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Vie et philosophie de SOCRATE.

Publié le 20/04/2009

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Socrate naquit à Athènes, l'an 470 avant Jésus-Christ. Fils d'un sculpteur nommé Sophronique, il exerça d'abord la profession de son père. Mais il laissa bientôt la sculpture pour se livrer à l'étude de la sagesse.  Dans sa vie privée, il semble avoir mis en pratique les vertus qu'il prêchait aux autres. C'est ainsi qu'il fit preuve d'une grande patience en supportant l'humeur acariâtre de sa femme Xantippe et le caractère emporté de son fils Lamproclès.  Dans sa vie publique, il se fit toujours remarquer par un grand courage.il prit les armes pour la défense de sa patrie lors de la guerre du Péloponnèse. A Potidée, il sauva la vie d'Alcibiade; à Délium, celle de Xénophon. Choisi pour juger les dix généraux, vainqueurs aux îles Arginases, et que le peuple accusait de n'avoir pas rendu les derniers honneurs aux soldais morts pour la patrie, seul de tous les juges, il osa prendre la défense des généraux injustement accusés.  Son amour de la justice, son enseignement et sa manière de vivre lui suscitèrent beaucoup d'ennemis. Trois rhéteurs athéniens, Anytus, Melytus et Lycon, l'accusèrent de mépriser les dieux et de corrompre la jeunesse. Socrate fut condamné à boire la ciguë.  Il dédaigna de se défendre et se prêta courageusement à l'exécution de la sentence.

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« 2.

Socrate fondateur de la philosophie. — Socrate comprit qu'il ne lui suffisait pas de s'opposer aux subtilités des sophistes.

Il ne fallait pas se contenter d'abattre, il fallait aussi édifier.

Ses prédécesseurs s'étaient surtout occupésde l'origine du monde et de sa constitution physique.

Socrate marcha d'abord sur leurs traces; il s'éleva même plushaut qu'eux, puisque, après avoir lu un ouvrage d'Anaxagore, il en vint à conclure que la cause de toutes choses estl'intelligence divine, qui n'agit qu'en vue du Bien.

Mais il abandonna bientôt ces hauteurs pour se livrer à l'étude del'homme; c'est ce qui a fait dire à Cicéron qu'il fit descendre la philosophie du ciel sur la terre.Prenant, en effet, pour point de départ cette maxime qu'il avait lue au fronton du temple de Delphes : connais-toitoi-même, il ramena toute la philosophie à la connaissance de l'esprit humain.Si l'homme se connaît bien lui-même, il verra qu'il cherche toujours le bonheur.

Ce qu'il y a de plus utile pour lui,c'est donc d'apprendre à bien vivre, et par là même d'apprendre à faire tout ce qui peut le rendre heureux.

Tel est lebut de la morale de Socrate, la partie principale de sa philosophie.

Parmi les choses qui contribuent à notre bonheur,il en est qui dépendent de la fortune et d'autres qui viennent de notre activité.

La félicité due à nos propres actionsporte le nom d'eupraxie.

Mais ce qui contribuera le plus à notre bonheur, c'est la vertu.

La vertu se confond avec lascience ; toute bonne action vient de la connaissance de ce qui est utile; toute faute provient de l'ignoranceinvolontaire de nos vrais intérêts.Voilà pourquoi la principale vertu, celle qui résume toutes les autres, c'est la sagesse.

Celle sagesse produit latempérance, le courage, nécessaires l'un et l'autre à notre bonheur; et la justice qui consiste dans l'observation deslois, même de celles qui ne sont pas écrites.Aux préceptes généraux sur la pratique de ces vertus Socrate joint d'excellentes règles de conduite, applicables soità la vie individuelle, soit à la vie sociale; signalons l'obligation du travail, le devoir de la piété filiale, et la nécessitédu culte envers les dieux.Si l'on s'en rapporte aux entretiens de Xénophon, tous ces devoirs ne sont guère motivés que sur le bonheur qu'ontrouvera dans leur accomplissement, et non sur un principe .supérieur.

Nous aimons mieux, sur ce point, croire quePlaton a plus fidèlement interprété la doctrine de son maître, en s'élevant à la notion du bien absolu.

De même, onne rencontre rien dans les Mémorables sur l'immortalité de l'âme; mais les brillantes démonstrations du Phédon nepermettent pas de douter des croyances de Socrate à ce sujet.La politique, comme la vertu, est une science.

Il faut être savant pour gouverner.

Le gouvernement appartient doncaux sages, et non pas à ceux que le hasard a désignés.La théodicée de Socrate comprenait les deux doctrines de l'existence de Dieu et de la Providence.

Socrate prouvaitl'existence de Dieu par la cause efficiente et parla cause finale.

Il avait appris d'Anaxagore que le momie est l'œuvred'une intelligence; mais il alla, plus loin que son maître en cherchant la raison qui a déterminé l'action de Dieu ; ilmontra que Dieu s'est proposé le bien pour fin, et il fit voir la réalisation de celte fin dans tous les êtres.

C'estl'argument des causes finales exposé dans le premier livre des Mémorables, et reproduit depuis par la plupart desphilosophes.

Dieu est un; si Socrate parle des dieux, il ne désigne par ce mot que des puissances secondaires.

Dieuexerce sur le monde une providence universelle.

« Cette divinité peut à la fois tout voir, tout entendre, êtreprésente partout, et porter ses soins sur tout ce qui existe.

» Peut-être Socrate a-t-il même exagéré ce dogme dela Providence, en se croyant directement inspiré par elle, sous la forme de ce génie (daemon) qui l'assistait sanscesse.La science du beau n'était pas une science particulière pour Socrate.

Le beau n'est pas autre chose que le bien; etle bien lui-même se ramène à l'avantageux.

Dans les conseils qu'il donne aux artistes, Socrate recommande surtoutl'expression; il veut qu'ils expriment toutes les impressions de l'âme.Telle est, dans ses traits principaux, la doctrine philosophique de Socrate.

Déjà cette doctrine avait une portéepresque universelle.

Il ne restait plus qu'à la préciser et à la développer.. »

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