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Y A-T-IL DE BELLES MORTS ?

Publié le 14/03/2004

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Refouler notre propre mortalité, n'est-ce pas le meilleur moyen de perdre sa vie, de la sacrifier sans même nous en apercevoir ? Il y aurait alors une façon d'envisager la mort dans son lien indéfectible à la vie pour montrer que la vie spécifiquement humaine consiste à vivre pour des raisons et que si ces raisons sont menacées on peut bien alors trouver des raisons de mourir. Analyse de « belle mort » La belle mort ne serait pas alors celle dont nous sommes dessaisis mais la mort envisagée comme un possible assumé au nom des valeurs défendues, des partis pris, des engagements. Mort de Socrate : le mort ne menace pas cette vie qui s'est consacré à la philosophie, face à la tentation de misologie dont un humain « trop humain » serait la proie, Socrate montre qu'il ne s'est pas trompé puisque la seule activité possible est celle de papier sur le sens. Mort de Jean Moulin : héroïsme de l'engagement. Plutôt mourir que de vivre comme un lâche ou un délateur. On comprend bien ici que la belle mort est la mort héroïque mais le terme de beauté n'en appelle pas qu'a la valeur morale mais à une esthétique de la représentation. C'est ici que l'art se convoque, nous avons en effet déjà indiqué que la mort est un impensable, et que l'entendement voit sa logique s'effondre dès lors qu'il a à saisir le passage de l'être au néant, ainsi si le concept reste muet sur la mort il ne nous reste peut-être plus que l'inflation des représentations. cf. : peinture de la mort du Christ INTRODUCTION RÉDIGÉE   La question intervient comme une scandaleuse provocation puisque l'objet de l'angoisse et parfois même de la terreur s'élèverait ici au point de susciter la contemplation.

« III.

Les représentations des morts illustres.

Faire exister par l'art au-delà la mort Des morts qui font l'histoire et qui immortalise les action nobles, les postures héroïques, ou la faiblessehumaine tient tête à la mort.

Cf : morts du christ que la peinture nous livre n'en finissent pas d'entretenir laquestion de l'identité selon qu'il est amaigri et victime, noble et fier, potelé et trop humain.

La peinture des vanitéss'est-elle aussi illustrée par l'inflation des crânes venant signifier à tout pouvoir à quel point il est dérisoire et letableau de La mort de l'enfant vient indiquer gravement que dès que nous sommes nés nous sommes assez vieux pour mourir.

Bref, si la mort est un impensable devant lequel l'entendement s'épuise ou s'affole elle n'en est pasmoins ce sont nous devons prendre acte et puisque nous n'avons de cesse de l'oublier, l'image aura comme toutfantôme le pouvoir de nous hanter, non pour nous terrifier comme si nous étions des enfants mais pour nous signalerque toute la beauté se lève sur cette effroi.. »

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