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Y a-t-il plusieurs méthodes pour obtenir la vérité ?

Publié le 27/02/2008

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Ces règles de l'esprit fonctionnent pour l'étude de n'importe quel objet, non pas tant parce que le monde est un, mais parce l'esprit peut aborder ce monde d'une même manière en chacun de ses recoins. Platon, la découpe du monde Chez Platon, il n'y a pas une seule méthode pour obtenir la vérité, parce qu'il y a quasiment plusieurs mondes. Il y a celui que nous habitons, le monde sensible, en proie à la corruption: il change sans cesse de telle sorte que rien de stable ne s'offre à la connaissance. Ce monde n'est qu'une copie d'un modèle, le monde des Idées, où résident les essences immuables de chaque choses, seules garantes d'une connaissance vraie. C'est un monde qui ne s'offre pas tant au regard sensible qu'au regard de l'esprit. A partir de là, Platon décline les méthodes possibles d'accession au monde des Idée. Chacune se révèle imcomplète tout en étant une progression vers la vérité. Chez Platon, l'âme est scindée en plusieurs parties dont le noûs (en grec, l'esprit) et l'épithumia, l'appétit. L'homme n'est donc pas pur esprit. Une de ses parties est fixée à ce monde sensible, à savoir nos appétits, i-e nos désirs sensibles.

« Vérité comme cohérence et méthode spinoziste III. Chez Descartes, la méthode est une parce que l'esprit s'applique de la même manière aux objets pourtanthétéroclites.

L'unité ne vient donc pas tant du monde que du sujet lui-même.

Au contraire, chez Platon, il y aplusieurs méthodes parce que le sujet est composé de plusieurs facettes qui sont autant d'adresses à des mondesdifférents.

Mais n'y a-t-il pas moyen d'éviter de mettre dos à dos le sujet et l'objet, de briser cette distance entreles deux? La méthode doit permettre à l'esprit de mordre sur la logique du réel, de se fondre avec lui au pointd'effacer toute distance. Pour Spinoza, il y a une identité ontologique qui détermine la corrélation entre l'ordre dans lequel les idées sontproduites dans la pensée et l'ordre réel des choses.

Il faut saisir que pour Spinoza, il y a un Dieu, une Substancecomposée de divers attributs exprimant chacun à sa manière cette Substance.

Ainsi, l'attribut spirituel exprime lasubstance selon la pensée; l'attribut étendu exprime la substance selon l'étendu.

Nous ne connaissons que cesdeux-là parce que nous sommes précisément composés de ces deux attributs: nous sommes un corps et unepensée.

Mais les attributs ne communiquent pas entre eux: il y a un parallèlisme entre eux.

Il est faux de penser quec'est tel ou tel corps qui provoque en moi l'idée de ce corps: l'idée que j'en ai, c'est la même chose que ce corps,mais selon un attribut différent, l'attribut de la pensée. On se retrouve donc avec deux séries qui ne communiquent pas entre elles: la série de l'attribut étendu et celle del'attribut de la pensée.

Mais, puisqu'à un corps dans l'attribut étendu correspond une idée dans l'attribut pensée, ilfaut que les deux séries soit en proie à la même nécessité.

Pour que je retrouve dans mes idées le même ordre quedans la réalité, il faut qu'il y ait la même nécessité interne qui soit à l'oeuvre.

La méthode, c'est ce qui retrace cettenécessité interne dans l'enchaînement des idées et donc aussi des corps.

Elle permet de saisir une idéeadéquatement précisément en comprenant son origine, la raison de sa venue à l'esprit à partir des idées qui la précèdent, de même que l'on saisit une chose en comprenons les raisons de sa venue au monde à partir des causesqui la précèdent. Conclusion La méthode est donc cette démarche qui consiste à reproduire dans l'esprit la marche du monde.

Mais parce quenous parlons de méthode, nous parlons d'un certains itinéraire, nous parlons d'une vérité qui ne se donne pas d'uncoup d'un seul, mais plutôt par la médiation d'une démarche fidèle à l'enchaînement des corps dans le monde.

Il n'ya de méthodes au pluriel que pour autant qu'on tente de dresser l'esquisse de la seule qui soit véritable et idéale,une méthode qui retrace dans les réseaux de la pensée l'ordre selon lequel s'enchaîne le monde.

Elle seule faitapparaître la vérité et comme adéquation et aussi comme cohérence.. »

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