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Vous semble-t-il légitime d'affirmer: à chacun sa vérité ?

Publié le 05/01/2006

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  Peut-on dire : « A chacun sa vérité » ? Introduction. - Il est des questions capitales sur lesquelles il est impossible de parvenir à un accord. Au lieu d'éterniser les discussions et à plus forte raison de prétendre imposer sa pensée par la violence, ne vaut-il pas mieux laisser aux autres la liberté de leurs opinions et dire : « A chacun sa vérité » ? A. Sans doute la vérité est une. Si ce que j'appelle ma vérité s'oppose à ce que vous professez être la vôtre, nécessairement l'un de nous deux se trompe. Il semblerait donc qu'il faudrait répondre négativement à la question posée. Mais comment déterminer cette vérité une et qui devrait être identique pour tous ? Dans bien des domaines de la vie pratique, l'expérience, soit personnelle, soit collective, y suffit.

Il est des questions capitales sur lesquelles il est impossible de parvenir à un accord. Au lieu d'éterniser les discussions et à plus forte raison de prétendre imposer sa pensée par la violence, ne vaut-il pas mieux laisser aux autres la liberté de leurs opinions et dire : « A chacun sa vérité « ?

« d'évènements similaires qu'elles auraient pu vivre et donc rapprocher, ce qui fait que leur vérité ne sera pasforcément la vérité des faits.

L'événement s'étant passé d'une seule manière, il n'y a en réalité qu'une seule véritémais comme chacun l'a perçu différemment, on peut ainsi dire que chacun possède sa propre vérité et la formulevaut donc quelque chose, ici, on peut dire qu'elle prend un sens.

Chacun a sa vision de la vérité, toutes sontrespectables.

Mais la vérité, malheureusement, il n'y en a qu'une.

Le vrai problème, c'est que personne ne la connaîtvraiment.

On peut rapprocher cela à ce que disait Beaumarchais « Toute vérité n'est pas bonne à croire », ainsi, chacun à sa vérité mais comme on ne sait pas laquelle est la vrai vérité, il ne faut pas toutes lescroire.

D'autre part, différentespersonnes peuvent ressentir différemment une même chose pourtant concrète, comme par exemple la chaleur.

Unepersonne peut trouver qu'il fait chaud, tandis qu'une autre trouvera qu'il ne fait pas si chaud que cela.

Chacun lepercevra différemment, cependant, avec un thermomètre, on peut déterminer la vérité et voir si il fait réellementchaud ou pas.

Mais là encore, chacun aura sa vérité de la chaleur, en effet certains peuvent trouver qu'il fait chaudlorsqu'il fait 26°c tandis que pour d'autre, il ne fera chaud qu'au dessus de 32°c.

Dans des cas comme celui ci, onpeut donc dire que chacun possède sa vérité et qu'il ne peut pas y avoir une seule vérité qui serait irréfutable.

Laformule prend donc là encore un sens puisque l'on ne peut pas dire que la vérité est la même pour tous dans ce cas,chacun possède donc bien la sienne, qui lui est propre. D'autres vérités ne sont absolument pas démontrables, c'est le cas des croyances en matières politique oureligieuse, certains sont de droite, d'autres de gauche, certains croient en Dieu, d'autres non et même parmi ceuxqui croient en Dieu, tous n'y croient pas de la même façon.

On ne peut cependant pas dire que celui qui est dedroite est plus proche de la vérité que celui qui est de gauche , ni que celui qui croit en Dieu est plus proche de lavérité que celui qui n'y croit pas, car là il n'y a pas de vérité qui puisse être démontrable.

On ne peut pas dire : « Ilfaut croire en Dieu », chacun a sa vérité qui lui est propre et chacun suit ce que sa conscience lui dit de suivre.Chaque personne possède son opinion personnelle et rien ni personne ne pourra l'en faire changer, c'est sa vérité etrien ne peut prouver qu'elle est moins bonne que celle d'un autre.

On peut ici se rapporter à ce que disait RobertBrowning « La vérité est en nous, elle ne vient point du dehors » . La formule « A chacun sa vérité » comporte cependant des limites, notamment sur les vérités d'ordregénéral.

En effet, la vérité est la même pour tout le monde si l'on dit « le soleil se lève à l'est » ou encore « un plusun font deux » et il serait complètement incohérent d'affirmer que un plus un font trois.

Dans ces cas là, tout lemonde possède la même vérité et cela ne peut être remis en cause par rien ni personne.

Ce sont des choses quisont démontrées et impossible à nier ou à modifier car ce sont des réalités.

Il est impossible de dire dans ces cas làque chacun possède sa propre vérité, puisque si une personne croit posséder une vérité différente des autres sur unpoint comme ceux-ci, alors il ne s'agira plus d'une vérité mais d'une erreur puisque l'on saura que la vérité estdifférente. De plus, dans un contexte général, on peut dire que cette formule ne veut rien dire, donc ne vaut rien, caren effet, une vérité, d'après la définition du terme, est quelque chose censée être unique.

Or si l'on dit « A chacunsa vérité », on suppose, que chaque personne possède sa vérité et donc, par conséquent, qu'il y aurait plusieursvérité.

Il y aurait alors une vérité par personne car chaque personne pensant différemment, chacun aurait unevérité différente.

Or il n'y a qu'une vérité, donc on ne peut pas avoir chacun la notre, mais au contraire, tous lamême.

Et si chacun possède sa propre vérité, alors cela signifie que ce ne sont pas des vérités ou qu'une seuled'entre elles peut être la vérité mais pas les autres.

La formule perd alors toute valeur.

On peut concevoir la formule « A chacun sa vérité », mais il faut savoir y placer des limites, c'est-à-direque l'on peut avoir sa propre vérité, tant que cette vérité n'est pas gênante, insultante ou blessante pour lesautres.

Chacun peut dire ou faire ce qu'il pense être juste et ce qui respecte sa vérité, tant que cela ne dérangepersonne d'autre, tout simplement parce que nous sommes en démocratie et qu'il y a donc liberté de pensée etd'expression, mais qu'il ne faut pas en abuser et savoir s'arrêter lorsque l'on empiète sur le territoire de quelqu'und'autre.

Par exemple, si l'on considère le nazisme, il s'agissait bien là pour Hitler de sa vérité personnelle, il pensaitréellement que c'était ce qu'il fallait faire, cependant, sa vérité causait la perte de millions de personnes innocentesce qui faite que sa vérité n'avait pas le droit de s'exprimer aussi fort.

On peut se reporter ici a l'article 2 de laconstitution des droits de l'homme « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, dereligion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou detoute autre situation.

» Nous avons pu observer que la formule « A chacun sa vérité » était à considérer dans différents cas et queselon les cas on ne pouvait pas toujours en arriver à la même conclusion.

En effet on a pu observer que selon lessituations, la formule pouvait parfois perdre tout son sens ou alors, au contraire, prendre un sens extrêmement fort.

Nous pouvons donc répondre au sujet en disant que la formule « A chacun sa vérité » ne vaut pas toujoursla même chose et que selon les situations, elle peut ne rien valoir du tout ou le contraire, on conçoit également quelorsque la formule ne vaut rien, elle n'a alors plus aucun sens, tandis que lorsqu'elle vaut quelque chose, elle prendalors tout son sens. SUPPLEMENT:. »

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