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LES GAULOIS : Les adeptes d'une religion sanguinaire?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Les Grecs et les Romains se sont beaucoup intéressés aux

druides. Fasciné par ces prêtres, Posidonius a surestimé leur

rôle, pense J. - L. Brunaux. Toujours est-il que les druides sont

généralement présentés dans la littérature antique comme

des prêtres- philosophes, experts en religion, en éthique et en

métaphysique, mais aussi en astronomie, en anatomie et en

mathématiques. Leur formation durerait plus de vingt ans.

Organisés en confréries, ils ont à leur tête le meilleur d'entre

eux. Les traits principaux de leur doctrine seraient la croyance

dans l'immortalité de l'âme et la métempsycose.

« LES GAULOIS ONT-ILS OFFERT À LEURS DIEUX DES SACRIFICES HUMAINS? L'idée que les dieux gaulois aiment le sang humain est un des lieux communs les plus répandus de la littérature gréco­ romaine.

Pline l'Ancien se félicite ainsi que les Romains aient «supprimé ces monstruosités selon lesquelles tuer un homme est la chose la plus religieuse et le manger est vraiment excellent pour la santé» ! César et Strabon rapportent que les Gaulois construisent des colosses de paille et de bois dans lesquels ils brûlent des animaux et des hommes, tandis que Diodore de Sicile raconte comment les devins, pour les besoins de leur art, frappent un homme au-dessus du diaphragme, puis notent la façon dont il tombe et dont son sang s'écoule de la plaie.

G recs et Romains décrivent ces sacrifices, auxquels ils ajoutent des rites guerriers tels que le prélèvement de la tête de l'ennemi en guise de trophée, comme si ces coutumes n'avaient jamais existé dans leur pays.

Il semble qu'ils aient accentué et déformé les sacrifices sanglants afin d'affermir leur croyance en la barbarie des Gaulois et d'éliminer les druides censés les pratiquer .

Il est probable que des sacrifices humains ont eu lieu, mais de façon exceptionnelle, lors d'épidémies ou de guerres par exemple.

Jusqu'à présent, les découvertes archéologiques n'ont pas permis d'en apporter la preuve indubitable.

o+ TARANIS , DIEU GAULOIS DE LA FOUDRE Statuette gallo -roma ine en bronze, Saint-Diz i er !France!.

(Photo Dagli Orti / DeA Picture Libraryl Diodore de Sicile nous rapporte une anecdote riche en enseignements au sujet de la représentation gauloise des dieux .

Lors de la prise du sanctuaire de Delphes par les Galates, une tribu celte, au 111• siècle av.

J .-C., leur roi Brennus, « se saisissant des statues de bois et de pierre, se prit à rire de ce que les dieux soient montrés avec une forme humaine et soient dressés là en bois ou en pierre .» !trad .

J.-L.

Brunauxl.

On peut donc penser que les Gaulois avaient une conception abstraite de leurs dieux.

Lorsqu'ils les représentaient, ils le faisaient de manière symbolique par une roue, une tête de taureau, etc.

Ce n'est qu'à une époque tardive, sous l'influence des cultures grecque et romaine, que les Gaulois commencèrent à doter leurs divinités de formes humaines.

LES PRINCIPAUX DIEUX GAULOIS Outre Taranis, le dieu de la Foudre, Teutatès, le dieu de la Tribu, ou Ésus, le bûcheron, les Gaulois honorent: COUTEAUX 1111111111lllmlllll~ s::-~v_oT_I_F_s~ ---- Objets gallo ­ roma ins Cernunnos, dont le front est orné d"une ramure de cerf; Lug, le dieu des Rich~sses ; Sucellus, le dieu au maillet ; Ogmios, le dieu de l'Eloquence; mais aussi des déesses- mères et de multiples divinités topiques ou tutélaires attac~ées à des arbres , des points d'eau.

des hauteurs ou des villes .

Epona.

pour sa part, est l'une des rares divinités que les Romains ont empruntées aux Gaulois .

Elle protège chevaux et cavaliers .

en bronze .

!Photo Dagli Orti I DeA Picture Libraryl. »

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