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Vengeance et pardon

Publié le 15/01/2023

Extrait du document

« La vengeance est d'un esclave, le pardon est d'un roi.

... Est-on esclave de sa vengeance et roi parce qu’on pardonne.

Avant d’essayer de répondre à cette question pouvons-nous, nous attarder à brosser quelques catégories de vengeances et types de pardons ? En effectuant rapidement quelques recherches, nous ne sommes pas surpris de voir que la vengeance arbore plusieurs visages.

Les uns imbriqués dans les autres.

Il n’est pas évident de les distinguer. Ne sont ici montrer en exemples que quelques facettes de la vengeance : La Vengeance amoureuse La vengeance dans le cas d’une rupture amoureuse est sûrement le moyen le plus ad hoc afin de ne pas souffrir de la séparation.

Faire payer à l’autre tout le poids de la séparation. Probablement une étape de la reconstruction de soi.

Valérie Trierweiller vous en parlerait mieux que moi dans son livre « vengeance d’une femme ». La Vengeance de famille : La loi du talion, la vendetta.

Œil pour œil, dent pour dent.

Tu me fais mal, je te fais mal.

Un pour un.

Tu touches à ma famille, je détruis un de ta famille.

Elle n’obéit qu’à une seule loi, celle de la vengeance directe.

L’Emotion bat son plein, précipitant familles et clans dans une guerre des gangs, de sang sans qu’une issue ne puisse se dégager. La Vengeance de transfert Acculé de critiques dans un domaine, impuissant de ne pouvoir répondre aux allégations d’un supérieur, d’un copain, un rival.

La vengeance se traduira par une altercation dans son entourage avec la conséquence du report de cette animosité sur ses subalternes ou autres personnes. La vengeance, un moyen d’extérioriser Vengeance empreint à des mécanismes psychologiques et un besoin de revaloriser l’image de soi. J’aime à croire que la vengeance survient sur le coup de l’émotion.

Une pulsion négative, non réfléchie déclenchée lorsque l’on a été blessé, trahi, humilié, trompé, agressé.

Cette suite d’évènements collectifs ou indépendants induit une frustration.

Celle de n’avoir pu, sans doute, s’exprimer, riposter ou clamer son désaccord au moment opportun.

Elle évolue, s’amplifie.

Il en découle la naissance d’une haine amère, sournoise qui grandit, amenant le souhait de voir l’auteur du préjudice souffrir à valeur équivalente.

La vengeance, ce plat qui se mange froid doit se donner le temps de la réflexion, de l’observation, de la construction, et non des moindres le temps de l’action. Ce mécanisme de défense qui n’est pas propre au genre humain, empêche l’être raisonné de progresser, pardonner, le maintenant dans l’immobilisme, le consumant, le rongeant durant des jours, des mois, des années.

Nous dirons donc qu’elle n’est plus le fait que de l’émotion. L’élaboration d’une stratégie de vengeance classifie la vengeance « émotionnel » dans un cycle de non – retour avec comme apothéose de la volonté impérative de nuire à l’autre. L’objectivité est altérée, le combat commence. On se dirige clairement vers une justice privée où la seule sentence est la soif de faire payer l’insulte. L’acte se prépare, s’intensifie, se déclenche, boum… L’acte prend vie.

La vendetta est en route.

Justice est rendue, peut-on parler de justice, de pardon dans l’avenir ? De vengeance, on en est convaincu. Se sent-on mieux après s’être vengé ? Plusieurs analyses scientifiques et notamment des recherches psychologiques ont montré que la vengeance fait ressentir des remords si elle est rendue de manière personnelle.

Au contraire de la justice qui opère positivement sur la personne.

Avec la justice rendue apparaît une conscientisation des actes promulgués par l’accusé, un soutien par la collectivité, une reconnaissance du traumatisme.

Parle-t-on pour autant de pardon ? Le pardon est-il un châtiment ? Pardonner nous expose aussi à des traumatismes psychologiques.

Tout le monde souffre de la vengeance ou du pardon mais de manière cloisonnée et différenciée.

Certains diront que sans pardon, il n’y a pas d’avenir. Peut-on affirmer que nous sommes « esclave de » et « roi de ».

Ne sommes-nous pas tantôt Roi, tantôt esclave. Si la vengeance n’a pas de raison dans une vie saine, le pardon doit- il pour autant y avoir avec une stèle ? Que veut dire pardonner ? Le pardon a-t-il une puissance ? Le pardon est du fait de ne pas tenir compte d’une offense et renoncer d’en tirer une vengeance.

A ne pas confondre avec une amnistie (acte en droit pénal qui fait que les fautes du passé sont oubliées). Le pardon est un instrument objectivé cliniquement qui réduit les différents malaises. Aucune offense n’est impardonnable.

« Je ne connais pas une seule injustice dans le monde pour laquelle je n’ai pas trouvé au moins une personne capable de pardonner à celui qui l’a commise », indique Robert Enright, un psychologue qui fait une œuvre de pionnier dans l’étude du pardon.

Selon ce dernier, il serait plus juste de dire qu’il existe des types de personnes plus ou moins disposées à pardonner.

Ce qui est raisonnable de penser, c’est que le pardon pourrait nous libérer de l’étau de la haine, de la vengeance, réduire notre impulsion émotionnelle en canalisant cette rancœur afin de nous permettre une meilleure qualité de vie. Libéré de la vengeance, je vois un avenir plus serein. Le pardon.... »

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