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Willem de Kooning

Publié le 26/02/2010

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Né à Rotterdam, De Kooning arriva clandestinement aux États-Unis en 1926. Il avait débuté une formation artistique en Hollande en tant qu'apprenti dans une affaire commerciale d'artistes tout en suivant les cours de l'Académie des arts et techniques de Rotterdam. En 1927, il monta son atelier à Manhattan et commença à peindre des natures mortes et des silhouettes. Dans les années 30, il expérimenta les formes d'abstraction venues d'Europe. Il travailla quelque temps dans le cadre des programmes pour les beaux-arts de la WPA, mais dut se retirer en raison de son statut d'immigré. Il se consacra alors à sa propre recherche artistique et gagna sa vie en exécutant des peintures murales commandées par le gouvernement américain. L'oeuvre de cette période (Two men standing et Pink landscape) alternait des compositions autour de la forme humaine avec des compositions abstraites ; les deux expressions seront fusionnées en 1945 dans la toile Pink angels. Il exposa seul pour la première fois en 1948 à New York, essentiellement des peintures en noir et blanc sur émail créées avec la technique de l'automatisme surréaliste. En 1950, il débuta sa série de peintures figuratives déclinant le thème de la femme prédatrice, dont Women I-VI, qui provoqua une vive émotion (1953). Dans les années 60, il réalisa des compositions abstraites à la facture large, et des tableaux aux couleurs primaires. Ses oeuvres des dernières années ont été décriées par ceux qui regrettaient la vigueur expressive des premières périodes.

« Né à Rotterdam, De Kooning arriva clandestinement aux États-Unis en 1926.

Il avait débuté une formation artistique en Hollande en tant qu'apprenti dansune affaire commerciale d'artistes tout en suivant les cours de l'Académie des arts et techniques de Rotterdam.

En 1927, il monta son atelier à Manhattanet commença à peindre des natures mortes et des silhouettes.

Dans les années 30, il expérimenta les formes d'abstraction venues d'Europe.

Il travaillaquelque temps dans le cadre des programmes pour les beaux-arts de la WPA, mais dut se retirer en raison de son statut d'immigré.

Il se consacra alors à sapropre recherche artistique et gagna sa vie en exécutant des peintures murales commandées par le gouvernement américain.

L'œuvre de cette période ( Two men standing et Pink landscape) alternait des compositions autour de la forme humaine avec des compositions abstraites ; les deux expressions seront fusionnées en 1945 dans la toile Pink angels .

Il exposa seul pour la première fois en 1948 à New York, essentiellement des peintures en noir et blanc sur émail créées avec la technique de l'automatisme surréaliste.

En 1950, il débuta sa série de peintures figuratives déclinant le thème de la femme prédatrice,dont Women I-VI , qui provoqua une vive émotion (1953).

Dans les années 60, il réalisa des compositions abstraites à la facture large, et des tableaux aux couleurs primaires.

Ses œuvres des dernières années ont été décriées par ceux qui regrettaient la vigueur expressive des premières périodes.

Willem de Kooning s'est imposé au cours des années 40 comme la force la plus féconde et la plus puissante peut-être du nouvel art américain.

L'importancefondamentale de son art fut d'abord décelée par un groupe de peintres et de critiques new-yorkais, mais il fallut attendre que Woman I fît sensation dans lemonde artistique pour que le grand public commence à s'intéresser réellement à la peinture de Kooning. Willem de Kooning naquit à Rotterdam.

Il quitta l'école à l'âge de douze ans pour devenir apprenti dans une firme artistique.

Peu après, il s'inscrivit auxcours du soir de l'École d'art et y étudia pendant huit ans.

En 1926, il émigre en Amérique.

Ses premières expériences dans l'art abstrait datent de 1928 ;ce sont des peintures intellectuelles et à tendance formelle dans lesquelles certains motifs, notamment des formes ovoïdes et des rayures verticales sedéploient avec une fréquence coercitive bien qu'avec la précision la plus délicate et calculée et avec une imagination et une dévotion conscientes.

D'autresmotifs, tirés de la vie quotidienne, firent leur apparition au cours des années suivantes vase, chaise, table, fenêtres par exemple.

Ces éléments renfermentvirtuellement le répertoire complet du vocabulaire formel de Kooning.

Les choses les plus banales sont disposées et dessinées avec une telle solennitéd'intention qu'il s'en dégage un mystère profond et un charme ensorcelant.

Le peintre est également attiré par une certaine ambiguïté de l'espace où desobjets solides et tangibles sont placés dans un cadre qui vient troubler le rapport d'un objet à l'autre. Plus tard, au cours des années 30, de Kooning commença à employer un vocabulaire de formes plus expressif et plus varié.

On y trouve notamment desformes abstraites curvilignes au tracé majestueux et évocateur, qui s'apparentent peut-être à Miró.

Les formes abstraites de Kooning sont animées d'unevie propre et présentent autant d'intérêt que les vrais objets du monde objectif ; elles témoignent aussi d'une plus grande audace et d'une imagination pluslibre que ses premières œuvres qui étaient construites sur des formes “ de base ”.

La peinture murale que de Kooning exécuta en 1935 pour le projet desArts fédéraux (alors qu'il commençait à se consacrer pleinement à la peinture) illustre bien cette nouvelle et plus libre sensibilité créatrice du peintre. Vers la fin des années 30 et jusqu'en 1945 environ, de Kooning travailla à la fois à des peintures abstraites et figuratives.

