Y a-t-il des choses invendables ?
Publié le 31/10/2012
Extrait du document
«En vertu de quoi l'argent est la perversion générale des individualités qu'il change en leur contraire, en leur attribuant des qualités qui ne sont pas le moins du monde les leurs. Il apparaît alors comme la puissance corruptrice de l'individu, des liens sociaux, etc., qui passent pour être essentiels. Il transforme la fidélité en infidélité, l'amour en haine, la haine en amour, la vertu en vice, le vice en vertu, le valet en maître, le maître en valet, la bêtise en intelligence, l'intelligence en bêtise.«
«
On ne peut pas tout échanger
L'homme qui n'est plus qu'une marchandise est
un être dégradé.
Il est moralement inconcevable d'échanger
sa personne contre de l'argent.
Le profit doit se soumettre
à des impératifs éthiques.
La personne n'est
pas une chose
I a morale kantienne
Impose comme impé-
ratif absolu de
ne jamais
traiter autrui comme
un moyen.
La personne
humaine est une fin en
«Bien que la terre et toutes
les créatures inférieures
appartiennent en commun
à tous les hommes, chaque
homme est cependant pro-
priétaire de sa propre per-
sonne.» John Locke,
Le Second Traité
du gouvernement
soi.
De ce fait, il est
moralement répréhen-
sible de réduire quel-
qu'un à l'esclavage, de°
tirer de sa force de tra-
vail de substantiels béné-
fices.
On ne peut pas
vendre ou acheter une
personne.
Mon corps,
ma conscience
sont des biens
inaliénables
'argent permet de
Am tout acheter.
Ce
constat de fait ne doit
pas faire oublier, ainsi
que le dit
Hegel,
que
nul ne peut prendre pos-
session de mon corps,
de ma liberté de cons-
cience.
De ce fait, l'es-
clavage, la prostitution,
l'échange, à des fins
lucratives, de sportifs,
de chanteurs, voire
même de directeurs d'en-
treprises,
sont des pra-
tiques qui violent les
fondements de la
morale.
Pouvoir tout
échanger ruine
les notions de
droit et de justice
C
'est
aboutir à une
situation d'ex-
trême violence écono-
mique et sociale que de
consacrer la liberté et
l'universalité de l'échan-
ge.
La quête effrénée
du profit engendre la
misère, nie ouverte-
ment les droits de
l'homme,
se place, de
fait, au-dessus du droit
et de la justice.
On ne peut pas tout échanger dans la mesure où il n'existe plus
aucune morale là où il n'y a plus respect de la personne humaine.
Or, l'ordre social est mis en péril dès lors que la morale est bafouée..
»
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