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"Ce qui est animal devient humain, ce qui est humain devient animal" Marx, Manuscrit de 1844 (Podcast)

Publié le 10/07/2010

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marx

 

Le travail devrait être en principe pour l'homme le lieu d'un épanouissement personnel, par la mise en oeuvre de ses facultés manuelles et intellectuelles propres. Mais devenant aliéné, le travail n'est plus vu que comme un moyen de gagner sa vie, d'assurer ses besoins vitaux cad animaux.

Marx ajoute : « on fuit le travail comme la peste. « « C'est pourquoi l'ouvrier n'a le sentiment d'être soi qu'en dehors du travail «. Le travail étant devenu animal, machinal, torturant, l'homme s'y voyant dépossédé de sa propre activité, ne peut plus se sentir lui-même qu'en dehors du travail. Or, ce qui existe en dehors du travail, c'est essentiellement (compte tenu, qui plus est, des conditions économiques dans lesquelles on maintient l'ouvrier), la satisfaction des besoins. « On en vient à ce résultat que l'homme n'a de spontanéité que dans ses fonctions animales : le manger, le boire, la procréation, etc. « Ainsi le comble de la perversion est-il atteint en ce que non seulement « ce qui est humain devient animal «, mais encore « ce qui est animal devient humain «. Il s'ensuit que la forme actuelle de production, non contente de faire du travail un travail aliéné, de déposséder l'homme de son travail, le plonge et le maintien dans une sphère quasi animale, déniant, rejetant tout ce qui en fait un être humain à savoir la culture de soi, de son esprit. Si la notion de « contre nature « avait un sens, elle s'adapterait à ce que Marx dénonce ici comme perversion, monde à l'envers.  

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