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Le sexuel en psychanalyse

Publié le 17/05/2012

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Sexuel et Psychanalyse : Ouvertures et Limites…

Freud : Définition « élargie « de la Sexualité

 

En observant (d’abord derrière un microscope les organes génitaux des anguilles), en cherchant, puis en écoutant (ensuite derrière un divan les « hystériques «) et en élaborant la psychanalyse telle « un traitement d’âme (traitement psychique) «, dès 1890, Freud va distinguer d’emblée cette discipline de la médecine penchée sur un corps organique qu’il s’agirait de « réparer « pour lui conférer toute sa richesse et son essence : « l’emprise insoupçonnée du psychisme sur le corporel « (Traitement d’âme (Traitement psychique), Résultats, Idées, Problèmes I).

Cette ouverture auditive sur un corps qui parlerait est l’une des plus grandes en ce début du XXème siècle.

Alors sur quelles découvertes et avancées va donc déboucher cette oreille tendue ?

 

Comme nous le souffle notre sujet, c’est dans le domaine de la sexualité humaine (qui va être, dans cette discipline, nommée pour l’étendre : Le Sexuel) que toute la psychanalyse va se voir spécifiée. D’un sujet « tabou «, « banni «, « vicieux « ou « pervers «, le Sexuel va, comme libéré de ses chaînes, se révéler « sans honte « et « partout «. (Non sans obstacle : au sortir de la seconde conférence devant la Société viennoise de psychiatrie et de neurologie, en 1896, seul et renié par ses pairs, mais porté par sa conviction envers et contre tous, il déclarait : « le rôle de la sexualité dans l'étiologie des névroses ne pouvaient s'attendre à être accueillies comme les autres communications.

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« autisme, nourrisson, consultations parents/enfants) tout comme dans le milieu éducatif, que celle-ci (la psychanalyse d’enfants) a pu s’épanouir et imposer sa nécessité grâce à cette ouverture freudienne sur une « sexualité infantile » donc un psychisme, des désirs, des conflits et donc une vie infantile.

Mais n’a -t- il pas ouvert également des horizons sur les pathologies liées au se xe, grâce au lien qu’il en a fait avec les désirs œdipiens refoulés ? Eclairé d’une lumière toute nouvelle certaines « aberrations », « monstruosités » vouées jusqu’alors au plus triste sort… (N ’étaient- elles pas d’ailleurs moins indécentes tapies sous le silence d’un moyen- âge religieux, que lorsque l’on a commencé à s’y intéresser et à les exposer en pâture « pour mieux les comprendre ? » ).

Les perversions : sadisme, masochisme, fétichisme et homosexualité ("une (simple) variation de la fonction sexuelle ", Trois essais sur la théorie sexuelle ), observées à partir de là à travers le prisme conceptuel, métapsychologique et psychopathologique de l’organisation prégénitale, des pulsions pa rtielles, du but sexuel et du choix d’objet, vont être renversées et ren verser toute la pensée du XIXème siècle sur « l’instinct se xuel »… Grand sujet de causerie passionnant (ah ! le sexe) qui serait perverti pa r quelques forces maléfiques le détourna nt de son but (procréation nécessitant relation génitale hétérosexuelle)… Et bien non, Freud va les entendre (et quelle dissonance qui va sonner juste tout à coup) comme des pathologies certes, mais des pathologies « humaines, trop humaines », mettant alors en branle le « conventionnalisme » ho nteux et bien -intentionné qui guidaie nt les pensées psychiatriques de l’époque.

Mais aujourd’hui, dans le contexte anthropologique et culturel dans lequel nous évoluons et surtout dans un « après -coup » (psychanalytique) ne peut -on pas « flairer » (non sans une certaine angoisse) les limites de ces avancées humaines indéniables ? Non celles du « Sexuel et Psychanalyse » en tant que relation, liés ad- vitam aeternam.

Mais les limites de ces ouvertures « généralisées » qui, comme toutes les ouvertures, conduisent, si elles ne sont pa s balisées, « limitées » (par une « éthique » peut -être, un Surmoi bienfaisant ou un Moi apaisé de son Ca !) peuvent conduire à des extrêmes dangereux : Un no man’s land sans frontières et sans assises.

Arnold Davidson (dans L’Emergence de la sexualité) pose une ques tion perspicace qui nous permet alors de nous guider et de nous responsabiliser: « Freud est-il aller trop loin ? Jusqu’où pouvez -vous aller ? Jusqu’où iriez -vous ? » Cette question pose clairement une réflexion sur la Limite, limite à la réflexion psychan alytique sur le Sexuel, à son pouvoir sur le Sexuel mais également à son impuissance face à des avancées technologiques, anthropologiques et culturelles qui dépassent aujourd’hui Freud, penseur d’une époque, pour nous interroger, nous, vivants, acteurs et écrivant l’histoire au grès de notre évolution… Imputer à Freud le statut du Sexuel « sans complexe, obsessionnel et démystifié » de nos sociétés Occidentales serait irrespectueux et irresponsable, nous déviant alors d’un questionnement essentiel et incont ournable pour la psychanalyse actuelle (Davidson s’adresse d’ailleurs à nous, héritiers de Freud, tels responsa bles de lui, devant en répondre et l’utiliser à bon escient ).

Alors réveillons le pour qu’il nous aide , partons tout de même de sa pensée pour essayer de comprendre nos comportements sexuels contemporains et le caractère pathologique que peut revêtir ce « Sexuel » libéré aujourd’hui… Je ne pense pas qu’une « théorie des pulsions » Freudienne doive se réduire à considérer l’homme comme une. »

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