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La notion de dieu dans l'Égypte ancienne

Publié le 17/01/2022

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Étant donné la nature figura¬tive de l'écriture égyptienne, les premiers chercheurs se sont attachés à découvrir ce que représentait ce signe. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un mât entouré de bande¬lettes et terminé à son extré¬mité supérieure par une ban¬derole. L'image rappelle dans une certaine mesure les mâts qui se dressaient à l'entrée des temples, devant les pylô¬nes. Un texte, le papyrus des Signes, provenant de Tanis dans le Delta et daté du ler siè¬cle après 1.-C., ouvre cepen¬dant une piste différente. Se¬lon la description consignée par les prêtres, l'objet figuré par le signe hiéroglyphique représenterait « celui qui est

 

 

enterré «. Le hiéroglyphe du mot « dieu «serait ainsi com-paré à un défunt enveloppé dans ses bandelettes.

A côté de cette enquête ico-nographique, l'étymologie ne donne que de bien piètres résultats. Aucune hypothèse quant au sens originel du mot netjer ne s'est révélée en effet satisfaisante. On a entre autres évoqué un lien pos-sible avec une racine signi-fiant « renouveler, rajeunir « ou proposé la traduction « celui du peuplier « (tjer).


« Qui est « netjer » ? U ne voie de recherche beaucoup plus fructueuse consiste à définir les champs d'application du terme.

Le mot netjer a en effet un vaste éventail d'utilisations.

Il dési­ gne aussi bien les principaux dieux du panthéon égyptien que toute une série d'entités que nous classerions plutôt sous l'étiquette de démons, ou encore les morts privilé­ giés, le roi et même certains animaux et objets.

Quel est l'élément commun à tous ces êtres ? Pour Dimitri Meeks, égyptologue au CNRS, aucun doute n'est possible : il s'agit du rite .

L'individu n'est pas un dieu mais peut éventuelle- ment le devenir après la mort, à condition de bénéfi­ cier des rites funéraires de re­ naissance appropriés.

Le roi n'est pas non plus dieu par nature, mais il en acquiert les attributs grâce aux cérémo­ nies de couronnement et d'intronisation.

Les dieux et les démons sont bien les des­ tinataires des rites accomplis dans les temples et les cha­ pelles.

Enfin, c'est encore par le rite que certains animaux accèdent au rang de divini­ tés .

Ainsi les taureaux Apis, Mnévis ou Boukhis ne de­ viennent des incarnations divines qu'après les rites d'intronisation .

Est donc netjer tout ce qui a été élevé à ce statut par le rite et qui continue à l'être par la pratique d'un culte régulier.

De même, c'est grâce à des rites de purification que magicien peut endosser, le temps de la cure, une identi ­ té divine qui lui permettra de chasser le mal dont souffre le patient.. »

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