Il s'agit de dessins aux nuancesparticulièrement élégantes ou encore de peintures obsédantes et mélancoliques représentant des travailleurs assis, exécutés de manière pénétrante eténergique et conçus avec une ampleur et un développement de la forme qui coexistent de façon magique avec cette recherche de la nuance fugitive et de lapression subtile d'une forme contre une autre si particulière à de Kooning.

Les personnages masculins sont généralement démembrés certaines parties deleur anatomie sont coupées ou simplement manquantes.

D'autres parties du personnage s'apparentent plus à l'arrière-plan (par leur ton et leur aspect)qu'au reste du personnage.

Ces personnages masculins qui, par leur allure et l'expression de leur visage, reflètent une profonde désillusion spirituellesemblent en fait “ se débattre pour exister ”.

Par contre, lorsque de Kooning peint des personnages du sexe féminin, leur présence et la réalité tangible deleur existence en tant que femme s'imposent de façon indubitable. Depuis que la femme a fait son apparition dans l'art de Kooning vers le début des années 40, elle n'a cessé d'être représentée sous une forme aussi hideuseque réelle et complète.

La femme est traitée avec une unité de style qui fait subir la même déformation féroce à toutes les parties de son corps, alors quel'homme est divisé non seulement sur le plan anatomique mais encore du point de vue stylistique : certaines parties du personnage masculin sont conçuesd'une manière réaliste alors que les autres sont traitées d'une manière presque abstraite. Une œuvre telle que Pink Lady (1944) montre l'enrichissement croissant des moyens artistiques dont dispose de Kooning ; elle révèle une palette plushardie, avec des couleurs pures et brillantes et marque l'introduction de la couleur chair que le peintre allait modifier et purifier plus tard pour produire cetteteinte unique, le “ rose de Kooning ”.

De même les variations de contextures, comme agents d'expression, sont maintenant prononcées et l'on commence àvoir apparaître cette contexture riche, juteuse et grasse, caractéristique de l'artiste.

Une idée de conflit entre les méthodes de création abstraites etreproductrices s'introduit dans les images, lorsque les lignes apparaissent détachées de leurs formes et que de nouvelles conceptions de formes,optiquement éblouissantes et complexes, semblent alternativement s'agencer pour former des dessins identifiables ou totalement abstraits.

Nouspercevons là une synthèse, chargée d'ambiguïtés passionnantes. Dans la série célèbre de peintures noires et blanches dites “ positif-négatif ” et traitées au Sapolin, sorte d'émail synthétique, de Kooning a approfondi leproblème des formes à significations multiples et les questions spatiales auxquelles elles sont intimement liées.

Les formes organiques sont fragmentées etmélangées à des éléments calligraphiques et le rapport classique d'image à arrière-plan est détruit au profit d'une nouvelle unité. Dans leur monographie sur l'artiste, Harriet Janis et Rudi Blesh ont comparé l'exécution de Woman I, qui se prolongea deux ans, à une “ stop-and-go war ”.Après avoir dessiné la silhouette d'une femme sur une toile, de Kooning découpa le sourire d'une vedette sur une revue ou une affiche et le colla sur la toile.Ensuite, de Kooning découpa des portions d'anatomie de ses propres dessins préparatoires et les essaya dans toutes sortes de positions en les collant surla toile, puis il continua à peindre.

Blesh et Janis insistent sur l'aspect tortueux et paradoxal de ce procédé : Le besoin pour de Kooning de peindre “ wet onwet ”, de “ réaliser le tableau complet comme pour ainsi dire, une chair vivante, modelée avec une énergie constante et déployée sur la toile comme unemembrane ” fut entravé par les limites imposées à “ l'énergie surhumaine ” dont de Kooning avait besoin pour achever ce prodigieux travail en si peu detemps.

Des fragments du tableau furent grattés et regrattés d'innombrables fois et ainsi naquit une nouvelle méthode de peinture : “ Des éclairs d'activité etde concentration fiévreuses alternant avec de longues périodes de contemplation de la toile, et ce, nuit et jour.

” A près dix-huit mois d'un travail héroïqueconsacré à une seule œuvre monumentale, de Kooning désespéré renonça à y travailler plus ; ce fut la visite de Meyer Schapiro, historien d'art avec qui ileut une discussion sur Woman I qui lui redonna l'énergie et l'enthousiasme nécessaires pour achever son œuvre.

L'ensemble terminé révèle ce procédé deviolence prolongée, procédé qui est intimement lié au pouvoir d'expression de l'œuvre. Vers 1955, après avoir fait de nombreuses versions de Woman, de Kooning abandonna son personnage pour une série d'œuvres abstraites.

Interchange(1955), February (1957) et bien d'autres, conservent néanmoins le caractère formal biomorphique des peintures figuratives.

C es dernières, ainsi qued'autres toiles plus spécifiquement “ expressionnistes et abstraites ” telles que Suburb in Havana (1958) et Merritt Parkway dégagent un merveilleuxpouvoir lyrique, une espèce d'autorité et de franchise pleines de dynamisme qui marquent un nouveau triomphe dans l'évolution de Kooning.. »

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