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Boris Cyrulnik, la naissance du sens, synthèse

Publié le 12/06/2015

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La Naissance du Sens Boris CYRULNIK Boris CYRULNIK, à travers son ouvrage La Naissance du Sens, aborde la question délicate de l'animalité humaine, des fondements et de la portée langagière chez l'enfant, ainsi que de bien d'autres thèmes étroitement liés aux sujets précédents. Par le biais de plusieurs expériences, l'auteur nous présente ainsi sa vison de l'évolution, de la pensée, de la sensibilité et des émotions humaines et animales. Voici donc une synthèse en trois points de l'oeuvre de Boris CYRULNIK, que l'on pourrait penser complexe, tout en restant tout-à-fait abordable, limpide et passionnante. - De l'animal à l'homme Une question hante la pensée humaine depuis la nuit des temps , telle une menace: quelle est notre part d'animalité? « Si tous les animaux disposent en outre d'une âme sensitive par laquelle ils accueillent les sensations et ressentent plaisir et douleur, seul l'homme est supposé disposer en outre d'un intellect ». Ceci lui permettrait une analyse complexe et fine des situations ( par ex. relationnelles) dans lesquelles il se trouve. « La pensée occidentale mettra des années à se libérer de l'anthropocentrisme » c'est-à-dire l'attribution de qualités, de comportements et de besoins propres à l'homme, à des animaux. Par exemple la bible nous enseigne que Dieu le père, par la création de l'Homme à son image, le destine au règne animal (Jung; animalia). Il y aurait donc une hiérarchisation des espèces et une discontinuité entre la création des hommes et des animaux. Il a aussi longtemps été considéré que la parole humaine, utilisée dans le but de communiquer des informations, faisait partie des signes extérieurs témoignant d'une pensée, voire d'une âme, alors que les animaux agiraient par instinct de survie (« struggle for life »), sans plus. Un autre courant de pensée fut longtemps présent au coeur de la société: selon Esquirol, «La folie emprunte son visage au masque de la bête». L'animal représenterait chez l'humain une part négative de lui-même qui mettrait en péril sa sagesse, sa bonté, son humanisme et son intellect originel. Ainsi, un homme atteint d'une maladie mentale, telle que des troubles comportementaux et psychiques, serait en fait victime d'un arrêt dans son évolution, d'une régression dans son développement, qui le rendrait à l'état d'une espèce animale dite « inférieure » (Heidegger, concept repris par Hitler et l'extrême droite). L'homme, cependant, reste bel et bien un animal à part et, il nous faut l'admettre, son système de communication lui est propre. Est-ce donc légitime de considérer que la bête, que nous pensons dans notre égocentrisme humain, soit dépourvue du langage et reste donc dans l'incapacité de penser et de ressentir? Selon Darwin, toutes les capacités présentes chez l'Homme se trouveraient chez l'animal. A ce sujet, il écrit : « Si grande que soit la différence entre l'esprit humain et celui des animaux les plus élevés, c'est seulement une différence de degrés, et non de qualité. » Ces propos auraient tendance à mettre de côté l'anthropocentrisme pour l'anthropomorphisme. Darwin avait «osé» humaniser l'animal alors que bien d'autres, loin de la philosophie et de la pensée, avaient tendance à animaliser l'homme. Plus tard, grâce à la découverte de l'apport conséquent du matériel génétique sur notre comportement, l'humain apparut pré-determiné à certaines actions et comportements . Ce déterminisme serait aussi réglé que celui qui mène l'existence d'une abeille.
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« mettrait en péril sa sagesse, sa bont é, son humanisme et son intellect   originel. Ainsi, un homme atteint d’une maladie mentale, telle que des   troubles comportementaux et psychiques, serait en fait victime d’un arr êt   dans son  évolution, d’une r égression dans son d éveloppement, qui le   rendrait  à l’état d’une esp èce animale dite «   inf érieure   » (Heidegger,   concept repris par Hitler et l’extr ême droite). L’homme, cependant, reste bel et bien un animal  à part et, il nous faut   l’admettre, son syst ème de communication lui est propre . Est­ce donc   l égitime de consid érer que la b ête, que nous pensons dans notre   é gocentrisme humain, soit d épourvue du langage et reste donc dans   l’incapacit é de penser et de ressentir? Selon Darwin, toutes les capacit és pr ésentes chez l’Homme se   trouveraient chez l’animal. A ce sujet, il  écrit : «   Si grande que soit la   diff érence entre l’esprit humain et celui des animaux les plus  élev és, c’est   seulement une diff érence de degr és, et non de qualit é.

  » Ces propos   auraient tendance  à mettre de c ôté l’anthropocentrisme pour   l’anthropomorphisme. Darwin avait «os é»  humaniser l’animal alors que   bien d’autres,  loin de la philosophie et de la pens ée, avaient tendance  à   animaliser l’homme. Plus tard, gr âce  à la d écouverte de l’apport cons équent du mat ériel   g énétique sur notre comportement, l’humain apparut pr é­determin é à   certaines actions et comportements . Ce d éterminisme serait aussi r églé   que celui qui m ène l’existence d’une abeille.  Ce courant de pens ée avait, pour avantage, la justification scientifique de   certaines th éories, telles que le racisme, l’existence d’un g êne de   l’homosexualit é, de la b êtise ou de la criminalit é. La morale pourrait donc   ê tre retir ée pour «   la biologiser   »,  à défaut de l’existentialiser . Cette derni ère id éologie faisait bien s ûr l’impasse sur l’ignorance quant  à la   v éritable influence des g ênes sur le comportement humain et animalier. John Fiske affirmait que l’enfance (p ériode transitoire durant laquelle   l’animal  évolue, par opposition aux animaux qui seraient soi­disant achev és   d ès la naissance) joue un r ôle absolument d éterminant dans l’ évolution   d’une esp èce et que cela diff érencierait une esp èce «   sup érieure   »  d’une   autre. Ainsi l’homme  était, encore une fois, au sommet de la hi érarchisation   des esp èces. Boris CYRULNIK se refuse  à l’adoption de anthropomorphisme et de   l’anthropocentrisme en se concentrant sur l’ épigen èse, dans ce qu’elle a de   plus d éterminant chez un  être humain, sur la naissance de l’affection et sur   la question du «   sens   » ( se d éveloppant entres autres  à travers et dans le  . »

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