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Une société de service est-elle une société plus humaine?

Publié le 08/02/2016

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Il est vrai, ainsi que le dit Thomas More, que «la nature invite tous les mortels à se donner une aide réciproque en vue d'une vie plus riante». Mais entre ce que le philosophe pense et la réalité, il y a tout un monde! Il aurait été simple de croire Adam Smith qui, naïvement, pensait qu'en matière d'économie, il n'était besoin d'aucune contrainte, puisque vendeurs et acheteurs avaient un intérêt commun. Malheureusement, les sociétés de service sont

des sociétés qui, comme les sociétés dont elles sont issues, c'est-à-dire les sociétés industrialisées, ne visent qu'un seul et même but: le profit. Or, c'est toujours la quête du profit qui a été la cause des plus âpres rivalités, des plus sanglants conflits entre les hommes. Les hommes ne se rendent pas service à vendre des services. Ce faisant, ils sont encore loin de rendre la société plus humaine...

« Une société de service n'est pas une société plus humaine La libre concurrence est une idéologie économique perverse.

Que l'on vende des services ou d'autres biens de consomma­ tion, le principe reste le même: il s'agit de guerroyer pour obtenir une part de marché.

La libre laquelle ce ne sont pas métier fort bas et par concurrence les meilleurs mais les des moyens fort déshon- est le contraire moins scrupuleux qui nêtes.

» de la liberté l'emportent.

La liberté vraie, ainsi Une société Tout est question de service qu e le dit HegeL obéit de profit est une société à des lois fondées en rai- son.

C'est peut-être para- u ne société ne de- morcelée doxal , mais c'est ainsi.

vient pas plus hu- G eorges Friedmann, maine tant que le seul dans Le Travail en «La société de consom- but qu'elle vise est le miettes, établit un bilan mation est, dans un même profit et que la seule assez négatif des résul- mouvement, une société de sollicitude et une société valeur qu'elle défend tats obtenus par les sodé- de répression.» est l'argent.

Peu importe tés libérales et techno - Jean Baudrillard, ce que l'on vend , la logiques.

La division des La Société santé, les loisirs , les ser- tâches , tout en assurant de consommation vices , l'état d'esprit reste un grand rendement , ne le même .

Comme le dit permet pas à l 'individu Or , l 'idéologie capitaliste Érasme dans Éloge de de se réaliser .

Il se réa- refuse ce fait.

A chacun la folie: «Une race très lise encore moins dès lors la liberté d'entreprendre.

folle et très sordide est qu'il dépend des nom- Cela conduit à une lutte celle des Marchands, breux services qu'il est de tous contre tous dans puisqu 'ils exercent un obligé d'acheter.

Les services sont devenus le nouveau produit qui fait vivre le capitalisme.

Comme jadis, la donne reste inchangée: il s'agit de ti~er le plus grand profit de ce que l'on vend.

Peu importe · le sort du genre humain.. »

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