La barque funéraire de Khéops

« tagne de pierre, les fouilleurs dégagent une épaisse couche de mortier couvrant ce qui ressemble à de larges dalles de calcaire .

Des efforts déme­ surés sont nécessaires pour soulever une des pierres.

Quelle n'est pas la surprise des archéologues quand ils aperçoivent au fond d'un puits une super be barque en cèdre du Liban dans un état de conservation stupéfiant ! Un épuisant travail commen­ ce alors pour désensabler l'ensemble de l'édifice et sur­ tout soulever les quarante et un blocs, dont certains pè­ sent plus de seize tonnes .

Sur l ' un des blocs, une inscription dédicatoire au nom de Di­ doufri, fils et éphémère suc­ cesseur du grand Khéops, est découverte, confirmant ainsi que la barque est bien celle qui accompagnait le bâtis ­ seur de la Grande Pyramide.

La barque avait été partielle­ ment démontée.

La proue et la poupe, détachées, étaient appuyées contre les murs.

Mai s les poteaux dressés lors de l'enfouissement pour sou­ tenir la barque verticalement avaient tenu bon .

Les douze rames avaient été déposées sur le pont , où les archéolo ­ gues ont la joie de découvrir également de nombreuses pièces qui, en d'autres lieux, n'auraient pas survécu à l'usure du temps : gouvernai l, nattes, gréements et rou­ leaux de cordages .

Quarante-trois mètres de longueur ! I 1 n'est pas question de trans­ porter cet ouvrage excep­ tionnel.

Un abri est édifié sur place pour le protéger des in­ tempéries et permettre aux spécialistes d'étudier cet exemple unique de barque fu­ néraire.

Sa restauration com­ plète demandera de longues années.

Scrupuleusement reconsti ­ tuée, la barque mesure 43 m de longueur, 6 m de largeur et pèse près de 40 tonnes à vide ! Elle est constituée de 1 224 éléments en bois (cèdre bien sûr, mais aussi sycomore et jujubier pour les chevilles). »