L'évaluation, est-elle signe de tyrannie ou de progression ?

« II- Cependant, l'évolution de la place de l'évaluation dans la société devient inquiétante: je suis quantifié, donc j'existe. Tout se passe comme si on vivait une crise de l’identité, et que, les codes de la téléréalité avaient envahi tous les champs de notre existence.

Cette méthode réduit le travail à une valeur quantitative. L’évaluation dicte notre comportement dans la société jour après jour.

Cette nouvelle méthode réduit le travail à une succession d’épreuves contrôlé par une évaluation fonctionnant par séquence.

Croire en celle –ci, c’est aussi croire à l’illusion de pouvoir maîtriser son désir.

De plus, tout découle et dépend de celle-ci : l’évolution de carrière, la rémunération, les primes, et bien d’autres choses.

Allons plus loin, si l’homme était réductible à des indicateurs quantitatifs, alors, c’est une façon de renier l’intériorité, le caractère complexe de sa vie.

L’évaluation n’est pas une solution miracle à elle-seule pour appréhender le réel.

Les livrets de compétences imposés aux élèves dès la maternelle sont critiqués par beaucoup.

Le but de ces livrets est de faire acquérir des compétences plutôt que des connaissances.

D’autre part, il y a aussi les évaluations, ce système est stressant et constant pour les élèves.

Le meilleur système serait de revenir à des évaluations en fin de trimestre.

Un autre exemple, l’évaluation des professeurs d’université par leurs élèves dans le but d’améliorer l’enseignement grâce à un processus déjà possible depuis 1984.

Il serait préférable d’évaluer les cours plutôt que le professeur lui- même.

Un autre exemple à une plus grande échelle, les agences de notation qui grâce à des critères chiffrés mènent directement les finances et les gouvernements du monde entier.

Conclusion : L’évaluation est un outil utile voire indispensable mais il faut faire attention au fait que l’évaluation peut devenir le berceau de l’illusion de pouvoir maîtriser sa vie.

Heureusement, il existe des solutions : accepter l’imprévisible et l’incertitude sans avoir la volonté de régler sa vie à la minute près, ne pas se focaliser sur les bonnes ou mauvaises notes.

Il faut faire en sorte que sa vie ne se mesure plus seulement au thermomètre de l’évaluation.

A chacun, de faire tout son possible pour s’en défaire.. »