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Le naos, foyer du dieu sur terre

Publié le 03/10/2013

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Si le temple était la mai­son terrestre du dieu, celui-ci habitait en fait plus précisément dans le naos, le tabernacle, où il était protégé des agres­sions extérieures.

 

Selon les anciens Égyptiens, les esprits — des dieux com­me des morts — ne pouvaient se manifester sur terre que s'ils disposaient d'un support matériel dans lequel s'incar­ner. Aussi était-il crucial que le temple, qui était en quel­que sorte la maison terrestre de la divinité, possédât une idole, réceptacle de l'âme di­vine, tout comme la tombe, maison d'éternité du défunt, renfermait la momie, le sup­port de l'âme du défunt. L'in­tégrité de cette effigie était indispensable à la présence de l'entité sur terre ; elle de­vait donc être conservée à l'abri des éventuels sacrilèges et soigneusement gardée dans un naos, la partie la plus se­crète du temple.

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« LES STATUES NAOPHORES Certaines statues figurent un personnage officiel, debout ou agenouillé, présentant un petit naos enfermant une statue divine qu'il tient dans ses mains.

Ces statues, dites naophores («qui porte un naos»), apparaissent tardivement, sous la XIX• dynastie, et connaissent une très grande popularité dans le courant de la xxr dynastie.

Elles témoignent de la piété qu'un particulier éprouvait pour une divinité.

du dieu, purification, offran­ des et habillage.

L'opération était répétée à plusieurs re­ prises dans la journée.

Les naos en pierre D ans les grands temples, le bois est remplacé par la pierre à partir du Moyen Empire.

Nous ne possédons de cette épo­ que aucun naos de tem­ ples divins, mais certains exemplaires provenant de sépultures montrent qu'il s'agissait la plupart du temps de tabernacles constitués d'un assemblage de blocs de pierre décorés ou non.

Ceux-ci sont encore en usage sous le Nouvel Empire, et c'est à la fin de la période pharaonique que le naos re­ vêt la forme définitive et uni­ formisée qu'on lui connaît.

Celui de la Basse Époque est monolithique (fait d'un seul bloc), taillé dans une pierre dure (granit, diorite ou basal­ te).

Ses proportions sont va­ riables, mais sa partie haute prend souvent l'aspect d'un toit dont les pans inclinés se terminent devant et derrière par un fronton.

Un pyrami- dion surplombe aussi très souvent le naos.

La niche destinée à accueillir la statue divine était de plus ou moins grandes dimen­ sions.

A la Basse Époque, le naos n'est plus posé sur un support, mais repose sur un socle intégré.

Il est aussi ri- chement décoré .

Sur le pourtour de l'ouverture est généralement gravée la ti­ tulature royale, et les autres faces sont soient dépour- vues d'inscriptions, soit couvertes de scènes my­ thologiques ou rituelles.

Des naos pour les défunts 1 1 existait également des naos pour les défunts.

Ceux-devenant de vérita­ bles dieux grâce aux ri­ tuels funéraires, ils pou­ vaient de ce fait disposer de statues -formes de substitution au cas où il arriverait malheur à la momie -qui étaient protégées dans des petits tabernacles.

Les inscriptions qui déco- rent ces naos sont alors toujours des formules funéraires tradition­ nelles.. »

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