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Vous vous demanderez en quoi la poésie permet le dépassement d'une épreuve ?

Publié le 15/03/2005

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Évolution dans le champ lexical de la vue : « Je n'ose voir », « mon oeil est étoupé », « mes yeux par la mort endormis » * Apollinaire => réaction de son amie, mémoire du défunt qui est vite oubliée. Poème au conditionnel « si je mourrais... tu pleurerais...puis mon souvenir s'éteindrait ». En trois vers, le poète s'imagine mort, pleuré, puis oublié.   ∆) La rédaction d'un poème soulage en quelque sorte le poète lorsqu'il vit une douloureuse épreuve mais le texte permet-il vraiment de la dépasser ?             II- Un dépassement ambigu             A- La triste réalité Léopoldine ne reviendra pas. Chute => fin du poème « je mettrai sur ta tombe ». Retour à la triste réalité. Le poème ne change rien à la réalité.

« Hugo, dans son poème, montre à Léopoldine qu'il ne l'oublie pas, qu'il pense à elle.

III- La voix d'outre-tombeLa poésie, comme les écrits, reste vs le poète.

A- Une voix d'outre-tombe Chénier : écrit dans sa prison / Testament de Villon.Si la chair s'abîme, pourrit, si l'homme meurt, ses écrits restent => immortalité du texte et indirectement du poète.

B- La célébration • Le poème permet de graver le message et finalement aussi de célébrer le défunt.

=> Consolation à M.

Du Périer :« Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses / L'espace d'un matin ».Cf.

« Sur la mort de Marie » => Ronsard donne l'immortalité à Marie, grâce aux mots et à la métamorphose de lafemme en fleur « ton corps ne soit que roses ».

C- Le testament • Apollinaire utilise le poème pour dire adieu à son amie et pour lui clamer son amour : poème=> déclaration d'amour,même posthume.• Ronsard se décrète « chef de file ».Humour, ironie de Ronsard : à la fin du second tercet, dans un parallélisme de construction avec, comme anaphore,« adieu », il salue ses amis et leur annonce qu'il leur « prépare la place ».

Conclusion : Les poètes ont écrit dans des situations difficiles, confrontés à la mort d'un proche ou à leur propre mort.

L'écriturepermet de surmonter l'épreuve même si elle ne rend pas le défunt ou n'empêche pas la mort.

Immortalité du texte,de la mémoire, célébration du défunt.=> Poèmes souvent magnifiques.

[A] Si je mourais là-bas sur le front de l'armée Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aiméeEt puis mon souvenir s'éteindrait comme meurtUn obus éclatant sur le front de l'arméeUn bel obus semblable aux mimosas en fleur Et puis ce souvenir éclaté dans l'espaceCouvrirait de mon sang le monde tout entierLa mer les monts les vals et l'étoile qui passeLes soleils merveilleux mûrissant dans l'espaceComme font les fruits d'or autour de Baratier1 Souvenir oublié vivant dans toutes chosesJe rougirais le bout de tes jolis seins rosesJe rougirais ta bouche et tes cheveux sanglantsTu ne vieillirais point toutes ces belles chosesRajeuniraient toujours pour leurs destins galants Le fatal giclement de mon sang sur le mondeDonnerait au soleil plus de vive clartéAux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l'ondeUn amour inouï descendrait sur le mondeL'amant serait plus fort dans ton corps écarté Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie— Souviens-t'en quelquefois aux instants de folieDe jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur —Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheurEt sois la plus heureuse étant la plus jolie Ô mon unique amour et ma grande folie. »

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