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Le développement de l'enfant

Publié le 15/03/2011

Extrait du document

   1° Les premières semaines de la vie sont totalement accaparées par l'alternance du besoin alimentaire et du sommeil. C'est l'acte de nutrition qui assemble et oriente les premiers mouvements ordonnés de l'enfant. Ce champ encore très étroit est débordé largement par les gesticulations auxquelles il se livre quand il est démailloté dans son bain. Leur notation minutieuse permet d'y relever un double courant :    a - disparition de certaines réactions spontanées ou provoquées, qui sont comme résorbées ou inhibées par des activités moins automatiques;    b - d'autre part émergence de gestes nouveaux qui répondent souvent à une dissociation d'actions musculaires globales et qui ont tendance à se raccorder entre eux, par fragments susceptibles d'une certaine continuité. A partir du 7e mois, ces progrès du mouvement deviennent la grande occupation du nourrisson.

« sont, en bien des cas, des exercices dont l'utilité ne peut être qu'à échéance lointaine et n'apparaît pas àl'exécutant.

D'où la nécessité de stimulants accessoires : récompenses, punitions.

Trop souvent, c'est du dressage. A l'autre extrême, ceux qui prétendent faire reposer les activités obligatoires de l'enfant sur son sentiment deresponsabilité.

Les uns retardent, les autres % anticipent.

L'animal dressé rend geste pour signe suivant lesassociations qui lui ont été inculquées; il n'exécute pas une tâche où il y a poursuite d'un but, ajustement demoyens, règles à observer, portée soutenue par l'effort.

Mais, successivement absorbé dans chacune de sestâches, l'enfant ne paraît pas non plus capable d'en faire supporter le poids par l'image qu'il se donnerait de ce qu'ilse doit à lui-même : y faire prématurément appel, c'est lui en dicter les traits, lui imposer une dépendance factice,mal comprise, loin de favoriser l'essor de son autonomie. De sept à douze ans (ou quatorze), l'objectivité se substitue au syncrétisme.

Les choses et la personne ne sontplus des fragments d'absolu, mais il y a un réseau de catégories qui fait rayonner sur elles les classements, rapportsdivers. Tout se passe en fonction de l'activité propre de l'enfant.

Cette activité s'assigne les tâches entre lesquelles ellesait se distribuer pour en tirer les effets dont chacune est susceptible.

L'intérêt pour la tâche est indispensable, etlaisse loin derrière lui le simple dressage.

Cet intérêt peut suffire, et devance de loin le souci de toujours engagerson propre personnage dans sa conduite. Le goût que l'enfant prend aux choses peut se mesurer au désir et au pouvoir qu'il a de les manier, modifier,transformer.

Détruire ou au contraire construire, sont les tâches qu'il ne cesse de s'assigner à leur égard.

Il enexplore les détails, rapports, ressources. Il fait choix de camarades en vue de tâches déterminées, suivant jeux et travaux, ses préférences changeront.Assurément, il y a des compagnons habituels, mais c'est à leurs entreprises communes que se ramènent leursentretiens : ils sont collaborateurs, complices, ils se mesurent dans l'émulation pour l'accomplissement d'un mêmetravail; d'où diversité des rapports de chacun à chacun, notion que chacun prend de sa diversité, selon lescirconstances, de son unité à travers la diversité des situations. Quand amitié et rivalité ne sont plus fondées sur la communauté ou l'antagonisme des tâches entreprises, ou àentreprendre, quand elles cherchent à se justifier par affinités ou répulsions morales, quand elles semblent intéresserl'intimité plus que des conflits ou des collaborations effectifs, c'est l'annonce de la puberté.

Là aussi, l'âge nouveaurayonne dans tous les domaines : désaccord et inquiétude dans l'action, la personne, la connaissance. A chaque âge, l'enfant est un ensemble indissociable et original.

Dans la succession des âges, il est un seul et mêmeêtre en cours de métamorphose : solidarité des fonctions.. »

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