Devoir de Philosophie

Y A-T-IL AUJOURD'HUI UNE RETRAITE DE L'ETAT ?

Publié le 20/08/2012

Extrait du document

Max Weber : « L'Etat consiste en un rapport de domination de l'homme sur l'homme fondé sur le moyen de la violence légitime «.  Or aujourd'hui les Etats sont défiés dans leur monopole de la violence et leurs fonctions sécuritaires, notamment par les organisations terroristes et les mafias. Mais cela, loin de faire battre l'Etat en retraite, lui fait prendre de l'importance. Les attentats terroristes ont fait se renforcer le rôle du Léviathan. Les citoyens comptent sur les Etats pour les protéger. En effet, qui mieux que les Etats sont en mesure de mener ce combat ? Il s'agit ici de l'intérêt et de la sécurité publique.    De surcroît, qui d'autre que les Etats peut assurer un minimum de régulation, notamment en ce qui concerne les conflits internationaux, l'environnement, les inégalités économiques ? Le monde peut-il réellement se passer d'Etat à notre époque ?    Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les demandes vont plus dans le sens d'un ‘'plus d'Etat''. L'intervention de l'Etat est nécessaire, aucun acteur n'est en mesure de s'y substituer.  Les ONG, de par leurs actions, dénoncent un trop peu d'Etat et les appellent à jouer davantage leur rôle fondamental de justice sociale.    Toute disparition d'un Etat se traduit par son partage et par la création de plusieurs autres Etats (tensions nationalistes, les séparatistes ne sont pas contre l'idée d'Etat, qui n'est pas remise en cause, mais veulent un Etat à eux). 

« d'activité) [Voir la sous-partie suivante, qui est liée] * Montée de l'individualismeIl y a un antagonisme entre la sphère publique et la sphère privée et, avec la montée de l'individualisme, les citoyens choisissent la sphère privée.L'Etat se veut être la société dans son ensemble, une idée du collectif mais il apparaît plutôt comme une « excroissance » de la société civile, une sphère à part, à côté.L'état est-il justement un acteur trop au-dessus des autres ?Finalement, est-on toujours en train de parler d'un RETRAIT de l'Etat, ou d'un REJET de l'Etat ? II.

Un Etat toujours présent * Des citoyens qui restent attachés à leur Etat (patrie)Ne tombons pas dans les extrêmes ! Il reste tout de même un intérêt des citoyens pour les affaires publiques.

L'Etat est le gérant de ces affaires, sa dévotion pour lesintérêts de ses citoyens est inhérente à son rôle.

Cf.

taux d'abstention beaucoup plus faibles pour les élections présidentielles que pour les élections locales eteuropéennes ! * Possibilité de s'endetter : un pouvoir propre aux EtatsLa souveraineté d'un Etat est à la base de la confiance que lui portent les investisseurs, condition nécessaire à l'endettement de celui-ci sur les marchés monétaires.

Sil'Etat est jugé digne de confiance, la possibilité de s'endetter en masse est justement l'avantage qu'il possède, en comparaison avec les firmes multinationales parexemple.

Une arme proprement financière qui fait de l'Etat bel et bien cet acteur au-dessus des autres (un face à face à armes inégales). * Sécurité socialeImplication considérable de l'Etat sous sa conception d'Etat-providence avec par exemple l'assurance maladie accessible à tous en France : il faut savoir quela Sécurité sociale représente en 2011 un budget total d'environ 450 milliards d'euros , soit environ un quart du PIB de la France (environ 1 900 milliards d'euros en2010), significativement plus que le budget de l'État français.

Ce budget est en déséquilibre, les dépenses ne sont pas couvertes par les recettes (prévues àenviron 430 milliards d'euros en 2011).En comparaison, aux USA, l'assurance maladie est du ressort des mutuelles privées, il y a inégalité d'accès aux soins médicaux.

Face à cette inégalité, l'uniquesolution réside dans une intervention de l'Etat qui comblerait les lacunes du marché.Cf.

programme d'Obama : on voit bien que le retrait ou au contraire l'affirmation de l'Etat dépend aussi en partie de l'orientation politique de ceux qui gouvernent, deleurs idées et pas seulement à cette « inévitable mondialisation ». * L'Etat comme solution de dernier recoursLorsque de grosses perturbations ont lieu, les Etats sont appelés à intervenir.

