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1996 : La droite et l'enjeu culturel

Publié le 03/12/2018

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On appréciera toutefois le lancement de vingt-neuf « projets culturels de quartiers », dans des zones jugées difficiles : effort d'implantation et de diffusion, accroissement des moyens accordes à la formation d'animateurs, et mise au point d'une éducation artistique pour les jeunes en situation précaire. Comme à Jacques Toubon, on tient aussi grief à Philippe Douste-Blazy de consacrer l'essentiel des efforts de son ministère aux grandes institutions déjà existantes, et d’accorder peu de place aux créations et aux structures légères. Ce sont d'ailleurs souvent les bénéficiaires de ce statu quo qui soulignent le « manque d'imagination » du ministre, quitte à se mobiliser contre lui - ce fut le cas au mois de juin lors de la manifestation des Bouffes-du-Nord, à Paris - lorsqu'il change de cap.

 

Dans ce contexte, le rapport Rigaud souligne avec justesse la mauvaise volonté du ministère des Finances. Celui-ci déplore, de longue date, d’être privé du contrôle des grands travaux et de certaines institutions, notamment l'Opéra-Bastille et la Bibliothèque nationale de France, dont la dérive budgétaire

Alors que se préparaient les cérémonies d'hommage à André Malraux, l'Assemblée nationale votait au pas de charge le budget de la Culture revu à la baisse, présenté par Philippe Douste-Blazy.

 

Celui-ci reconnaissait ne pas pouvoir tenir les promesses du candidat Jacques Chirac : les crédits alloués à son ministère restent

 

en dessous du fameux « 1 % » présenté depuis une trentaine d'années comme l'indicateur d'un véritable engagement de l'Etat. À ceux qui s 'en émeuvent et regrettent Jack Lang, les services de la Rue de Valois

 

répondent que le bouillant protégé, de François Mitterrand n'a jamais réussi, lui non plus, à franchir la barre du l % pour son ministère.

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