Y a-t-il de belles morts ?
Publié le 09/01/2006
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PLAN
I .
la mort comme impensable qu'on cherche a fuir.
La belle mort y apparaît comme ce dont je suis absent.
L'on pourrait bien après tout s'autoriser cette illusion si elleaidait a vivre mais rien n'est moins sûr.
L'illusion pourrait bien en faire proliféré d'autre au point que l'on peut passersa vie dans la procrastination pour laisser faire le temps qui n'est plus celui que des renoncements.
Pourquoi neperdrions nous pas notre vie à la gagner si nous oublions que nous sommes mortels ? Cette belle mort que Rousseaudécrit d'ailleurs dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes est celle de l'hommesde l'état de nature mais il est le premier à faire remarquer que cette mort non douloureuse parce qu'elle est abrutien'est possible qu'a celui qui n'a encor aucune idée de la raison ni de la temporalité.
II.
La mort des justes : la belle mort ?
Face a une mort qui égalise les conditions humaines mais qui permet surtout de manifester les morts, de les tuer ensérie ou industriellement, pour tuer toue une individualité véritable dans l'uniformité qui viendrait couronner les sensd'une vie en maintenant ses choix coûte que coûte apparaît comme la belle mort possible parce qu'elle est presquecelle que j'ai choisie.
Quelles que soient les injustices ou les tyrannies du pouvoir ou de la foule, ce qu'ils apprennentdu courage même s'ils le tuent, c'est que l'on n'est jamais reconnu par un cadavre et que s'il fallu tuer c'est que laliberté n'a pas cédé.Mort d'Antigone, de Socrate, de J.
Moulin, de Primo Levi.
III.
Les représentations des morts illustres.
Faire exister par l'art au-delà la mort
Des morts qui font l'histoire et qui immortalise les action nobles, les postures héroïques, ou la faiblessehumaine tient tête à la mort.
Cf : morts du christ que la peinture nous livre n'en finissent pas d'entretenir laquestion de l'identité selon qu'il est amaigri et victime, noble et fier, potelé et trop humain.
La peinture des vanitéss'est-elle aussi illustrée par l'inflation des crânes venant signifier à tout pouvoir à quel point il est dérisoire et letableau de La mort de l'enfant vient indiquer gravement que dès que nous sommes nés nous sommes assez vieux pour mourir.
Bref, si la mort est un impensable devant lequel l'entendement s'épuise ou s'affole elle n'en est pasmoins ce sont nous devons prendre acte et puisque nous n'avons de cesse de l'oublier, l'image aura comme toutfantôme le pouvoir de nous hanter, non pour nous terrifier comme si nous étions des enfants mais pour nous signalerque toute la beauté se lève sur cette effroi..
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