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LUTHER : LE DEBUT DE LA REFORME

Publié le 27/01/2019

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luther

Lorsque éclate en 1524 la «guerre des paysans», mouvement qui, au nom de l'idée luthérienne de liberté, prône la suppression de la dîme et l'abolition du servage, Luther est pris de court. Opposé à l'utilisation de l'évangile comme fondement d'un programme social imposé par la force, il conseille la négociation; celle-ci n'ayant pas abouti, il incite les autorités à réprimer sévèrement le mouvement qui menace de tourner au chaos.

 

Marié depuis 1525 avec une ancienne religieuse, Catherine von Bora, Luther consacre les dernières années de sa vie à la recherche théologique et à l'organisation des communautés toujours plus nombreuses qui se réclament de lui. Il meurt en 1546 dans sa ville natale, entouré de sa famille et de ses plus proches disciples.

La diversité des Églises réformées

 

Les thèses luthériennes se répandent rapidement. Dès 1521, le prêtre de la cathédrale de Zurich, Ulrich Zwingli, se sépare de l'Église catholique et adopte la plupart des positions de Luther. L’humaniste Œcolampade agit de même à Bâle, tout comme Bucer, dominicain excommunié qui s'installe à Strasbourg et participe à toutes les controverses et à tous les travaux des réformateurs. Calvin se fait, depuis Genève où il réside et enseigne, l'ardent propagateur de la Réforme en Suisse et, surtout, en France.

 

, Avec John Knox, le calvinisme se répand en Écosse, où il devient le presbytérianisme. L'Angleterre rompt avec Rome en 1534 pour des raisons bien plus politiques que religieuses: le roi Henri VIII veut se séparer de son épouse Catherine d'Aragon, qui ne lui a pas donné d'héritier mâle; le pape refuse d'annuler son mariage. Le primat d'Angleterre y consent et le roi se fait proclamer chef de l'Eglise d'Angleterre sans abolir pour autant l'institution épiscopale et maintient des cérémonies proches des cérémonies catholiques. À la suite de l'Allemagne, les royaumes scandinaves adoptent le luthérianisme tandis que les Pays-Bas deviennent calvinistes. En 1555, la moitié des chrétiens d'Europe occidentale sont des réformés.

En 1520, il publie quatre ouvrages fondamentaux: De la papauté qui est à Rome; À la noblesse chrétienne de la nation allemande; La captivité babylonienne de l'Église et De la liberté du chrétien. Ces œuvres, écrites en allemand, trouvent un écho immédiat. Elles traitent du salut de l'homme, de la structure et de la pratique de la religion, et considèrent de manière tout à fait nouvelle l'Eglise elle-même, les sacrements et la vie chrétienne: «Puisque nous sommes tous des prêtres... et que nous avons une seule foi, un seul évangile et le même sacrement, comment n'aurions-nous pas non plus le pouvoir de décider de ce qui est juste et faux dans la foi?» Luther critique la supériorité affirmée par Rome de la puissance pontificale sur le pouvoir civil, refuse au pape le rôle d'interprète exclusif des Écritures et affirme que tout baptisé est apte à cette interprétation; il insiste sur le sacerdoce universel de tous les croyants évoqué par saint Pierre: «Vous êtes une race élue, une royale prêtrise, une nation sainte », revalorisant ainsi la position du laïc dans l'Eglise, ôtant ainsi sa prééminence au clergé. Persuadé de la nécessité d'une réforme de l'Eglise, il fait appel à la noblesse pour la mettre en œuvre.

luther

« Luther: le début de la Réforme Le théologien de la Réforme Entre 1518 et 1521, Luther approfondit sa pensée et précise sa doctrine.

En 1520, il publie quatre ouvrages fondamentaux: De la papauté qui est à Rome; À la noblesse chrétienne de la nation allemande; La captivité babylonienne de l'Église et De la liberté du chrétien.

Ces œuvres, écrites en allemand, trouvent un écho immédiat.

Elles trai­ tent du salut de l'homme, de la structure et de la pratique de la religion, et considèrent de manière tout à fait nouvelle l'Eglise elle-même, les sacre­ ments et la vie chrétie nne: «P uisque nous sommes tous des prêtres ...

et que nous avons une seule foi, un seul évangile et le même sacre­ ment, comment n'aurions-nous pas non plus le pouvoir de décider de ce qui est juste et faux dans la foi?>> Luther critique la supériorité affir­ mée par Rome de la puissance pontificale sur le pouvoir civil,_ refuse au pape le rôle d'interprète exclusif des Ecritures et affirme que tout baptisé est apte à cette interprétation; il insiste sur le sacerdoce universel de tous les croyants évoqué par saint Pierre: «Vous êtes une race élue, une royale prêtrise, une nation saif!te >>, revalorisant ainsi la position du laïc dans l'Eglise, ôtant ainsi sa prééminence au clerg�.

Persuadé de la néces­ sité d'une réforme de l'Eglise, il fait appel à la noblesse pour la mettre en œuvre.

