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L'oracle de Bès à Abydos à l'époque tardive

Publié le 13/10/2013

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Quand, en 332, Alexan-dre le Grand prit posses-sion de l'Égypte, il se garda bien d'apparaître comme un nouveau con-quérant étranger et chercha à se poser en nouveau pharaon, gar-dien des antiques tradi-tions. Respectueux des dieux égyptiens, il pous-sa la dévotion jusqu'à se rendre dans l'oasis de Siouah pour consulter l'oracle d'Ammon, que les Grecs assimilaient au puissant Zeus. Selon la tradition, il aurait alors été salué comme le « fils du dieu «.

« depuis l'époque pharaoni­ que, invoqué pour protéger le sommeil.

Un oracle égyptien à la mode grecque L a pratique or~culaire est attestée en Egypte au moins dès le Nouvel Empire, en particulier à Deir el-Medi­ neh.

Généralement, on profi ­ tait d'une sortie de la statue divine au cours d'une fête pour poser au dieu des ques­ tions simples concernant la vie quotidienne, auxquelles il répondait par oui ou par non .

La réponse était déduite des oscillations du brancard qui transportait le naos.

En de­ hors des fêtes, ces questions pouvaient être posées par écrit, accompagnées de deux réponses différentes sur os­ traca entre lesquelles le dieu choisissait par l'intermédiaire des prêtres.

Si la pratique oraculaire était très populaire au temps des pharaons, elle prit une am­ pleur sans précédent à l'épo­ que ptolémaïque et romaine sous l'impulsion des Grecs, cout umiers de ce type de pro­ cédé depuis des temps recu­ lés, comme l'atteste un texte homérique précisant que les interprètes de l'oracle de Do­ done « couchent sur le sol ».

A la différence des Égyptiens, ils pratiquaient la technique de l'incubation (le consultant passait la nuit dans le temple et recevait une vision du dieu en songe) qui est visiblement utilisée à Abydos pour l'oracle de Bès.

Dans les inscriptions, ce dernier est en effet qualifié à plusieurs reprises de « don ­ neur de songes ».

L'ensemble des épithètes attribuées à Bès dans ces inscriptions renvoie par ailleurs à des conceptions beaucoup plus grecques qu'égyp­ tiennes des attributs du dieu .

Sur les pas des consultants de l'oracle de Bès B ien que les consultants a i ent ressenti le besoin de témoigner de leur passage par des inscriptions rédigées sur les murs mêmes du tem­ ple, peu d'informations trans­ pirent concernant leurs moti­ vations et leurs origines socio­ culturelles .

Il ne s'ag issait en effet pas de formuler la ques­ tion adressée à l'oracle, mais soit de manifester sa dévo­ tion au dieu , soit de le remer­ cier pour la faveur reçue.

Cer­ tains pèlerins ·cherchaient même à renforcer l'efficacité de leur prière en multipliant les inscriptions.

De ces consultants on ne con­ naît donc bien souvent que les noms, lesquels peuvent être grecs ou égyptiens sans qu'ils indiquent avec certitu­ de l'origine ethnique de leurs propriétaires.

Ces inscriptions permettent toutefois de constater que les pèlerins étaient le plus souvent des hommes et qu'ils ne venaient généralement pas seuls .

La plupart se rendaient au sanc­ tuaire en famille et en profi­ taient pour adresser au dieu une prière pour l'ensemble de leurs proches, voire pour des amis.

Certains, très peu nombreux, ont tout de même été un peu plus prolixes sur leur identité en ajoutant leur profession (un marchand, deux soldats, un prêtre, un « pilote en chef du nome cynopolite » et peut-être un charpentier).. »

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