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LE POINT DE VUE DYNAMIQUE EN PSYCHANALYSE)

Publié le 22/06/2012

Extrait du document

psychanalyse

Comme on a pu le constater, le remaniement de la théorie

des pulsions n'a pas entraîné un remaniement correspondant

de la théorie du conflit, aboutissant à faire de celui-ci une

lutte · entre les deux catégories de pulsions nouvellement

définies. En fait, la nouvelle théorie n'a pas éclipsé l'opposition

antérieure entre pulsions sexuelles et pulsions d'auto·

conservation, mais cette opposition, qui reste au centre de

la théorie des névroses, se situe maintenant à l'intérieur d'Eros.

L'amour pour soi-même et l'amour pour les objets ont des

exigences antagonistes, dont l'incompatibilité trouve son

expression la plus dramatique dans les fantasmes ...

psychanalyse

« 83 Clefs pour la psychanalyse qu'aux environs de 1915, que ce sont les forces concourant à l'entretien de la vie qui entrent en conflit avec les pulsions sexuelles.

A ces forces, il donne le nom de pulsions d'auto­ conservation, ou encore pulsions du moi, et celles-ci corres­ pondent, en nombre et en étendue, aux grandes fonctions organiques (nutrition, élimination, respiration, etc.).

Nous laisserons de côté les questions qui ont été soulevées, touchant la légitimité de l'usage du même terme « pulsion » pour dési­ gner à la fois les processus dynamiques relatifs à la conser­ vation de l'individu et ceux qui concernent la sexualité (conservation de l'espèce).

Il convient, en revanche, de suivre l'évolution de la pensée de Freud quant à la nature des forces en présence dans le conflit psychique.

C'est l'introduction de la notion de narcissisme qui va entraîner un remaniement progressif mais profond de la pensée de Freud.

La libido, émanant des pulsions sexuelles, n'apparaît plus uniquement orientée vers des objets extérieurs.

Elle est même, suppose Freud, inîtialement centrée tout entière sur le moi, puis détachée et envoyée partiellement vers les objets extérieurs, d'où elle peut toujours être ramenée ,;ur le moi.

Dans ces conditions, les préoccupations concernant la survie, et aussi le bien-être, apparaissent comme des consé­ quences de l'investissement libidinal du moi.

L'individu veut ~urvivre, et éprouver le bien-être, dans la mesure où son moi, qui le représente psychiquement, est objet d'amour; et si des objets capables d'assurer la survie et de procurer le bien-être sont par lui recherchés, c'est en conséquence de cet amour.

Dès lors, le conflit n'apparaît plus comme oppo· sant les pulsions sexuelles à des pulsions de nature différente, mais plutôt comme l'expression d'une divergence entre deux orientations différentes d'une même énergie libidinale, l'une tournée vers les objets extérieurs, l'autre tournée vers le moi.

A ce moment.

entre 1915 et 1920, Freud semble donc très près de se rallier à une conception moniste de l'énergie psychique,. »

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