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LES RACINES INFANTILES DU MONDE ADULTE de Mélanie Klein

Publié le 25/07/2012

Extrait du document

C’est grâce à l’aptitude à l’identification que nous devenons heureux de pouvoir admirer la personnalité et l’œuvre de l’autre. Si nous ne parvenons pas à apprécier la réussite et les qualités d’autrui, ce qui signifie que l’idée de ne jamais pouvoir rivaliser avec eux nous est intolérable, nous serons privés de certaines possibilités de bonheur et d’enrichissement. Une telle admiration accroît indirectement notre foi en nous-mêmes. C’est une des nombreuses façons selon lesquelles des identifications d’origine infantile deviennent une partie importante de notre personnalité. Dès le plus jeune âge, la mère et bientôt tout l’entourage de l’enfant se trouvent intégrés dans le soi : ceci est à la base de diverses identifications, tant favorables que défavorables.

« nature dépressive, elle fait partie du développemnt normal =position dépressive.

Les bébés essayent donc de faire plaisir ; le sentiment de culpabilité s'exprimeencore plus clairement chez les enfants plus âgés. Le processus de perlaboration est la possibilité donnée au patient de passer et de repasser par ses émotions, ses angoisses, ses situations anciennes, tant dans sarelation à l'analyste que dans sa relation aux autres et dans les diverses situations de sa vie actuelle et passée. Cependant, une sorte de « perlaboration » se produit aussi, dans une certaine mesure, au cours du développement individuel normal.

L'adaptation à la réalitéextérieure s'améliore et l'enfant parvient ainsi à se faire une image moins fantasmatique du monde environnant.

A ce stade, l'angoisse dépressive prédomine tandisque l'angoisse persécutive s'estompe.Si les sentiments de culpabilité ne sont pas excessifs chez l'enfant, un impérieux besoin de réparation et d'autres processus inhérents à la maturation les apaisent.Pourtant, les angoisses dépressives et persécutives ne seront jamais totalement surmontées. Les effets des processus des angoisses paranoïdes et dépressives sur les relations sociales :L'introjection du monde extérieur se répéte tout au long de la vie.

Toutes les fois que nous pouvons admirer quelqu'un, ou le mépriser et le haïr, nous intériorisons enmême temps quelque chose qui lui appartient ; nos attitudes les plus profondes sont façonnées par de telles expériences.

Dans le 1ier cas, il s'agit d'un enrichissement,d'un fonds de souvenir précieux ; dans le 2ième, nous percevons le monde extérieur comme dtérioré, et notre intérieur s'en trouve appauvri.Ce qui importe avant tout, c'est la façon dont les influences extérieures seront interprétées et assimilées par l'enfant, ce qui dépend largement à son tour de l'intensitédes pulsions destructives et des angoisses persécutives et dépressives.

Nos expériences adultes subissent pareillement l'influence de nos attitudes fondamentales. Dans l'éducation des enfants, il importe de maintenir une juste mesure entre un excès de sévérité (qui renforce assurément la tendance au refoulement) et une carencede rigueur.

On peut envisager l'indulgence excessive des parents sous un angle différent : alors que l'enfant peut essayer de profiter de l'attitude de ses parents, il sesent an même temps coupable de les exploiter ; il éprouve le besoin de certaines contraintes qui pourraient le rassurer et qui lui permettraient de respecter ses parents :condition essentielle à l'établissement de bons rapports avec eux comme à la reconnaissance du respect qu'on doit à autrui.

Par ailleurs, les parents qui souffrent tropde la « libre expression » de leurs enfants, en éprouvent forcément une rancune qui retentira sur leurs attitudes à l'égard de l'enfant. Il n'y a pas d'éducation possible sans quelque frustration, à laquelle l'enfant réagit violemment.

L'enfant garde une rancune amère pour tout échec ou touteimperfection qu'il reçoit dans son entourage, et sous-estime alors le bien reçu.

De telles attitudes se rencontrent souvent chez l'adulte. Les problèmes non résolus au cours des toutes 1ières années sont revécus, mais sous une forme nouvelle, il suffit que les attitudes présentent des points communs.Lorsqu'un sujet se trouve entièrement sous l'emprise des situations et des relations qu'il a vécues au départ, il ne peut porter que des jugements erronés sur les autreset sur les événements.

Dans des conditions normales, il peut nous arriver à tous de subir l'influence de facteurs irrationnels, mais nous ne sommes pas dominés pareux dans la vie. La capacité d'amour et de dévouement, ressentie en 1ier lieu à l'égard de la mère, évolue par la suite et trouve de nouvelles voies : plaisir dans les relations aux autres,aux travail… D'où un enrichissemnt de la personnalité, une capacité de trouver des satisfactions. Ce désir précoce de réparation vient s'ajouter à la capacité d'amour.

Les activités constructives prennent le plus d'élan car l'enfant sent inconsciemment qu'il répareainsi ceux qu'il aime et qu'il a endommagés. Nul d'entre nous n'est jamais totalement exempt de culpabilité ; c'est là un fait irrévocable qui comporte une très grande utilité, car il implique un désir jamaiscomplètement comblé. C'est grâce à l'aptitude à l'identification que nous devenons heureux de pouvoir admirer la personnalité et l'œuvre de l'autre.

Si nous ne parvenons pas à apprécier laréussite et les qualités d'autrui, ce qui signifie que l'idée de ne jamais pouvoir rivaliser avec eux nous est intolérable, nous serons privés de certaines possibilités debonheur et d'enrichissement.

Une telle admiration accroît indirectement notre foi en nous-mêmes.

C'est une des nombreuses façons selon lesquelles des identificationsd'origine infantile deviennent une partie importante de notre personnalité.

Dès le plus jeune âge, la mère et bientôt tout l'entourage de l'enfant se trouvent intégrésdans le soi : ceci est à la base de diverses identifications, tant favorables que défavorables. Le rôle que joue l'avidité dans la formation du caractère chez l'enfant, et l'influence qu'elle aura sur les attitudes de l'adulte :L'avidité joue un rôle destructeur dans la vie sociale.

Le sujet avide désire toujours davantage, dût-il priver tous les autres.

Il n'est pas vraiment capable d'avoir deségards et d'éprouver de la générosité.

Une avidité très intense et l'ambition peuvent aller de pair.

Si l'ambition reste le seul élément moteur, elle risque decompromettre toute collaboration avec autrui, l'individu restera toujours insatisfait.

Un des traits qui caractérisent une telle ettitude, dans laquelle le sentiment d'enviejoue aussi un rôle important, est l'incapacité de laisser aux autres jouer un rôle de 1ier plan.

Une des raisons pour lesquelles l'ambitieux semble puiser si peu desatisfaction de sa réussite est due au fait qu'il porte moins d'intérêt à la tâche à laquelle il se consacre qu'à son prestige personnel.. »

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