmund (1859-1938) D'origine israélite, né à Prossnitz en Moravie, il reçut le baptême dans l'église luthérienne de Vienne à l'âge de vingt-sept ans.

Ses premières études et ses premiers travaux sont de mathé­ matiques : les « Beitriige zur Varia­ tionsrechnung » ( 1882) sont restés à l'état de thèse inédite.

Il est privat­ docent, en 1887, à Halle (d'où date sa thèse de professorat) : Ueber den Begriff der Zahl et son premier ouvrage important : Philosophie der Arithmetik (1891).

Il publie en 1900- 1901 ses premières Recherches logi­ ques ; il professe ensuite, depuis 1901, à Gottingen, et c'est là qu'il écrivit son œuvre capitale : Ideen zu einer reinen Phanomenologie (1913) et : La philosophie comme science rigou­ reuse ( 191 1), travail essentiel bien que l'on ait souvent rapporté de son auteur les mots désabusés qu'il pro­ noncera plus tard : « Philosophie als strenge Wissenschaft...

der Traum ist ausgetraümt.

» A Gottingen, à côté d'un petit groupe de « néo-frisiens » férus de l'enseignement de Nelson, fondateur de cette école, se constitua, autour du « père de la phénoménologie », le premier cercle de maîtres et de jeunes disciples qui donnèrent une impulsion nouvelle à diverses tendances de la phi­ losophie contemporaine : Max Scheler, Alexandre Koyré, Dietrich von Hilde­ brand; parmi les étudiantes, signalons Hedwige Conrad Martius.

Adolf Rei­ nach, adjoint de Husserl, était chargé de l'initiation des nouveaux venus; c'est lui qui accueillit Edith Stein et la pré­ senta au maître dont elle devait devenir l'assistante; elle le suivit à Fribourg en Brisgau où Husserl enseigna à partir de 1916 et où il fut promu, en 1928, à l'éméritat.

Avec A.

Pfiinder d'abord et ensuite avec Heidegger (qui lui succédera dans sa chaire), il édite, de 1913 à 1930, leJahrbuch für Philoso­ phie und phanomenologische For­ schung.

En 1938, Husserl tomba gravement malade; le 2 7 avril, il mourut paisiblement.

(Voir page 322.) TcJNNIES Ferdinand (1855-1936) Né à Oldenswort, il est mort à Berlin.

L'œuvre de Tiinnies est riche et procède d'influences diverses.

Mais au point de vue de l'histoire des idées elle se résume essentiellement dans la célèbre opposition de la «communauté» et de la «société».

Ce n'est pas seulement l'œuvre de Tiinnies qui s'ordonne autour de ces deux concepts, c'est, en un sens, toute la sociologie et toute l'atmosphère intellectuelle allemande contemporaines.

Tiinnies part à la fois de Hobbes (à qui il a consacré un ouvrage), du droit naturel et du socialisme.

La lutte de tous contre tous et le contrat, tels que les décrit Hobbes, le droit fondé sur l'égalité des personnes mais exprimant la division de la propriété et l'opposition des intérêts, la société fondée économique­ ment sur l'échange et socialement sur la lutte des classes, ce sont là, pour Tonnies, des phénomènes qui tous sont caractéris-. »

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