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Vivre ensemble est-ce se priver de liberté ?

Publié le 04/01/2006

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Obéir aux lois de la cité, dans cette perspective, revient à accéder à une forme réelle de liberté, entendue comme possibilité de subvenir à ses besoins de façon stable et assurée, par la commune égalité de tous les citoyens     II. Etre libre, c'est être autonome ; or, l'autonomie n'est possible qu'au sein du vivre-ensemble, si celui-ci se ressaisit dans une unité originaire (Platon)   -Les hommes doivent collaborer pour subvenir à leurs besoins communs, c'est pourquoi ils constituent un groupe, au sein duquel chaque membre doit s'occuper d'une tâche particulière qui doit s'articuler organiquement avec toutes les autres tâches particulières traitées par les autres membres. C'est au prix d'une telle division commune du travail qu'une société unie peut prendre forme et subvenir à ses propres besoins. Elle devient ainsi autonome, et donc libre.   -Mais une cité qui se développe en vient nécessairement à péricliter (République, IX), en raison du développement inéluctable de nouveaux besoins et de nouveaux comportements politiques. Les hommes passent par divers régimes politiques successifs, pour parvenir finalement à la tyrannie : l'homme libre de la cité saine du besoin en vient à aliéner sa propre liberté, par les conséquences mêmes des modalités dépravées du vivre-ensemble.     III. Vivre ensemble, c'est recréer la liberté originaire de l'homme de la nature (Rousseau).   -L'homme de la nature est libre et égal aux autres hommes dispersés dans la nature. A l'occasion du pacte social, les individus s'aliènent entre eux leur liberté propre, ce qui les constitue comme égaux entre eux, cette égalité constituant le fondement du droit.

- L'homme, comme l'affirme Aristote (Politique, I, 2), est un animal politique, en ce sens qu'il doit vivre en communauté pour réaliser pleinement son être. - Or, le vivre-ensemble se ressaisit lui-même comme une totalité, à partir du moment où se fonde un état politique de droit qui institue des lois contraignantes. C'est à partir de ce moment que le champ de  liberté de chacun est limité par celui de chacun des autres citoyens. Le citoyen fait ainsi l'apprentissage de la limitation de sa liberté individuelle. - Ressaisir son individualité dans son appartenance à une communauté politique implique-t-il le renoncement à sa liberté intrinsèque ? La contrainte politique et sociale ne peut-elle pas constituer, à son tour, une forme de liberté spécifique à la citoyenneté ?

 

« faim future » (DH, 10, 3).

La vie de l'homme est bestiale (brutish, Lev, 13) parce que les conflits et l'insécurité risquent de détruire la civilisationet l'humanité même de l'homme.Le point de départ est un lieu commun de la tradition républicaine : lesrois sont des fauves pour leurs peuples.

Au lieu de tenir un discoursrassurant, de distinguer le bon roi et le tyran, Hobbes note que toute cité est un fauve pour ses ennemis.

La partialité de l'un vaut celle de l'autre :celui qui veut détruire le peuple romain est aussi sage (ou aussi inique) quele peuple qui dénonce le despotisme.Après avoir rétabli l'équilibre entre les rois et les peuples, on équilibreune comparaison par une autre : l'homme est aussi un Dieu.

Selon Aristote , l'homme, en dehors de la cité, est bestial ou divin.

En disant que lescitoyens sont des dieux les uns pour les autres, on suggère que le citoyenpasse l'homme : la cité n'est un fait naturel mais l'effet d'un artifice parlequel on accède à la ressemblance de Dieu.

La comparaison avec le loup cessed'être une injure : le droit naturel recommande de se protéger par les vertusde la guerre.Dans le « Leviathan », les comparaisons sont transformées : dans la description de l'état de guerre, Hobbes évite de comparer les vertus de la guerre, la force et la ruse, à la rapacité des bêtes (Lev, 13, 126); la république n'est plus loup pour ses ennemis mais « Léviathan », un crocodile monstrueux; enfin la ressemblance avec Dieu vaut pour les individus quicréent la république (introduction, 6) et ensuite pour le Dieu mortel, lesouverain qui assure la paix et la sécurité (17, 178).

-Après réflexion, l'homme de la nature décide de fonder un pacte social, dans lequel il abandonne toute possibilité derecourir à la violence.

Chaque individu abandonne sa propre "liberté" en faveur d'une tierce puissance, l'Etat absolu,auquel tous devront se soumettre.

L'individu gagne ainsi une forme d'égalité sociale, par la commune soumission detous les membres à l'Etat absolu, ce qui lui permet de servir au mieux ses intérêts personnels.

Obéir aux lois de lacité, dans cette perspective, revient à accéder à une forme réelle de liberté, entendue comme possibilité desubvenir à ses besoins de façon stable et assurée, par la commune égalité de tous les citoyens II.

Etre libre, c'est être autonome ; or, l'autonomie n'est possible qu'ausein du vivre-ensemble, si celui-ci se ressaisit dans une unité originaire(Platon) -Les hommes doivent collaborer pour subvenir à leurs besoins communs, c'estpourquoi ils constituent un groupe, au sein duquel chaque membre doits'occuper d'une tâche particulière qui doit s'articuler organiquement avectoutes les autres tâches particulières traitées par les autres membres.

C'estau prix d'une telle division commune du travail qu'une société unie peutprendre forme et subvenir à ses propres besoins.

Elle devient ainsi autonome,et donc libre.

-Mais une cité qui se développe en vient nécessairement à péricliter(République , IX), en raison du développement inéluctable de nouveaux besoins et de nouveaux comportements politiques.

Les hommes passent pardivers régimes politiques successifs, pour parvenir finalement à la tyrannie :l'homme libre de la cité saine du besoin en vient à aliéner sa propre liberté,par les conséquences mêmes des modalités dépravées du vivre-ensemble.

III.

Vivre ensemble, c'est recréer la liberté originaire de l'homme de lanature (Rousseau).

-L'homme de la nature est libre et égal aux autres hommes dispersés dans la nature.

A l'occasion du pacte social,les individus s'aliènent entre eux leur liberté propre, ce qui les constitue comme égaux entre eux, cette égalitéconstituant le fondement du droit.

La société civile se fonde sur la propriété privée, et sur la reconnaissance et le respect de celle-ci par tous.

Ardentdéfenseur de l'état naturel, Rousseau déplore que le contrat civil ne soit pas basé sur le principe que la terre n'est àpersonne et que ses produits sont à tous.

Cependant, le passage de l'état de nature à l'état social engendre unprogrès moral : le sens de la justice se substitue à l'instinct.

Droits et devoirs viennent régler les appétits et lesimpulsions physiques irraisonnées.

Dans l'état de nature, l'homme est un être profondément égoïste qui n'agit qu'en. »

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