Devoir de Philosophie

Juifs - religion.

Publié le 24/05/2013

Extrait du document

religion
Juifs - religion. 1 PRÉSENTATION Fouquet (Jean), Destruction du Temple par les Romains Lors de l'écrasement de la grande révolte des Juifs (66-70 apr. J.-C.), le Temple de Jérusalem est détruit par les Romains. Cet événement est décrit par Flavius Josèphe dans les Antiquités judaïques, ouvrage en vingt volumes qui a été illustré par Jean Fouquet au xv e siècle.Jean Fouquet, Destruction du Temple par les Romains, 1470-1476. Enluminure illustrant le chapitre « ci commance le XIIIIe livre de josephe de l'anciennete de juifs le premier chapitle « des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe. Folio 293v du manuscrit Fr 247, 43 × 29 cm. Bibliothèque nationale de France, Paris. Laurie Platt Winfrey, Inc./Woodfin Camp and Associates, Inc. - religion. Juifs, personnes confessant le judaïsme, se réclamant du peuple juif ou de la culture juive. Qui est juif demeure une question controversée : les réponses peuvent considérablement varier selon qu'elles viennent de religieux plus ou moins rigoristes, de philosophes, de laïcs ou même d'antisémites, ainsi qu'en attestèrent les lois pétainistes, qui établirent une définition du Juif. Historiquement, juif n'est pas synonyme d'hébreu ni d'israélite, même si, aujourd'hui, les trois termes sont facilement employés l'un pour l'autre. « Hébreu « désignait les tribus sémites qui avaient adopté Yahvé (Jéhovah) pour Dieu national et qui, vers le XIIIe siècle av. J.-C. conquirent le pays de Canaan, où elles s'installèrent. Dans l'histoire biblique, le terme s'appliqua depuis les premiers patriarches jusqu'à l'établissement, vers 1020 av. J.-C., de la monarchie. « Israélite « ou fils d'Israël pouvait s'appliquer métaphoriquement à tous les Hébreux ; dans son sens le plus précis, il désigna les habitants du royaume d'Israël, ou royaume du Nord, détruit par le roi assyrien Sargon II en 721 av. J.-C. « Juif « s'appliquait aux descendants des Hébreux après leur retour de l'exil à Babylone et jusqu'à nos jours ; le mot vient de l'hébreu yehudhi, qui désignait à l'origine un membre de la tribu de Juda. Les Perses l'appliquèrent à la nation qu'ils rétablirent autour de Jérusalem sous le nom de Judée. Aujourd'hui, les Juifs se définissent par l'appartenance à une communauté plutôt qu'à un groupe ethnique. Cependant, en 1970, la Knesset israélienne adopta une législation qui définissait un Juif comme un individu né d'une mère juive, ou converti au judaïsme. Cette communauté, en dépit des persécutions et de l'absence d'un territoire, a su conserver son identité pendant plus de dix-huit siècles, de la disparition de la province romaine de Judée en 135 apr. J.-C. à la fondation de l'État d'Israël, en 1948. Cette remarquable permanence de l'identité juive fut liée en partie à l'observance des règles de la religion ; celle-ci gouvernait en effet tous les aspects de l'existence, contribuait à la formation des jeunes et entretenait l'espoir messianique en la restauration du royaume. En dépit des bouleversements culturels et religieux qui touchèrent le judaïsme à partir du XVIIIe siècle, le respect et la dévotion des Juifs pour l'éducation et l'enseignement, y compris religieux, sont demeurés un trait dominant. 2 ORIGINES DES HÉBREUX Les récits bibliques sur les origines et l'histoire des Hébreux furent rédigés plusieurs siècles après les événements qu'ils rapportent. Ils exigent donc une interprétation prudente et demandent à être confirmés par les recherches historiques et archéologiques. Dans le Deutéronome (XXVI, 5), Yahvé prescrit aux Hébreux de prononcer ces mots lors de la fête des Prémices : « Mon père était un Araméen errant. « Cette origine araméenne (« errant « insistant sur l'état de pauvreté) est en partie acceptée. Il semble que les Hébreux descendaient en outre de tribus amorites et hittites. La langue hébraïque, pour sa part, appartenait au groupe des langues sémitiques du nord-ouest. 2.1 Les douze tribus Aucune histoire précise et détaillée n'est possible avant l'Exode. Les récits de la Bible concernant les douze tribus issues de Jacob doivent beaucoup aux efforts des écrivains juifs, qui compilèrent et éditèrent ces ouvrages historiques aux VIe et Ve siècles av. J.-C., pour établir une histoire continue mettant en scène un ancêtre commun. Les douze tribus hébraïques portaient donc les noms des douze fils de Jacob : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Dan, Nephtali, Gad, Aser, Issachar, Zabulon, Joseph et Benjamin (dans l'ordre de leur naissance). Les spécialistes de la Bible s'accordent à penser que l'histoire de Jacob et des douze tribus pourrait être une représentation symbolique, sous forme de récits imagés, d'événements historiques. Ainsi les tribus auraient-elles entretenu des liens de consanguinité et d'échange ; certaines, présentées comme descendant d'une même mère (Léa, Rachel), auraient même eu des liens plus étroits ; d'autres, présentées comme issues d'une servante, auraient été subordonnées. Dans le même ordre d'idées, l'alliance entre Jacob et Laban (Genèse, XXXI, 44-54) exprimerait le souvenir d'un traité entre tribus hébraïques et araméennes pour le partage des pâtures. Selon la tradition biblique, les ancêtres araméens d'Israël auraient quitté le district d'Ur, en Mésopotamie, vers le début du IIe millénaire av. J.-C. pour la région de Carrhae (actuelle Harran, Turquie). Plusieurs siècles plus tard, des clans issus de ces tribus auraient émigré vers la vallée du Jourdain et s'y seraient installés, souches des peuples sémitiques que furent les Ammonites, les Moabites, les Édomites, et les Hébreux qui, seuls, adoraient Yahvé. Ce temps des migrations est appelé l'Âge des Patriarches dans la Bible. 2.2 L'Exode Moïse et l'arche d'Alliance Selon l'Ancien Testament, l'arche d'Alliance abritait les dix commandements que Moïse reçut de Yahvé sur le mont Sinaï. Alinari/Art Resource, NY Certaines tribus hébraïques auraient ensuite émigré en Égypte, probablement à l'époque de la domination des rois sémites Hyksos sur le delta (v. 1694 à 1600 av. J.-C.). Après la chute des Hyksos (v. 1570 av. J.-C.), les Hébreux auraient été persécutés par le Nouvel Empire égyptien et réduits en esclavage. L'épisode de l'Exode pose des problèmes historiques complexes, dans la mesure où il n'en subsiste aucune trace archéologique, ni dans le Sinaï ni sur les monuments égyptiens. De toute évidence, le départ des Hébreux ne suscita pas de grands problèmes en Égypte. En revanche, l'Exode prit des proportions considérables dans l'histoire juive. Selon la tradition, l'Exode à travers le désert fut conduit par Moïse, le premier grand prophète d'Israël, à qui Yahvé offrit son Alliance sur le Sinaï, la montagne sacrée. Cette religion originelle aurait formulé quelques concepts fondamentaux liés au nomadisme, qu'elle transmit ensuite au judaïsme : propriété, droits individuels, moralité sexuelle, égalité de tous les membres de la communauté. L'amour de la liberté et le concept d'un Dieu créateur, législateur et roi, devinrent partie intégrante de la religion d'Israël et, plus tard, de sa théorie politique. La conquête de Canaan au IIe millénaire av. J.-C. s'opéra à la fois par une stratégie d'alliance avec les Cananéens et par la conquête militaire. L'époque se prêtait à l'émergence de puissances régionales : les empires égyptien au sud, hittite au nord, étaient sur le déclin, tandis que l'Assyrie, future grande puissance, n'avait pas encore organisé ses forces. Selon la Bible, les tribus de Yahvé, placées sous le commandement de Josué, successeur de Moïse, traversèrent le Jourdain, prirent la ville de Jéricho et la plaine environnante, et s'installèrent dans l'ouest de la Palestine. Puis, durant la période des Juges (chefs civils et militaires), les Hébreux combattirent tour à tour les<...
religion

