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L'origine du Christianisme

Publié le 17/01/2022

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Cependant le christianisme est né au sein d'une nation résolument hostile aux influences extérieures et aux courants philosophiques : le peuple juif. Dés l'origine, au temps de la sortie d'Egypte et de l'installation en Canaan, les Hébreux se caractérisaient par leur farouche monothéisme et l'attachement aux prescriptions cultuelles et morales de la loi de Moïse. A plusieurs reprises les Idolâtries cananéennes et phéniciennes, puis l'hellénisme de l'époque séleucide avaient contaminé la pureté du Yahvisme, mais la. prédication des prophètes du viie siêcle, la résistance des pharisiens du IIe siêcle avaient restauré le judaïsme.

« se rapproch e r dan s un « syncrétisme », qui n'est pas l'amalgame superficiel des éclectiques, mais où va se précisant de plus en plus une tendance monothéiste, toute imprégnée de sentiments religieux.

Du côté des sectes religieuses, les cultes à mystères, qui plongeaient dans un passé lointain .

sont rajeunis par les idées nou­ velles : on ne s'y contente plus de sym­ boles frustes et de gestes plus ou moins magiques; il est question maintenant d'ini­ tiations et d'épreuves par où les c mystes :.

accèdent à la connaissance de secrets méta­ physiques et s'engagent à des dévotions ar­ dentes qui leur procureront le bonheur de l'au-delà.

Les interdictions du Sénat à l'égard de ces rites, et qui d'ailleurs ne valaient que pour la ville de Rome, ne sont pas maintenues aprês AuausTE, et dans l'Empire les fldêles, de plus en plus nombreux, d'Isis, de Cybêle, de la déesse syrienne ou de Mithra se groupent en con­ fréries pour se préparer une immortalité bienheureuse.

Il n'est pas douteux que ces c religions de salut :.

n'aient ouvert la voie au christianisme, religion de salut lui aussi.

Judaïsme et christianisme primitif Cependant le christianisme est né au sein d'une nation résolument hostile aux int'uences extérieures et aux courants phi­ losophiques : le peuple juif.

Dés l'origine, au temps de la sortie d'Egypte et de l'ins­ tallation en Canaan, les Hébreux se ca­ ractérisaient par leur farouche mono­ théisme et l'attachement aux prescriptions cultuelles et morales de la loi de MoïsE.

A plusieurs reprises les Idolâtries cana­ néennes et phéniciennes, puis l'hellénisme de l'époque séle.ucide avaient contaminé la.

pureté du Ya.hvisme, mais la.

prédication des prophètes du vu• siêcle, la résistance des pharisiens du u• siêcle avaient res­ tauré le judaïsme.

Sous la domination ro­ maine encore, malgré les complaisances du roi HtnonE et de ses fils, les ethnarques 4.RCHtLAOS et ANTIPAS, c'est une fidélité ri­ goriste et exclusive au dieu Yahveh, liée à un nationalisme xénophobe, qui carac­ térise la religion juive.

Sans doute les Juifs de la Diaspora (la Dispersion est un phé­ nomène ancien, remontant au vi" siècle), qui sont quatre ou cinq fois plus nombreux que ceux de Palestine, se sont-ils ouverts aux influences helléniques : en Egypte la­ gide, en Syrie séleuclde en Mésopotam t e parthique et partout jusqu'à Rome, Il y a des communautés juives qui possèdent leurs lieux de réunion (synagogues), et les Juifs de race y coudoient de n ombre ux convertis (les prosélytes); c'est en grec qu'y est lue et méditée la Bible, et l'on a pu parler d'une gnose juive, sorte de syn­ crétisme judéo-païen, à la fois philoso­ phique et religieux dont l'Alexandrin PH'­ LON, théologien du Logos platonicien, est le principal représentant.

Mais si l'exis­ tence de ces juiveries du dehors va faci­ liter la diffusion du christianisme, ce n'e~t pas là qu'il a pris naissance; c'est en Judée et en Galilée, dans Je milieu fruste et r ort peu intellectuel du judaïsme palestinien, rassemblé farouchement autour du Temple de Jérusalem, sanctuaire unique du Dieu unique.

La prédication de Jtsus, mort sur la croix sous Je règne de TIBàRE, n'a pas dé­ bordé Je cadre étroit de l'ancien royaume d'Israël; mais, peu après la Passion (29 ou 30 de notre ère), ses disciples s'adressaient à des Juifs de la Diaspora, venus à Jéru­ salem pour la fête annuelle de la Pen­ tecôte, et se répandaient dans les pay~ voisins.

Renforcés par l'adhésion d'un Juif de Cilicie, le Pharisien PAUL , les Apôtres parcourent tout l'Orient pour transmettre aux Juifs et bientôt aussi aux païens l'Evangile c'est-à-dire la Bonne Nouvelle du Salut.

Jésus, disaient-ils, a été un envoyé de Dieu .

Christ ou Messie; Fils de Dieu lui-même, il a apporté aux hommes des commandements nouveaux : sans abroger l'ancienne Loi de MoisE, d'origine divine elle aussi, il demande à tous de croire il la toute-puissance et à la bonté divines, de guider leur conduite d'après l'amour de Dieu et du prochain; rejetant tout forma­ lisme matériel ou hypocrite, il a prêché une religion intérieure, une morale du cœur : le c Royaume de Dieu ~ qu'il annonce n'est pas la restauration d'une indépen­ dance juive attendue par les adeptes d'un messianisme charnel, mais l'accomplisse­ ment d'un Salut spirituel.

.D'ailleurs te Sauveur a voulu passer par les épreuves de la Passion, la mort ignominieuse d'un supplicié, pour procurer aux hommes les mérites de la Rédemption et leur enseigner le ··enoncement et l'acceptation de la souf­ france; mais, ajoutaient les Apôtres, il :t mnnifcsté sa divinité en ressuscitant du tombeau, et c'est le souvenir de cette jour­ née glorieuse de PAques que ses fidèles. »

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