PODCAST: L'albatros de Charles Baudelaire
Publié le 03/07/2010
Extrait du document
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!
Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Liens utiles
- l'albatros de Charles Baudelaire - analyse linéaire
- L'albatros de Charles Baudelaire
- L'Albatros_Charles Baudelaire
- L'albatros- charles baudelaire
- L'albatros, Les fleurs du mal : Charles Baudelaire.