« Alinari/Art Resource, NY Certaines tribus hébraïques auraient ensuite émigré en Égypte, probablement à l’époque de la domination des rois sémites Hyksos sur le delta (v.

1694 à 1600 av.

J.-C.).Après la chute des Hyksos (v.

1570 av.

J.-C.), les Hébreux auraient été persécutés par le Nouvel Empire égyptien et réduits en esclavage.

L’épisode de l’Exode pose desproblèmes historiques complexes, dans la mesure où il n’en subsiste aucune trace archéologique, ni dans le Sinaï ni sur les monuments égyptiens.

De toute évidence, ledépart des Hébreux ne suscita pas de grands problèmes en Égypte. En revanche, l’Exode prit des proportions considérables dans l’histoire juive.

Selon la tradition, l’Exode à travers le désert fut conduit par Moïse, le premier grand prophèted’Israël, à qui Yahvé offrit son Alliance sur le Sinaï, la montagne sacrée.

Cette religion originelle aurait formulé quelques concepts fondamentaux liés au nomadisme, qu’elletransmit ensuite au judaïsme : propriété, droits individuels, moralité sexuelle, égalité de tous les membres de la communauté.

L’amour de la liberté et le concept d’un Dieucréateur, législateur et roi, devinrent partie intégrante de la religion d’Israël et, plus tard, de sa théorie politique. La conquête de Canaan au II e millénaire av.

J.-C.

s’opéra à la fois par une stratégie d’alliance avec les Cananéens et par la conquête militaire.

L’époque se prêtait à l’émergence de puissances régionales : les empires égyptien au sud, hittite au nord, étaient sur le déclin, tandis que l’Assyrie, future grande puissance, n’avait pas encoreorganisé ses forces.

