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Volontarisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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D'un problème en apparence très concret, puisqu'il concerne la vie sociale des hommes, avec tout ce que cela suppose - gestion des richesses, des conflits, organisation des rapports hiérarchiques, etc. -, on débouche sur des problèmes d'une tout autre nature. Des problèmes finalement métaphysiques. En effet, le matérialisme de Marx se fonde sur une conception de l'histoire, et donc de l'évolution de la société, qui est paradoxalement très peu matérialiste. Un principe, organique, transcendant, outrepas-

sant la volonté humaine, devrait nécessairement conduire au communisme. Identiquement, Adam Smith suppose, lui aussi, un principe équivalent, bien qu'ayant des conséquences d'une tout autre nature. Enfin, les défenseurs du volontarisme sont bien obligés de reconnaître que seules des circonstances sociales particulières, échappant à toute volonté humaine, ont permis aux grands personnages de l'histoire de changer de façon décisive le cours de l'évolution sociale.

« Ce n'est pas la vol o nt é h umain e qui déte rmin e l e desti n de la so cié té ·~[·]~· La sociologie a mis en évidence le fait que la société constitue une réalité autonome.

Le destin de la société ne peut donc pas s'expliquer en partant de l'étude psychologique des membres qui la composent.

Le tout n'est pas l'équivalent de la somme des parties D urkh eim , dans Les Règles de la méthode sociologique , argumente de la man iè re suivan t e: la cell ul e, qui «ne con­ tient rien que des par­ ticul es mi né ra les» est • Toute sociét é dégage des phénomènes nouveaux, clf· férents de ceux qui se pas · sent dans les conscience s solitaires.• ~le Durkheim , Les Règles d e la méthode soc iologiq ue po urtant vivan te , c'est ­ à-dir e qu 'elle es t un to ut qui se diff é re n ­ cie ra dica l e m e nt de ses parti es, «ato m es d'hydrogène , d'oxygè n e, de carbone et d 'azote», qui ne possèdent pas e ll es -m êmes les carac­ tè res de la v i e.

Ce ne sont pas les individus qui font la société T ou jours selon Durk · he im , on passe d 'une r éa lité à un e a utre , to t a­ leme nt d isti ncte de la pre mi ère , qu and on co nsidère les él éme n ts q ui compose nt un to ut, et le tout lui-même.

Si «la société ne contient rien en dehors des indi­ v id u s», elle v it ce pen · dant un e v ie qui lui es t p ro pre e t qu 'au - c un e vo lo nté humain e n e pe ut d éte rmin e r.

Il faut «laisser faire>> A ux yeux des fo n da­ teurs du cap italisme , i l exis te une au t orég u­ la ti on des marchés , une aut orég ulati on d es rap­ ports sociaux .

La vo ­ lon té humain e d oit se faire modes te et acce p­ te r la pr ovi d en ce d e ce tte «main invis ibl e» do nt parl e A dam Smith , laq ue lle sert bien mieux et bien plus natu­ rellement les in térêts de la socié té que les déc i­ s ions arbitra ires de l' É ­ tat.

Les hom mes sont dépassés par cette réalité soci ale à laq uelle ils ap partiennent et co ntre laquelle ils ne peuvent rien.

La socié té est un organisme régi par des lois auxque lles doi ve nt se soume tt re ceux qui la com posent.. »

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