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Y a-t-il un intermédiaire entre savoir et ignorer ?

Publié le 07/01/2006

Extrait du document

DESCARTES : Le discours de la méthode .KANT : La Critque de la Raison Pure .POPPER : La logique de la découverte scientifique . IV - LES FAUSSES PISTES.Juxtaposer une partie sur le savoir, et une sur l'ignorance.S'en tenir à une conception simpliste du savoir.Ne pas analyser le concept d'intermédiaire (qui suppose un passage). « Un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience. » POPPERL'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente. Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Remarque sur l’intitulé du sujet :

·         « Y a-t-il « indique qu’il faut s’interroger sur une existence sur quelque chose qui est. Or, ce quelque chose = « droit à l’erreur «.

·         Mais qu’est-ce qu’un droit ? Le droit est ce qui permet, ce qui rend licite quelque chose. Donc, sommes-nous autorisés à nous tromper ?

·         A priori, nous le sommes car comme on le dit « errare humanum est «, l’erreur est humaine.

·         Cependant, on indique donc que nous ne sommes pas coupables de nos erreurs. Si tel est le cas, il n’y a plus de justice possible : chacun peut à la suite d’un crime se retrancher derrière l’idée selon laquelle « tout le monde peut se tromper «.

·         Le problème tient donc à ce que le droit à l’erreur ne nous dispense pas de bien faire et donc de ne pas nous tromper.

·         Dès lors quel sens donner au terme « droit à l’erreur « si nous sommes obligés d’en commettre le moins possible ?

·         Finalement, le mot « droit « renvoie-t-il à ce qui est permis ou ce qui est possible, c’est-à-dire réalisable sans pour autant être licite ? Dans le dernier cas, peut-on encore parler d’un droit au sens strict (ce que l’on peut faire sans être fautif)?

 

Problématique : On admet que « l’erreur est humaine «, c’est-à-dire que se tromper n’est pas une faute : l’homme de par sa nature est faillible. Cependant, est-ce pour autant que toute erreur est excusable ? Nous tenons aussi les hommes pour responsables de leurs actes, nous les louons ou les blâmons pour ce qu’ils font ou refusent de faire. Or comment de tels jugements pourrait-ils être possibles si à chaque instant chacun peut invoquer son droit à l’erreur ? Par conséquent, y a-t-il un droit à l’erreur (se tromper n’est pas une faute) ou bien n’est-ce là qu’un alibi pour amoindrir nos responsabilités ?

 

« 1.

La recherche des essences : la réminiscence Socrate montre par l'exemple la nécessité de faire l'hypothèse de la réminiscence.

Eninterrogeant l'esclave de Ménon sur un problème de géométrie, celui-ci finit par trouverla solution alors qu'il semblait l'ignorer : c'est qu'il la savait depuis toujours mais ne s'enétait pas aperçu.

La réminiscence n'est pas un souvenir ordinaire comme le souvenir d'unévénement dans le temps, mais le souvenir d'une autre existence, celle que l'âme menaitlorsqu'elle pouvait contempler les essences.

La réminiscence est le souvenir desessences. 2.

Sensible et intelligible Pour Platon, est sensible ce que l'on peut saisir par les sens, intelligible ce que l'on saisitpar l'esprit ou l'intelligence, ce que l'on comprend.

Ainsi, la croyance est déterminée pardes objets sensibles, alors que la science a pour principe des réalités intelligibles.La réalité sensible est celle des objets qui nous entourent.

Soumise aux contradictions, celle du temps notamment, dans lequel chaque chose devient une autre, elle s'oppose à la réalité des essences, ouIdées, dans laquelle chaque chose est ce qu'elle est de toute éternité. SOCRATE: Chez l'homme qui ne sait pas, il y a donc des opinions vraies au sujet des choses qu'ilignore, opinions qui portent sur les choses que cet homme en fait ignore?MÉNON : Apparemment.SOCRATE: Et maintenant en tout cas, ce sont bien ces opinions-là qui ont été, à la manière d'un rêve,suscitées en lui; puis, s'il arrive qu'on l'interroge à plusieurs reprises sur les mêmes sujets, et deplusieurs façons, tu peux être certain qu'il finira par avoir sur ces sujets-là une connaissance aussiexacte que personne.MÉNON: C'est vraisemblable.SOCRATE : En ce cas, sans que personne ne lui ait donné d'enseignement, mais parce qu'on l'ainterrogé, il en arrivera à connaître, ayant recouvré lui-même la connaissance en la tirant de sonpropre fonds. Dans le Ménon de Platon, Socrate démontre que les hommes ont en eux des connaissances sans le savoir,même si cela paraît paradoxal.

En effet, questionnant un jeune garçon qui n'a reçu aucune éducation enmathématiques, Socrate fait résoudre à celui-ci le problème suivant: comment construire un carré dont lasurface soit le double d'un autre carré? Le jeune garçon parvient à la solution sans que Socrate lui ait rien«soufflé», seulement guidé par les questions de Socrate.Conclusion: les vérités mathématiques ont été «vues» par l'âme avant la naissance, et elles sont en nous.

Cene sont pas des inventions ou des opinions arbitraires, mais des vérités éternelles qu'il est possible de seremémorer si l'on est correctement aiguillé, et même aiguillonné. Le questionnement du jeune garçon par Socrate est l'exemple-type de ce que Socrate appelle la «maïeutique»,ou art de faire accoucher les âmes des vérités qu'elles portent en elle.

Car la réminiscence , ou souvenir de la vérité, ne vient pas spontanément ou par hasard.

Elle vient sous la stimulation d'un autre, celui qui vous«titille» (comme un taon sur un cheval, dit Socrate) et sait vous poser les bonnes questions.

Dans le «mythede la caverne» de la même manière, l'homme enchaîné depuis son enfance ne se libère pas tout seul, mais ilfaut le libérer et le traîner dehors, malgré lui.

Ce que dit Platon, c'est que l'accès à la vérité - et à laconnaissance la plus haute, celle de l'idée du Bien - ne peut se faire que par la médiation d'autrui.

C'est unerelation de désir, une érotique de la connaissance qui fait passer de l'amour des corps à l'amour des Idées, puisà l'amour de l'idée la plus haute, le Bien.

Dans cette relation spécifique, autrui n'est pas une fin, puisque ce quiest visé, c'est l'idée du Bien; mais il n'est pas non plus un moyen pour moi, puisqu'il ne s'agit pas de l'utiliserpour un but qui serait simplement mon intérêt propre.

Autrui est donc ici une médiation vers un dépassementde moi-même dans la connaissance du Bien.

C'est ce que l'on appelle l'«amour platonique». On peut se référer, sur ce point, à Aristote ou à Descartes.

A Aristote qui insiste sur le rôle de l'étonnement, àDescartes qui élabore l'exigence d'unepratique du doute méthodique.Dans les deux cas (et l'on retrouve là l'enseignement fondateur de Socrate) l'accès au savoir (philosophique,scientifique) passe par la reconnaissance préalable de son ignorance, et par la suspension du jugement.Cette suspension, si elle n'est pas une fin en soi (comme dans le doute sceptique) est un moteur pour la recherche,un critère pour la reconnaissance de la vérité, voire, pour Descartes, un levier pour l'accès à la connaissance et à lacertitude métaphysique.L'élaboration du savoir (conçu comme savoir raisonné, construit, et non appris) passe par l'expérience du doute. C - LA SCIENCE COMME SYSTÈME D'HYPOTHESES. On pourra cependant reprocher à ces doctrines philosophiques de s'en tenir à une conception "plénière",. »

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