Il réduit le nombre des sacrements à deux, le baptême et la Cène; sans refuser la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.

Il nie la trans­ substantiation, selon laquelle les Saintes Espèces (le pain et le vin) sont, par la consécration, trans­ formées en corps et en sang du Christ.

Puisque le salut des hommes ne dépend que de la foi, le croyant, à la fois juste et pécheur, n'est pas jugé à la fin de sa vie sur ses œuvres, mais uniquement sur sa foi.

Cette position s'est encore affermie lorsque Luther découvre, en 1530, que l'existenc€} du Purgatoire n'a aucun fondement dans les Ecritures: le rachat des péchés avant l'entrée au paradis est donc sans objet.

La diffusion des thèses luthériennes L'impact des idées de Luther doit beaucoup à l'imprimerie; grâce à elle, sa traduction alle­ mande de la Bible et ses écrits s'ouvrent à un autre public que celui des érudits.

Son travail de prédicateur et de théologien se double d'un travail de réflexion sur la vie quoti- dienne du croyant.

Luther rejette le culte de la Vierge et des saints, qu'il ne considère pas comme des intermédiaires entre Dieu et les fidèles, mais comme des modèles de vertu.

Il refuse le mona­ chisme; la vie cloîtrée n'incarne plus la perfection évangélique, ce sont la vie familiale et profession­ nelle, la piété individuelle.

Les cérémonies, simpli­ fiées, utilisent la langue vernaculaire; les ministres du culte ne sont pas des prêtres, mais des hommes vertueux, instruits, formés à la prédication, appelés à une fonction au service du peuple chrétien.

La Réforme refuse l'autorité épiscopale, bien que les luthériens (et les anglicans) admettent l'existence d'évêques, mais ces évêques ne reçoivent pas le sacrement de l'ordre -qui n'existe pas pour les réformés- et leur fonction est différente de celle des évêques catholiques ou orthodoxes.

Sur le plan des rapports entre le politique et le religieux, Luther élabore la doctrine des «deux règnes»; l'autorité temporelle et l'autorité spiri­ tuelle sont distinctes, le chrétien doit se soumettre à l'autorité temporelle si ses exigences ne sont pas impies, et cela même si cette autorité est tyran- ' Cette scène de famille représente celte de Luther.

Il fut moine mais, en accord avec ses propres convictions, il épousa une ancienne religieuse Maria von Bora qui lui donna plusieurs enfants.

� Le concile de Trente (154�1563)_fut l'un des plus importants conciles de l'Eglise catholique.

Il fut réuni pour tenter d'apporter des réponses à toutes tes critiques à son égard, celle de Luther fut ta plus radicale.

nique.

Lorsque éclate en 1524 la «guerre des pay­ sans >>, mouvement qui, au nom de l'idée luthé­ rienne de liberté, prône la suppression de la dîme et l'abolition du servage, Luther est pris de court.

Opposé à l'utilisation de l'évangile comme fonde­ ment d'un programme social imposé par la force, il conseille la négociation; celle-ci n'ayant pas abouti, il incite les autorités à réprimer sévèrement le mouvement qui menace de tourner au chaos.

Marié depuis 1525 avec une ancienne reli­ gieuse, Catherine von Bora, Luther consacre les dernières années de sa vie à la recherche théolo­ gique et à l'organi sation des com munautés toujours plus nombreuses qui se réclament de lui.

Il meurt en 1546 dans sa ville natale, entouré de sa famille et de ses plus proches disciples.

La diversité des Églises réformées Les thèses luthériennes se répandent rapidement.

Dès 1521, le prêtre de la cathédrale de Zurich, Ulrich Zwingli, se sépare de l'É glise catholique et adopte la plupart des positions de Luther .

L'humaniste Œcolampade agit de même à Bâle, tout comme Bucer, dominicain excommunié qui s'installe à Strasbourg et participe à toutes les controverses et à tous les travaux des réforma­ teurs.

Calvin se fait, depuis Genève où il réside et enseigne, l'ardent propagateur de la Réforme en Suisse et, surtout, en France.

Avec John Knox, le calvinisme se répand en É cosse, où il devient le presbytérianisme.

L'Angleterre rompt avec Rome en 1534 pour des raisons bien plus politiques que religieuses: le roi Henri VIII veut se séparer de son épouse Catherine d'Aragon, qui ne lui a pas donné d'hé­ ritier mâle; le pape refuse d'annuler son mariage.

Le primat d'Angleterre y consent et le roi se fait proclamer chef de l'Eglise d'Angleterre sans abo­ lir pour autant l'institution épiscopale et main­ tient des cérémonies proches des cérémonies catholiques.

À la suite de l'Allemagne, les royaumes scandinaves adoptent le luthérianisme tandis que les Pays-Bas deviennent calvinistes.

En 1555, la moitié des chrétiens d'Europe occiden­ tale sont des réformés.. »

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