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Une question philosophique peut-elle recevoir une réponse exacte ?

Publié le 03/01/2006

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question

Selon son étymologie, la philosophie est « l’amour de la sagesse «, et évoque une attitude, un état d’esprit, que l’on a érigé en discipline. La philosophie s’origine donc dans un principe de désir, puisque le philosophe aspire à la sagesse et à la vérité, et plus que toute les autres disciplines et sciences, elle s’ancre dans le questionnement. Philosopher, c’est interroger le monde, s’étonner même de l’ordinaire en soulevant des problèmes que l’on n’aperçoit pas dans la vie courante. Parce qu’elle pose des problèmes, il semble que les questions posées par la philosophie soient plutôt formulées pour stimuler la recherche que pour résoudre réellement les difficultés soulevées. Pourtant, pour que la recherche philosophique ne soit pas vaine, il faut bien que les questions philosophiques puissent recevoir des réponses. Quelle est alors la valeur d’une réponse à une question philosophique ? Est-elle hypothétique (simple probabilité), catégorique (certitude), subjective (point de vue personnel) ? Une question philosophique peut-elle recevoir une réponse exacte ?

  • 1ère partie : une question philosophique ne peut recevoir une réponse exacte car elle n’est jamais satisfaite.
  • 2ème partie : une question philosophique ne peut recevoir de réponse exacte car elle vise l’absolu.
  • 3ème partie : Une question philosophique peut recevoir une réponse exacte, mais elle n’est jamais absolue.

 

 

 

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« pas être exacte dans la mesure où elle concerne le monde intelligible, et que nous ne pouvons y accéder que parl'expérience sensible.

On ne peut que s'en approcher le plus possible, et émettre des hypothèses.- « Je ne sais qu'une seule chose, c'est que je ne sais rien », disait Socrate.

Ce « non-savoir », le constat de sonignorance, constitue pour Socrate le point de départ de la spéculation philosophique.

La vérité est un idéal, pourSocrate, et l'on ne peut espérer avoir une réponse exacte sur l'être tel qu'il est, la réalité en soi, qui est la seuleréponse exacte.

Le philosophe ne prétend pas détenir la vérité, mais seulement la chercher.

L'homme au départ nedétient pas la vérité, il doit l'acquérir par un processus cognitif.

L'homme doit être conscient de son savoir actuel(quand bien même il serait nul) pour mettre en œuvre sa recherche vers un plus ample savoir, pour activer sapensée.

Socrate, prend la vérité comme un idéal, et questionne, interroge, cherche, remet en cause pour tenter des'en approcher le plus possible.

Mais à aucun moment il ne prétend avoir la réponse exacte.

Il s'agit plutôt deprendre la vérité comme principe d'une règle de méthode pour accéder à un savoir, qui, s'il n'est vrai, est du moinsvalide.

3ème partie : Une question philosophique peut recevoir une réponse exacte, mais elle n'est jamais absolue. En fait, il faut admettre que la philosophie apporte des réponses à ces questions, sans quoi elle serait vaine etpéricliterait.

Néanmoins, les réponses aux questions philosophiques ne sont jamais dogmatiques, c'est-à-dire desvérités qui font autorité et ne sauraient être remise en question.

Au contraire, la philosophie est critique, elleréfléchit sans cesse sur les réponses qu'elle donne, pour les réviser, les réfuter, les dépasser.

Les réponsesphilosophiques sont le résultat d'une collaboration de penseurs de tous horizons et de toute époques.

Les réponsesaux question philosophiques évoluent au cours du temps, et les différentes pensées philosophiques s'enrichissent lesunes les autres pour donner lieu à de nouvelles réponses.La philosophie est dialectiques, elle dialogue entre les pensées, elle interroge sans cesse et ne se satisfait quetemporairement des réponses apportées.Les réponses aux questions philosophiques sont davantage des suggestions, des points de vue sur un sujet, que desréponses univoques, car les questions philosophiques sont ouvertes, et acceptent plusieurs réponses.

Une réponsephilosophique est exacte si elle est cohérente avec le système philosophique dans laquelle elle s'inscrit.

Sonexactitude est donc relative à la pensée de l'auteur, et à son hypothèse de lecture du monde.La philosophie est toujours réflexive, elle se refait sans cesse, car dès qu'elle sait quelque chose elle est confrontéeà un nouveau problème.

Le savoir atteint par la philosophie n'est jamais absolu, même si c'est l'absolu etm'universelle qu'elle vise, et toute réponse entraîne de nouveaux problèmes en ouvrant de nouveaux horizons.

Laphilosophie chemine, elle est dialectique.

Pour Socrate une question philosophique appelle souvent davantage uneautre question qu'une réponse exacte.

En effet se poser une question demande d'abord de s'assurer que l'on a poséla bonne question, que l'on fait un bon usage du discours.

Ainsi, se demander si la vertu peut s'enseigner parexemple demande d'abord que l'on se demande ce qu'est la vertu, de même que se demander si une chose est belledemande que l'on réponde au préalable à la question « qu'est-ce que le beau ? ».

Ainsi, la philosophie, en cherchantune réponse, doit réfléchir sur les réponses acquises, les préjugés et opinions, afin de s'en déprendre, de s'assurerd'aller vers la vérité, d'emprunter les bonnes voies de la pensée.

Conclusion : Une question philosophique peut recevoir une réponse, mais la réponse vraiment attendue, la réponse philosophique,est inaccessible car elle vise l'essence, l'absolu, la vérité vraie.

Les questions philosophiques n'attendent donc pasde réponses exactes, et questionnent pour stimuler la recherche plutôt que pour obtenir une réponse exacte.

Parceque la philosophie se porte vers l'absolu, les réponses ne seront jamais exactes, mais dans le cadre de la recherche,elles peuvent tout de même servir de vérité partielle et provisoire pour continuer la spéculation.

La philosophie n'estpas dogmatique mais dialectique, elle suggère plutôt qu'elle n'affirme, elle propose plutôt qu'elle n'impose.

Lesréponses philosophiques sont exactes dans les sens ou elles sont les plus droites possibles, les plus conformes à laréalité, et engagées dans la recherche du vrai.

Néanmoins, elles ne seront jamais définitives, et c'est pourquoi laphilosophie reste vivante et active.. »

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