Selon la Bible, les tribus de Yahvé, placées sous le commandement de Josué, successeur de Moïse, traversèrent le Jourdain, prirent la ville de Jéricho etla plaine environnante, et s’installèrent dans l’ouest de la Palestine.

Puis, durant la période des Juges (chefs civils et militaires), les Hébreux combattirent tour à tour lesCananéens, les Moabites, les Madianites, et surtout les Philistins venus de la mer Égée, qui avaient conquis toute la côte de la Méditerranée orientale. 3 LE ROYAUME Avec l’accession au trône de Saül, le premier roi hébreu, vers 1020 av.

J.-C., on peut commencer à parler d’un royaume d’Israël et d’un véritable État israélite.

Le royaumeatteignit son apogée sous David et Salomon, les successeurs de Saül. 3.1 Le royaume de David Royaume d'IsraëlLe royaume d'Israël atteignit son apogée sous le règne du roi David (v.

1000 av.

J.-C.).

Il recouvrait alors l'actuel Israël, une partiedu Liban, de la Syrie, de la Jordanie et de l'Égypte.© Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. Dans la tradition juive, la figure de David vient immédiatement après celle de Moïse.

On le considère comme le véritable fondateur d’Israël, l’instaurateur du systèmepolitique et religieux promis au Sinaï.

Il prit Jérusalem aux Jébuséens et en fit sa capitale.

Sous son règne, les armées d’Israël brisèrent la puissance philistine et conquirentÉdom, Moab et Ammon.

David organisa le culte religieux, fixa le rôle des prêtres, établit l’autorité de la religion d’Israël sur l’État.

À sa mort, tous les pays voisins duroyaume étaient vassalisés ou liés par des traités d’amitié. 3.2 Le royaume de Salomon Fils et successeur de David, Salomon est resté célèbre pour la construction du Temple de Jérusalem, symbole de la gloire et de la puissance d’Israël. Salomon utilisa sa puissance pour réformer et unifier l’administration du royaume ; il encouragea le commerce en protégeant les routes commerciales reliant l’Afrique,l’Asie, l’Arabie et l’Asie Mineure.

Il sut user des trésors laissés par son père, préférant la diplomatie à la guerre ; il contribua ainsi à renforcer la position du royaume, enépousant des princesses issues de dynasties de plusieurs royaumes voisins. Cependant, son gigantesque programme de construction, attesté par les ruines de Megiddo (Israël), ainsi que son comportement personnel finirent par se révéler coûteux.Les corvées et le poids des impôts suscitèrent le mécontentement populaire.

Édom et Damas se soulevèrent contre l’autorité royale et se libérèrent de la dominationisraélite.

La façon de vivre de Salomon, luxueuse et si différente des traditions rigoureuses des nomades, provoqua aussi des oppositions et aboutit à la division du royaumeaprès sa mort, vers 922 av.

J.-C. 3.3 La division du royaume Royaumes de Juda et d'IsraëlLe règne de Salomon, fils de David, conduisit à la division de son royaume en deux parties, Israël et Juda.© Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. À la mort de Salomon, Jéroboam, un ancien officier de Salomon, rentra d’Égypte, où il s’était exilé après l’échec d’un complot contre le roi.

Les réformes de l’État qu’ilexigea de Roboam, fils et successeur de Salomon, furent rejetées.

Dans le conflit qui s’ensuivit, Jéroboam reçut le soutien du pharaon d’Égypte Chéchonq I er (946 à 913 av.

J.-C., appelé Shishak dans la Bible), qui envahit et pilla le royaume de Roboam et le Temple.

Le royaume fut alors divisé.

Jéroboam devint roi du nord de l’ancienroyaume, appelé royaume d’Israël ; selon la tradition, il regroupait toutes les tribus sauf Juda et Benjamin.

Roboam continua de régner sur le sud du royaume, appeléroyaume de Juda ; réduit à 775 km 2, ce n’était plus qu’une puissance secondaire.

Des sanctuaires concurrents de Jérusalem furent établis au nord, à Dan et à Béthel.

Les deux royaumes, en dépit de leurs liens, menèrent des politiques distinctes, qui purent aller jusqu’à l’affrontement. L’histoire des deux siècles suivants est celle des conflits incessants entre les petits États d’Israël : Juda, Moab, Édom et Damas.

Au début du IXe siècle av.

J.-C., le royaume d’Israël atteignit une certaine puissance sous le règne d’Omri (876 à 869 av.

J.-C.), le bâtisseur de la capitale, Samarie, vers 870 av.

J.-C.

Mais sous son fils Achab, Israëlfut secoué par une violente querelle religieuse : son épouse Jézabel, princesse phénicienne, voulut introduire son dieu Baal dans la religion d’Israël.

Cette tentative, jointe àsa volonté de renforcer l’autorité royale, dans un univers où religion et politique étaient étroitement imbriquées, suscita une violente réaction populaire.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles