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«Voici le point de départ de la philosophie : la

Publié le 14/10/2021

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philosophie

«Voici le point de départ de la philosophie : la conscience du conflitqui met aux prises les hommes entre eux, la recherche de l'originede ce conflit, la condamnation de la simple opinion et la défiance àson égard, une sorte de critique de l'opinion pour déterminer si on araison de la tenir, l'invention d'une norme, de même que nousavons inventé la balance pour la détermination du poids, ou lecordeau pour distinguer ce qui est droit et ce qui est tordu.Est-ce là le point de départ de la philosophie? Est juste tout ce quiparaît tel à chacun. Et comment est-il possible que les opinions quise contredisent soient justes? Par conséquent, non pas toutes.Mais celles qui nous paraissent à nous justes? Pourquoi à nousplutôt qu'aux Syriens, plutôt qu'aux Égyptiens? Plutôt que celles quiparaissent telles à moi ou à un tel? Pas plus les unes que lesautres. Donc l'opinion de chacun n'est pas suffisante pourdéterminer la vérité. Nous ne nous contentons pas non plus quand il s'agit de poids oude mesures de la simple apparence, mais nous avons inventé unenorme pour ces différents cas. Et dans le cas présent, n'y a-t-il doncaucune norme supérieure à l'opinion? Et comment est-il possiblequ'il n'y ait aucun moyen de déterminer et de découvrir ce qu'il y apour les hommes de plus nécessaire ?Il y a donc une norme.Alors, pourquoi ne pas la chercher et ne pas la trouver, et aprèsl'avoir trouvée, pourquoi ne pas nous en servir par la suiterigoureusement, sans nous en écarter d'un pouce ?» Epictète, Entretiens Introduction[Annonce du thème] Le thème de ce texte d’Epictète, tiré de ses Entretiens,est la raison d’être de la philosophie.[La thèse] Selon l’auteur, et telle est la thèse du texte, l’origine de laphilosophie réside dans la nécessité intellectuelle et morale de déterminer uninstrument universel de mesure des opinions humaines qui font les hommess’opposer entre eux.[Le plan du texte] L’opinion (doxa en grec), en effet, doit être examinéed’une manière critique du fait de ses conséquences qui expliquent l’objet même dela philosophie: la quête du vrai universel (l.1-7). Par conséquent, le relativisme nepeut pas être le principe de la philosophie parce qu’il est intenable (l.8-15). Il fautdonc affirmer ou faire le pari qu’il existe un critère de vérité universel des discourshumains (l.16-21). Lorsque nous aurons trouvé ce critère, nous n’aurons plus qu’àl’appliquer (l.22-24).[L’enjeu et la problématique] La thèse de l’auteur n’est cependant pasévidente. En effet, cette norme universelle existe-t-elle? Plusieurs conceptions de lavérité s’opposent. Contre la thèse d’Epictète, le relativisme ne peut-il pas ne pasêtre? Les arguments sceptiques permettent de douter de la possibilité de trouver unjour la mesure objective de tous les discours humains. Face à toutes sesconceptions de la vérité, est-il vraiment possible de déterminer une norme du vrai etde l’appliquer?Développemen...

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« principe de la philosophie parce qu'il est intenable (l.8-15).

Il fautdonc affirmer ou faire le pari qu'il existe un critère de vérité universel des discourshumains (l.16-21).

Lorsque nous aurons trouvé ce critère, nous n'aurons plus qu'àl'appliquer (l.22-24).[L'enjeu et la problématique] La thèse de l'auteur n'est cependant pasévidente.

En effet, cette norme universelle existe-t-elle? Plusieurs conceptions de lavérité s'opposent. Contre la thèse d'Epictète, le relativisme ne peut-il pas ne pasêtre? Les arguments sceptiques permettent de douter de la possibilité de trouver unjour la mesure objective de tous les discours humains.

Face à toutes sesconceptions de la vérité, est-il vraiment possible de déterminer une norme du vrai etde l'appliquer?DéveloppementI.

Analyse du texte[Analyse du 1er paragraphe: l1-7] Selon l'auteur, s'il y a philosophie c'estparce qu'il y a prise de conscience de l'origine absurde des conflits humainsfratricides.

Les hommes se livrent à des guerres au nom de prétendues vérités(anthropologiques, morales, politiques) qui en fait, ne sont que de simples opinions.Mais, qu'est-ce qu'une opinion? Une opinion est un point de vue, une conception del'autre et du monde qui va de la simple croyance jusqu'à la certitude mais quimanque de justification rationnelle.

C'est ici que se révèle l'opposition entre croire etsavoir.

En effet, croire relève de l'opinion, alors que savoir implique l'exercice de laraison et la présence de connaissance.

L'opinion est l'ombre que les prisonniers dela caverne de Platon prennent pour le réel.

Elle est reçue en toute hétéronomie (oppà autonomie soit le fait de ne pas être autonome, d'être influencé par des facteursextérieurs ou par le milieu environnant).

En effet, mon opinion n'est souvent que lanorme, la loi, le principe, la règle de l'autre.

Prendre alors pour vrai ce que l'autrem'affirme relève du conditionnement éducatif et socioculturel auquel je suis soumisdès l'enfance.

Les opinions de mon groupe deviennent des vérités confortables,agréables avec lesquelles je noue des relations passionnelles.

C'est ainsi que les prisonniers de la caverne refusent l'autre discours jusqu'à la mise à mort de celui quile prononce.

Trop habitué à ma caverne, je refuse de changer.

Bouleverser mesreprésentations de l'autre et du monde serait synonyme pour moi d'un véritableécroulement du monde.

Le problème est que l'opinion est contingente (qui est maisqui peut aussi ne pas être) et dans ces conditions ce n'est pas le lieu de la vérité.D'où la nécessité, selon l'auteur, de ''la condamnation de la simple opinion et ladéfiance à son égard'' (l.3-4). Ce qu'il faut faire, c'est défier l'opinion qui est la sourcede maux humains.

Seules la nécessité, l'unicité. »

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