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Y-a-t-il de l'indésirable ?

Publié le 27/02/2008

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                Y-a-t-il des objets indésirables pour la raison ?   a.       Changement de perspective : de l?objet indésirable pour l?individu à l?objet indésirable pour la raison Comme l?indique le titre de cette sous partie, nous changerons ici notre perspective : en effet, nous avons vu jusqu?ici que le sujet du désir pouvait être un individu précis, et que rien n?était indésirable pour l?ensemble des hommes. Cependant, nous poserons la question du désirable et de l?indésirable du point de vue de la raison, c'est-à-dire en nous demandant s?il existe des critères intrinsèques déterminant des objets qui ne doivent pas être désirables.   b.      La distinction Epicurienne des besoins opère le partage du désirable et de l?indésirable A cette question, nous répondrons en nous servant de la distinction Epicurienne, établie dans la Lettre à Ménécée, entre les différents besoins. Il existe pour Epicure des besoins naturels et nécessaires (boire, manger, dormir) naturels et non nécessaires (manger des mets raffinés) non naturels et non nécessaires (l?opulence, l?estime universelle). A la lumière de cette distinction, nous dirons que les seuls objets désirables sont ceux qui appartiennent à la première catégorie, et, à la rigueur, à la deuxième ; mais que sont indésirables les objets de la dernière. Aussi Epicure distingue-t-il : š     Les désirs naturels et nécessaires au bien-être du corps et de l?âme, qui s?appliquent aux objets susceptibles de supprimer la douleur, tels la boisson qui étanche la soif ou la pain qui calme la faim. š     Les désirs naturels et non nécessaires.

« qui se voudrait absolue à son statut d'illusion.

Dieu ou la Nature n'ont pas de morale: il n'est de morale qu'humaine. C'est pourquoi nous pouvons considérer avec Spinoza que: "«Nous ne nous efforçons à rien, ne voulons, n'appétonsni ne désirons aucune chose parce que nous la jugeons bonne; mais, au contraire, nous jugeons qu'une chose estbonne parce que nous nous efforçons vers elle, la voulons, appétons et désirons.»Nous ne désirons pas une chose parce que nous la jugeons bonne mais nous la jugeons bonne parce que nous ladésirons.

Le désir produit ses objets et n'est pas produit par eux.

Spinoza opère une véritable révolutioncopernicienne en invalidant la thèse (platonicienne) d'une objectivité absolue des valeurs.

Les choses ne sont pasbonnes en elles-mêmes, pour elles-mêmes, mais relativement à notre désir et à notre constitution.Pourquoi les hommes intervertissent l'ordre des choses ? Pourquoi tiennent-ils la représentation d'une fin jugéebonne comme cause première du désir ? Réponse: comme pour l'illusion du libre-arbitre, par ignorance des causes dudésir.

L'illusion est le fruit d'une conscience partiale, partielle qui se croit totale.

Par exemple, j'ai conscience de vouloir habiter une maison.

Donc je crois que l'habitation est cause finale de mondésir.

Je nourris l'illusion qu'il existe un objet désirable en soi.

En réalité, j'oublie que c'est le désir d'une plus grandecommodité, d'un plus grand confort qui n'a poussé à concevoir la maison comme moyen adéquat à mon désir. Remontant la chaîne de tous mes désirs, je m'aperçois qu'ils ne sont que des modalités d'un désir premier de seconserver et de persévérer dans son être.

Spinoza rattache le désir ou conatus à cet effort.

Le conatus ne serésume pas pour autant à l'instinct de conservation car l'homme ne se résume pas à la simple survie biologique maisexprime l'essence dans toute sa richesse et sa complexité.

Persévérer dans son être, c'est tendre à se réaliser,s'épanouir, à actualiser son essence. Le désir est bien l'essence de l'homme.

Tous nos désirs particuliers ne sont que des modes d'expression et deréalisation de ce désir premier de persévérer dans notre être.

Tout désir est donc au fond désir de soi.

Cet obscurobjet du désir, c'est moi-même. b.

Le sentiment d'accroissement de l'être a des conditions différentes selon les individus A la lumière de cette pensée du désir, nous dirons que ce qui favorise le sentiment d'épanouissement de l'être peutvarier d'un individu à l'autre, par conséquent, que l'objet du désir change selon les individus.

Même la mort et lasouffrance peuvent être désirables pour un individu : il est possible que je considère que ma vie prend un sensvéritable par la mort que je lui choisis, ce qui favorise le sentiment que j'ai d'avoir vécu noblement.

Par conséquent,nous dirons que rien n'est indésirable pour tous les hommes, mais que les individus peuvent trouver les conditionsd'épanouissement de leur être dans des objets différents et variés. III. Y-a-t-il des objets indésirables pour la raison ? a.

Changement de perspective : de l'objet indésirable pour l'individu à l'objet indésirable pour la raison Comme l'indique le titre de cette sous partie, nous changerons ici notre perspective : en effet, nous avons vujusqu'ici que le sujet du désir pouvait être un individu précis, et que rien n'était indésirable pour l'ensemble deshommes.

Cependant, nous poserons la question du désirable et de l'indésirable du point de vue de la raison, c'est-à-dire en nous demandant s'il existe des critères intrinsèques déterminant des objets qui ne doivent pas êtredésirables. b.

La distinction Epicurienne des besoins opère le partage du désirable et de l'indésirable A cette question, nous répondrons en nous servant de la distinction Epicurienne, établie dans la Lettre à Ménécée,entre les différents besoins.

Il existe pour Epicure des besoins naturels et nécessaires (boire, manger, dormir)naturels et non nécessaires (manger des mets raffinés) non naturels et non nécessaires (l'opulence, l'estimeuniverselle).

A la lumière de cette distinction, nous dirons que les seuls objets désirables sont ceux quiappartiennent à la première catégorie, et, à la rigueur, à la deuxième ; mais que sont indésirables les objets de ladernière. Aussi Epicure distingue-t-il : ¨ Les désirs naturels et nécessaires au bien-être du corps et de l'âme, qui s'appliquent aux objets susceptibles de supprimer la douleur, tels la boisson qui étanche la soif ou la pain qui calme la faim. ¨ Les désirs naturels et non nécessaires.

Les objets de ces derniers sont, par exemple, les mets délicats quipermettent de varier le plaisir.

Ces désirs ne sont naturels que pour autant qu'ils ne se transforment pas endébauche.

Ainsi, le désir sexuel est naturel à condition qu'il ne devienne pas « un appétit violent des plaisirs sexuels assorti de fureur et de tourment ». ¨ Les désirs ni naturels ni nécessaires qu'il faut refouler si l'on veut connaître la sérénité (désirs de gloire, derichesse, d'immortalité, ambition…).

Ces désirs sont de « vaines opinions » qui trouvent leur origine dans la crainte de la mort, notamment.. »

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