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LA DEUXIÈME TOPIQUE (PSYCHANALYSE)

Publié le 22/06/2012

Extrait du document

psychanalyse

Lorsque le moi se sent menacé par un danger, il peut

réagir selon deux modes différents. Dans la mesure où il reste

dominé par le principe de plaisir-déplaisir, il cherche à se

soustraire le plus rapidement possible à toute cause de déplaisir.

S'il s'agit d'un danger réel, il adoptera la solution de la

fuite, qui n'est peut-être pas la solution la meilleure mais qui,

dans l'immédiat, lui épargne le désagrément de l'angoisse.

S'il s'agit d'un danger intérieur, c'est-à-dire d'un danger pulsionnel,

un résultat équivalent sera obtenu par le refoulement

- que Freud n'a cessé de comparer à la fuite- ou par tout

autre mécanisme de défense qui lui permettra de ne rien

connaître du désir en cause.

L'autre mode de réaction du moi consiste en une évaluation

rationnelle du danger et des obstacles, associée à une

détermination non moins rationnelle des moyens les plus

appropriés de les surmonter ou de les éviter. Il suppose que

le principe de réalité et les processus secondaires aient réussi

à imposer leur suprématie dans le moi. Mais cette suprématie

est toujours relative, et elle s'impose plus facilement dans

les relations du moi avec la réalité physique que dans les

relations du moi avec ses objets libidinaux, extérieurs (les

autres humains) ou intériorisés {le surmoi, l'idéal du moi).

psychanalyse

« 74 diverses mesures que le moi met en œuvre pour tenir les pulsions en échec.

Ces mécanismes, à commencer par le refou­ lement lui-même, sont inconscients.

Comme cependant ils appartiennent au moi, il n'est pas possible de faire coïncider celui-ci avec le système conscient-préconscient.

Il n'est pas possible non plus de faire coïncider l'incomcient avec le œfoulé, puisqu'une partie elu moi, instance refoulante, est inconsciente.

La distinction conscient, préconscient, incon­ scient, n'est pas pour autant abandonnée.

Simplement elle cesse d'être utilisée pour définir le conflit psychique, parce qu'elle s'est révélée inapte à en délimiter les protagonistes.

D'autre part, Freud a été amené à faire jouer un rôle de plus en plus important à l'identification, et à mettre sur le compte de celle-ci nombre de traits et de formations perma­ nentes de la personnalité.

Nous avons vu au chapitre précédent comment la concep­ tion du moi en avait été affectée.

Une évolution analogue, quoique plus nette encore, peut être observée pour ce qui concerne l'instance interdictrice et répressive qui va devenir le surmoi dans la seconde topique.

Cette instance est repérée, dès le début, sous le nom de censure.

Même si, dans l'Inter­ prétation des rêves, elle apparaît surtout comme une sorte de barrière séparant le préconscient de l'inconscient, le terme véhicule cependant une idée de contrôle, de jugement et de condamnation, impliquant que ces fonctions soient exer­ cées par une partie de la personne distincte de celle qui subit le contrôle.

Cet aspect de la censure prendra peu à peu le pas ;;;ur la notion d'une barrière inerte et impersonnelle qui protègerait le conscient contre les intrusions du refoulé.

L'étude des délires d'observation, du deuil pathologique et de la mélancolie imposeront à Freud l'idée qu'une partie du moi se sépare de l'autre, et se dresse contre elle, ,à la fois pour lui proposer un modèle, pour contrôler ses options, et pour la juger.. »

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