Le partage des eaux

Comment peut-il exister des problèmes de pénurie d’eau sur une planète dont 70 % de la surface est recouverte d’océans, de mers, de fleuves et de lacs ? Réponse par les chiffres : moins de 3 % de cette masse aquatique sont de l’eau douce, et le restant est de l’eau salée ; sur ces 3 %, seule une petite partie (13 %) est accessible aux hommes (l’autre, la plus importante, se trouve dans les calottes polaires et les glaciers, dans l'atmosphère, ou dans des nappes très profondes), et 0,3 % seulement est renouvelable, par le cycle évaporation/précipi-tation. Le reste est de l’eau « fossile » ou bloquée dans les glaces ou les couches de neige permanente. Outre cet état de fait, les situations de pénurie d’eau sont surtout dues à l’inégale répartition des ressources disponibles d’un territoire à l’autre. Selon les données statistiques, les hommes consommeraient d’ores et déjà la moitié des réserves d’eau douce -soit 6 250 kilomètres cubes sur 12 500 par an, dont les trois quarts seraient absorbés par l’agriculture.

La carte géographique de l'eau douce disponible dans le monde ne coïncide pas avec celle des populations, et les situations de pénurie en cette matière vitale s’aggravent chaque année dans nombre de pays. Les solutions existent pour les endiguer mais elles sont coûteuses et exigent une forte coopération internationale.