Tout d'abord pour tenter de rétablir une situation « normale », limiter les dégâts maiségalement rassurer la population.On en a un exemple récent avec la crise financière de 2008 : ce sont les Etats qui ont aidé les banques à se relever.

Cette crise a donné une nouvelle assise à lalégitimité de l'intervention des Etats dans l'économie mondiale.

L'Etat est par nature un acteur en mesure de réguler la conduite des autres et possède une capacitéd'action qui lui est propre, fondée sur ses ressources budgétaires. * L'Etat comme forceMax Weber : « L'Etat consiste en un rapport de domination de l'homme sur l'homme fondé sur le moyen de la violence légitime ».Or aujourd'hui les Etats sont défiés dans leur monopole de la violence et leurs fonctions sécuritaires, notamment par les organisations terroristes et les mafias.

Maiscela, loin de faire battre l'Etat en retraite, lui fait prendre de l'importance.

Les attentats terroristes ont fait se renforcer le rôle du Léviathan.

Les citoyens comptent surles Etats pour les protéger.

En effet, qui mieux que les Etats sont en mesure de mener ce combat ? Il s'agit ici de l'intérêt et de la sécurité publique. De surcroît, qui d'autre que les Etats peut assurer un minimum de régulation, notamment en ce qui concerne les conflits internationaux, l'environnement, lesinégalités économiques ? Le monde peut-il réellement se passer d'Etat à notre époque ? Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les demandes vont plus dans le sens d'un ‘'plus d'Etat''.

L'intervention de l'Etat est nécessaire, aucun acteur n'est en mesurede s'y substituer.Les ONG, de par leurs actions, dénoncent un trop peu d'Etat et les appellent à jouer davantage leur rôle fondamental de justice sociale. Toute disparition d'un Etat se traduit par son partage et par la création de plusieurs autres Etats (tensions nationalistes, les séparatistes ne sont pas contre l'idée d'Etat,qui n'est pas remise en cause, mais veulent un Etat à eux). Conclusion :En guise de conclusion, il ne peut y avoir une réponse claire à la question de y a-t-il un retrait de l'Etat, comme un OUI ou un NON.

Le débat est toujours d'actualitéet reste assez nuancé surtout depuis le marasme économique dont tentent de sortir les pays jusqu'à aujourd'hui.

Le constat est relatif au contexte, au secteur, aupays…D'une façon générale, l'Etat s'est sans conteste retiré économiquement si on a en tête l'Etat interventionniste qui s'est imposé au lendemain de la Seconde GuerreMondiale comme unique solution à la reconstruction.

Puis le tournant libéral des années 80 fut le point marquant le retrait radical le plus marquant dans l'histoireéconomique : Les USA et la GB en tête avec un libéralisme poussé.Cependant dans les autres secteurs de la société, le constat est plus nuancé : en matière de santé, enseignement, sécurité nationale, défense, et politique étrangère,l'Etat se maintient dans son rôle de Léviathan.

On pourrait dire qu'il laisse la société civile s'autoréguler pour répondre aux intérêts individuels de tout un chacunmais en veillant à sa cohésion et au bien-être des citoyens. Nous avons récemment constaté que donner trop de liberté à cette société civile peut mener à sa dérive.

En prenant le dessus, la logique d'individualisme et de profitmènent à l'anomie si l'Etat n'est pas présent comme autorité régulatrice.

Les nombreux scandales financiers en sont un exemple illustrateur : ces banques qui prennentdes risques démesurés pour assurer la meilleure rentabilité à leur capitaux, ces investisseurs institutionnels qui ne sont pas surnommés ‘'zinzins'' de façon anodines,qui vont même jusqu'à spéculer sur des denrées alimentaires de base et créer de l'inflation qui leur serait profitable aux dépens des populations.

Ce sont toutes cesdérives que l'Etat doit empêcher en garantissant de par sa présence le respect du pacte social qui fut à son origine en 1648 en Westphalie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles